Quoi qu’il advienne, c’est
vers la fin de Macron comme chef de l’État que courent les événements.
Sa lettre aux Français,
pour le pseudo grand débat, est inutilement longue, elle est surtout sans ouvrir
quelque perspective crédible de redressement du pays.
Lui qui a provoqué la
révolte des excédés de la pression fiscale en s’acharnant, sans rien voir ni
entendre, à vouloir imposer une énième nouvelle taxe, celle-là sur les
carburants, ne remet nullement en cause ses dogmatismes idéologiques :
-
Ni
son inconditionnalité pour une eurocratie toujours plus liberticide.
-
Ni
son adhésion constante à l’idéologie immigrationniste, mise en œuvre par tous
les gouvernants français, dont le sien, depuis un demi-siècle.
Il ne formule aucun regret
de la schlague eurocratique et totalement antidémocratique imposant le traité
de Lisbonne d’octobre 2007 dans le plus parfait mépris du non à la constitution
européenne exprimé par 55 % des suffrages lors du référendum de mai 2005.
Il ne procède à aucune
esquisse d’analyse critique du plus gigantesque bouleversement social depuis la
Révolution, celui d’une immigration radicalement spécifique de par son ampleur
et ses composantes, et imposées, comme le faisaient observer samedi sur France-Culture
Alain Finkielkraut et son invité, le politologue Dominique Reynié, constatant
que jamais cette politique d’immigration voulue par les dirigeants et la classe
politico-culturelle n’avait fait l’objet d’un véritable débat pour l’information
des Français, ni d’une consultation par référendum a priori jugée peut-être plus
embêtante que celle sur la constitution européenne.
M. Macron a suggéré que
les prenant-part au débat pourraient peut-être lui proposer l’idée d’une
politique de quotas : grosse ficelle pour faire semblant d’une volonté de
changement sans que rien ne change !
Globalement, il a ainsi
allongé une grande liste de questions dont les citoyens pourraient débattre et
formuler des propositions à lui adresser.
Qui ne voit qu’on est là
devant une nouvelle tentative de récupération d’une partie au moins de l’opinion
publique ?
En effet, Macron n’a
jamais bien eu le contact avec son peuple, ni de forts liens de confiance.
De fait, outre sa
mauvaise politique, la question de son maintien au pouvoir tient à sa personne.
Car, c’est ainsi, il ne
possède ni l’étoffe, ni l’envergure, ni le charisme qu’il faudrait en cette
période au personnage en charge du destin français.
D’autant que, s’il a
sans doute l’esprit de géométrie, l’esprit de finesse n’est pas le trait
dominant de ce gaffeur multirécidiviste. Son intérêt serait qu’il tire enfin la
conséquence d’un échec que son « grand débat » ne rattrapera pas.
Mais ce serait surtout l’intérêt
de la France. Car il ne faudrait pas qu’elle passe une nouvelle fois d’un temps
pour les cahiers de doléance à celui de trop de condoléances.