Je regardais
hier au soir sur LCI une scène de fin de régime, si tant est qu’il y ait eu
beaucoup plus qu’un bref début pour le gouvernement de ce Macron qui, venant
d’être élu, flambeur et frétillant comme un gardon, avait annoncé au pied de la
pyramide du Louvre le lumineux temps nouveau révolutionnaire de son pharaonat.
Madame Cluzel,
secrétaire d’État aux personnes handicapées était confrontée à un porte-parole
des gilets jaunes. Dieu, qu’elle faisait pitié cette malheureuse, sans doute
bonne bourgeoise bien intentionnée mais si inexpérimentée, s’efforçant de
persuader des vertus du grand débat annoncé, son opposant dominateur et sûr de lui,
manifestement issu de la triste réalité du « 93 » comme on dit.
Impitoyable,
calmement sarcastique, en résumé, voulant tout, ce dernier se gaussait des
revirements continuels de Macron qui était, déclara-t-il, comme « une
légume » lors de sa comédie de repentance du mois de décembre. La
pauvre dame Cluzel fut très momentanément outrée de cette injure au chef de
l’État, émettant, après un courroux de libellule et très suppliante, qu’elle,
elle n’injuriait pas les gilets jaunes.
« Une
légume » en effet, réitéra le gilet jaune totalement indifférent à la
réaction de madame Cluzel. Cette dame, ministre, n’alla pas plus loin dans
l’indignation. Elle ne quitta pas le plateau, avalant « la légume »
et adjurant le gilet jaune de croire aux vertus d’apaisement du « grand
débat ».
Un moment,
parmi tant d’autres, révélateur de l’indigence gouvernementale dans le grand
chaos où la macronie a précipité la France.
Hier encore,
Edouard Philippe, de plus en plus jaune et usé, y était allé de son coup de
jugulaire sur l’autorité de l’État face aux subversifs. Quant au crétin
crétinissime de Griveaux, n’a-t-il pas qualifié de « Munichois»(sic), ceux
de droite ou de gauche qui ne veulent pas condamner la désormais fantastique
menace de l’entrée en guerre de terribles émeutiers antirépublicains désormais
érigée par ce hanneton à la hauteur de celle du troisième Reich en septembre
1938 !
Il est vrai
que, pire qu’un déferlement des panzers de Guderian et de Rommel, son ministère
a subi l’assaut d’un engin de chantier !
Terrifiante
percée ! Face à laquelle lui-même n’a dû son salut qu’évacué par une porte
de l’arrière. Et c’est ce Griveaux, baratineur indécent, ayant fait naître
désormais l’expression « bête comme un Griveaux » qui prétendrait
devenir maire de Paris !
De Hidalgo à
Griveaux, ce serait vraiment la continuation du grand châtiment pour les Parisiens !
Mais sur ce point au moins on doit pouvoir se rassurer. Grivaux est tout de même
très, très, très stupide, et peut-être même trop, pour se faire élire à l’Hôtel
de Ville.
Le moment
vient de la grande dissolution macronienne. Reste à savoir, selon le mot de
Talleyrand, qui va, non pas prendre, mais ramasser le pouvoir ?