Monsieur Macron doit
bien sûr être très angoissé, sur ce que donnera son grand débat.
Il ne peut en effet être
inconscient au point de ne pas comprendre que ses chances de se maintenir
durablement à l’Élysée sont aujourd’hui bien minces. Mais à ce que je crois
percevoir de sa psychologie et de ses postures, je suis enclin à penser que son
angoisse est mêlée de jubilation.
Voilà en effet qu’il
peut se dire – et je crois qu’il en est ainsi – qu’il aura été le premier chef
de l’État à lancer une pareille tentative d’orchestration et de manipulation
des lois de la dynamique des groupes à l’échelle de toute la nation française.
Souvenons-nous que le
président Mao avait su massivement en appliquer les ficelles pour rallier à la
révolution les immenses masses chinoises. Certes, non sans l’adjonction de
toute la terreur nécessaire sans jamais lésiner sur les pires horreurs.
Rappelons ici, pour simplifier et résumer, que
la manipulation frauduleuse consiste non pas dans l’art de faire s’exprimer des
groupes mais dans celui, pour les animateurs, présentés bien sûr comme
impartiaux, neutres et objectifs, de retenir naturellement par pur souci
pédagogique, certains propos et, l’air de ne pas y toucher, de les résumer, de
les reformuler, et d’orienter les synthèses finales.
L’autre soir, sur une
chaîne en continu, le sympathique Charles Beigbeder, conseiller de Paris, se
risqua à rappeler, mais un peu trop timidement, comme gêné et sans aller jusqu’au
bout de son évocation, que les fameux cahiers de doléance de 1789, si invoqués
aujourd’hui, censés avoir été écrits à partir de la grande diversité des idées
et revendications, semblaient tous, à la fin du processus, avoir été calqués
sur les mêmes modèles…
Manifestement, Beigbeder
savait. Mais il n’alla pas plus loin.
Orientés en effet, les
cahiers de doléance ! Mais par qui ou par quoi ? La réponse tient en
effet pour l’essentiel en deux mots : les sociétés de pensée et notamment les loges maçonniques dont le rôle déterminant a été mis en avant par
le grand historien et sociologue Augustin Cochin.
Aujourd’hui, par-delà
les oppositions et les haines entre macroniens et gilets jaunes, de diverses
nuances demeurent les tabous politico-médiatiques et culturels de « l’idéologiquement
correct » totalitaire :
-
Ne
pas évoquer une politique de défense de la vie et de soutien à la natalité
alors que la situation démographique de la France ne cesse d’empirer, cause
essentielle d’ailleurs de notre déséquilibre économique et social.
-
Ne
pas prononcer le mot « islam ». ne pas même évoquer la plus
formidable proche menace qui pèse sur la France : ce que le grand et
courageux écrivain algérien Boualem Sansal anti-islamiste et anti-Bouteflika
désigne comme « la bombe à retardement algérienne » qui va exploser
après la mort de ce dernier. C’est une Algérie plus que jamais gangrénée par un
islamisme partagé par la moitié de sa population ; une Algérie de plus de
42 millions d’habitants, qui en aura 50 millions dans dix ans ; une
Algérie où le chômage, en raison de la crise des hydrocarbures, connaît une
dramatique augmentation.
Or, on le sait, étant
donné l’importance de la population algérienne en France (parmi toute la population
islamique) et les facilités d’obtention pour les Algériens de la nationalité
française (mariages, etc…), une simple politique de quotas, à supposer qu’elle
serait décidée et appliquée, ne peut suffire à endiguer les effets de tsunami démographique
de l’Algérie vers la France.
Mais ça, c’est la
question qu’Emmanuel Macron n’a pas osé lister pour son « grand débat ».
affairé qu’il est à l’orienter, le contrôler, le manipuler, avec toute une
vaste connivence médiatique. Mais cela ne suffira pas. Ce « grand débat »,
ce grand débavardage, occultant totalement la vérité sur les enjeux les plus
importants pour la survie française ne débouchera pas sur les nécessaires
solutions de salut public et de survie nationale.
Il ne peut retarder que de quelques mois ou semaines la fin
politique de Macron. Mais bien pire, c’est le tic-tac de la bombe à retardement
algérienne que Macron n’aura pas interrompu.