mercredi 16 janvier 2019

« Grand débat » et questions taboues.


Monsieur Macron doit bien sûr être très angoissé, sur ce que donnera son grand débat.

Il ne peut en effet être inconscient au point de ne pas comprendre que ses chances de se maintenir durablement à l’Élysée sont aujourd’hui bien minces. Mais à ce que je crois percevoir de sa psychologie et de ses postures, je suis enclin à penser que son angoisse est mêlée de jubilation.

Voilà en effet qu’il peut se dire – et je crois qu’il en est ainsi – qu’il aura été le premier chef de l’État à lancer une pareille tentative d’orchestration et de manipulation des lois de la dynamique des groupes à l’échelle de toute la nation française.

Souvenons-nous que le président Mao avait su massivement en appliquer les ficelles pour rallier à la révolution les immenses masses chinoises. Certes, non sans l’adjonction de toute la terreur nécessaire sans jamais lésiner sur les pires horreurs.

 Rappelons ici, pour simplifier et résumer, que la manipulation frauduleuse consiste non pas dans l’art de faire s’exprimer des groupes mais dans celui, pour les animateurs, présentés bien sûr comme impartiaux, neutres et objectifs, de retenir naturellement par pur souci pédagogique, certains propos et, l’air de ne pas y toucher, de les résumer, de les reformuler, et d’orienter les synthèses finales.

L’autre soir, sur une chaîne en continu, le sympathique Charles Beigbeder, conseiller de Paris, se risqua à rappeler, mais un peu trop timidement, comme gêné et sans aller jusqu’au bout de son évocation, que les fameux cahiers de doléance de 1789, si invoqués aujourd’hui, censés avoir été écrits à partir de la grande diversité des idées et revendications, semblaient tous, à la fin du processus, avoir été calqués sur les mêmes modèles…

Manifestement, Beigbeder savait. Mais il n’alla pas plus loin.

Orientés en effet, les cahiers de doléance ! Mais par qui ou par quoi ? La réponse tient en effet pour l’essentiel en deux mots : les sociétés de pensée et notamment les loges maçonniques dont le rôle déterminant a été mis en avant par le grand historien et sociologue Augustin Cochin. 

Aujourd’hui, par-delà les oppositions et les haines entre macroniens et gilets jaunes, de diverses nuances demeurent les tabous politico-médiatiques et culturels de « l’idéologiquement correct » totalitaire : 

-        Ne pas évoquer une politique de défense de la vie et de soutien à la natalité alors que la situation démographique de la France ne cesse d’empirer, cause essentielle d’ailleurs de notre déséquilibre économique et social.

-        Ne pas prononcer le mot « islam ». ne pas même évoquer la plus formidable proche menace qui pèse sur la France : ce que le grand et courageux écrivain algérien Boualem Sansal anti-islamiste et anti-Bouteflika désigne comme « la bombe à retardement algérienne » qui va exploser après la mort de ce dernier. C’est une Algérie plus que jamais gangrénée par un islamisme partagé par la moitié de sa population ; une Algérie de plus de 42 millions d’habitants, qui en aura 50 millions dans dix ans ; une Algérie où le chômage, en raison de la crise des hydrocarbures, connaît une dramatique augmentation.

Or, on le sait, étant donné l’importance de la population algérienne en France (parmi toute la population islamique) et les facilités d’obtention pour les Algériens de la nationalité française (mariages, etc…), une simple politique de quotas, à supposer qu’elle serait décidée et appliquée, ne peut suffire à endiguer les effets de tsunami démographique de l’Algérie vers la France.

Mais ça, c’est la question qu’Emmanuel Macron n’a pas osé lister pour son « grand débat ». affairé qu’il est à l’orienter, le contrôler, le manipuler, avec toute une vaste connivence médiatique. Mais cela ne suffira pas. Ce « grand débat », ce grand débavardage, occultant totalement la vérité sur les enjeux les plus importants pour la survie française ne débouchera pas sur les nécessaires solutions de salut public et de survie nationale.

Il ne peut retarder que de quelques mois ou semaines la fin politique de Macron. Mais bien pire, c’est le tic-tac de la bombe à retardement algérienne que Macron n’aura pas interrompu.