mardi 8 janvier 2019

Carlos Ghosn : lui au moins, ce n'est pas un nul !


Parce que c’est la radio la plus écoutée, dite « nationale », financée avec nos impôts, et dispensatrice de presque toutes les formes de décomposition, et souvent de désinformation, j’écoute quelquefois aussi, par devoir militant, France-Inter. Histoire de savoir ce que l’on s’efforce d’ enfourner dans la tête de nos concitoyens, et de dire nos répliques .

Très conformiste radio où, Nicolas Demorand ayant succédé à Patrick Cohen, de même famille gauchiste, idéologique et culturelle, on ne peut guère, dans l’émission du matin d’ailleurs intitulée « Pop and Co », y écouter autre chose que des « tubes »  en anglais. Jamais de chinois, de russe, d’espagnol, voire même de français !

Évidemment, le jour où le camarade Demorand fera diffuser autre chose que de la « pop », par exemple des chants en français, voire, provocation identitaire, réactionnaire, et pour tout dire, populiste, des chants en langue basque, bretonne, provençale ou alsacienne, certains s’en évanouiront de stupéfaction.

Mais pour aujourd’hui, c’est encore un sommet d’abjection qui nous a été offert  dans le moment consacré à la comparution hier de Carlos Ghosn devant le tribunal chargé de statuer sur l’éventuelle légalité de sa très longue et très dure mise en garde-à-vue depuis plus de cinquante jours.

La correspondante au Japon de France-Inter n’a pas caché que l’homme, quoique très amaigri par un régime de trois bols de riz par jour, humilié car menotté et affublé des ridicules sandales en plastique des détenus, n’en avait pas moins fièrement clamé son innocence, lisant son texte clair d’une voix ferme et haute. Du panache !

Mais c’est dans l’émission de France-Inter qu’était ce jour le déshonneur où des petits voyous médiatiques ont présenté en fait de réaction du personnel de Renault, l’expression de leur satisfaction par un certain Mamadou et un certain Ali, intérimaires depuis deux mois, se réjouissant du sort du président de l’entreprise subissant ce qu’ils subissent (sic !).
Et d’ajouter, pauvres crétins analphabètes et manipulés, que l’absence de chef depuis deux mois n’empêchait pas l’entreprise de tourner !

Nul doute en effet que si Renault et Nissan périclitent, on pourra faire appel à Mamadou et à Ali pour les redresser efficacement. Mais ce n’est pas tant, bien sûr, à ces deux pauvres bougres d’imbéciles qu’il faudra s’en prendre, totalement oubliés qu’ils seront, mais aux intrinsèquement malhonnêtes reporters n’ayant trouvé que ces deux-là pour exprimer les opinions de tout le personnel de Renault, ainsi injurié.

Je l’ai déjà écrit, je n’avais à priori aucune sympathie idéologique pour Carlos Ghosn sans doute loin de bien de mes idées.
Mes à ces voyous qui, sans risque, lynchent médiatiquement ce grand chef d’entreprise, je n’exprime que mon dégoût.