Parce
que c’est la radio la plus écoutée, dite « nationale », financée avec
nos impôts, et dispensatrice de presque toutes les formes de décomposition, et
souvent de désinformation, j’écoute quelquefois aussi, par devoir militant,
France-Inter. Histoire de savoir ce que l’on s’efforce d’ enfourner dans la
tête de nos concitoyens, et de dire nos répliques .
Très
conformiste radio où, Nicolas Demorand ayant succédé à Patrick Cohen, de même famille
gauchiste, idéologique et culturelle, on ne peut guère, dans l’émission du
matin d’ailleurs intitulée « Pop and Co », y écouter autre chose que
des « tubes » en anglais. Jamais de chinois, de russe,
d’espagnol, voire même de français !
Évidemment, le jour où le camarade Demorand fera
diffuser autre chose que de la « pop », par exemple des chants en
français, voire, provocation identitaire, réactionnaire, et pour tout dire,
populiste, des chants en langue basque, bretonne, provençale ou alsacienne, certains
s’en évanouiront de stupéfaction.
Mais
pour aujourd’hui, c’est encore un sommet d’abjection qui nous a été offert dans le moment consacré à la comparution
hier de Carlos Ghosn devant le tribunal chargé de statuer sur l’éventuelle
légalité de sa très longue et très dure mise en garde-à-vue depuis plus de
cinquante jours.
La
correspondante au Japon de France-Inter n’a pas caché que l’homme, quoique très
amaigri par un régime de trois bols de riz par jour, humilié car menotté et
affublé des ridicules sandales en plastique des détenus, n’en avait pas moins
fièrement clamé son innocence, lisant son texte clair d’une voix ferme et
haute. Du panache !
Mais
c’est dans l’émission de France-Inter qu’était ce jour le déshonneur où des
petits voyous médiatiques ont présenté en fait de réaction du personnel de
Renault, l’expression de leur satisfaction par un certain Mamadou et un certain
Ali, intérimaires depuis deux mois, se réjouissant du sort du président de
l’entreprise subissant ce qu’ils subissent (sic !).
Et
d’ajouter, pauvres crétins analphabètes et manipulés, que l’absence de chef
depuis deux mois n’empêchait pas l’entreprise de tourner !
Nul
doute en effet que si Renault et Nissan périclitent, on pourra faire appel à
Mamadou et à Ali pour les redresser efficacement. Mais ce n’est pas tant, bien
sûr, à ces deux pauvres bougres d’imbéciles qu’il faudra s’en prendre,
totalement oubliés qu’ils seront, mais aux intrinsèquement malhonnêtes
reporters n’ayant trouvé que ces deux-là pour exprimer les opinions de tout le
personnel de Renault, ainsi injurié.
Je l’ai
déjà écrit, je n’avais à priori aucune sympathie idéologique pour Carlos Ghosn
sans doute loin de bien de mes idées.
Mes à
ces voyous qui, sans risque, lynchent médiatiquement ce grand chef d’entreprise,
je n’exprime que mon dégoût.