À la vérité, le « grand
débat » macroniquement concocté n’aura pas été mené, ou fort peu,
avec un emploi massif de la manipulation des citoyens par l’utilisation
frauduleuse des lois de la dynamique des groupes. Cette manipulation repose en
effet sur ce que les psychologues et pédagogues à la mode au siècle dernier ont
appelé la « pédagogie non directive ».
Cette pédagogie est fondée sur
un mode d’acquisition des connaissances ou d’élaboration des idées dans lequel
il n’y a pas un maître qui parle et des élèves qui écoutent (pédagogie
directive) mais un « animateur » dont le travail n’est pas tant
d’enseigner que de faire travailler le groupe, d’en faire jaillir toute la
richesse du savoir collectif.
Le dogme sur lequel repose
cette pédagogie est qu’un groupe sait toujours plus qu’un seul. Le rôle de l’animateur
est de stimuler le groupe, d’en recueillir les idées foisonnantes, d’en
proposer la reformulation après élagage des digressions et puis d’en faire une
synthèse unanimement approuvée.
Entendons-nous bien, il n’est
pas manipulatoire d’organiser, par exemple dans la formation professionnelle,
des journées de confrontation et de recueil des expériences respectives des
participants.
Mais la manipulation, à des
fins idéologiques, consiste en une habile et malhonnête reformulation des idées
émises selon, somme toute, une application intellectuelle de la « tactique
du voleur chinois ». On sait que celle-ci consiste à dérober un objet en
le déplaçant sans avoir l’air d’y toucher, maintes fois, imperceptiblement, de
telle sorte que nul ne s’ aperçoive du vol.
Ainsi en est-il dans les
manipulations de la pédagogie « non directive », par changement
habile des mots, par la subreptice modification des idées émises, par la
proposition d’une synthèse finale unanimement acceptée.
La mode fut ainsi, trop
longtemps dans le monde des entreprises d’envoyer sans savoir des
collaborateurs dans des stages dits de « relations humaines » où des
animateurs plus ou moins subversifs se livraient, sous couvert de faire échanger
les participants et d’améliorer leur créativité, à un sale travail de
déconstruction.
Ce fut pour moi, dans ma vie
professionnelle, un grand plaisir que de m’inscrire à de pareils stages pour
déconstruire les déconstructeurs freudo-marxistes. Au moment que je sentais opportun,
je prenais la parole pour expliquer aux participants comment le
pseudo-animateur ne s’employait en fait qu’à démolir leurs valeurs et leurs
convictions, sans annoncer la couleur ! Il me fallait par la suite faire
comprendre aux chefs d’entreprises ce qu’il en était réellement de certains
stages, à la fois escroqueries financières et idéologiques !
Macron n’a pas du tout fait de
même. Il n’est pas du genre à faire parler les autres pendant des heures et à
juste s’employer à faire passer ses idées en récupérant leurs propos.
Lui, il veut bien écouter
quelques questions ou revendications mais pour pouvoir parler, et parler encore
et encore, des heures durant, dans une évidente grande complaisance narcissique
pour lui-même. Cela, bien sûr, retransmis sur toutes les chaînes en continu. Si
bien que le fameux « grand débat » a consisté principalement en une
très longue prise de parole, des jours durant, d’Emmanuel Macron.
Certes, toutes les questions
posées n’étaient pas absurdes. Mais pourtant, les sujets les plus graves, les thèmes
les plus important pour l’avenir de notre France, n’ont pas été formulés.
- Rien sur la « tsunamigration », rien
sur l’ « islamigration », rien sur l’islamisation de la France.
Immigration, islam, ces mots sont sans doute tabous ! Terreur ou censure ?
- Rien sur la démographie française, rien sur l’avortement,
personne pour exprimer à Macron, même timidement, que
c’est un meurtre, que c’est tout de même un acte de suppression de vie, un acte
d’interdiction du droit humain le plus fondamental, le droit de naître.
- Rien sur les racismes antifrançais, antichrétien, antiblanc.
- Rien sur les racismes antifrançais, antichrétien, antiblanc.
Comment cela s’explique-t-il ?
Non pas tant, redisons-le, par la manipulation mais par le conditionnement général exercé sur nos compatriotes , par
le martèlement incessant dans les medias, à longueur d’émissions et dans la
culture, dans l’éducation nationale, dans les églises trop souvent encore, dans
la publicité, du prêt-à-penser du politiquement correct et de l’idéologie nihiliste du soi-disant antiracisme.
Il est dur, il est méritoire d’échapper
à ce conditionnement émanant sans cesse de ce Big-Brother collectif. Dont
Macron n’est sur l’essentiel qu’un porte-parole conformiste dans l’utopie
du meilleur des mondes.