· Ghosn comme Fouquet
Toutes choses
différentes par ailleurs, il y a quelque analogie entre la chute, au moins au
Japon, de Carlos Ghosn et celle, jadis, du surintendant Fouquet déchu et
enfermé à vie sur ordre de Louis XIV.
Bien sûr, j’espère pour
lui que le grand industriel franco-libano-brésilien de l’automobile ne
connaîtra pas le sort du magnificent bâtisseur du château de Vaux-le-Vicomte
emporté par son hubris par trop provocatrice pour le roi-soleil.
Sans doute Carlos Ghosn
a-t-il semblablement commis la double faute d’aimer sans grande retenue, se
faire verser des émoluments un brin exagérés, en yens, en dollars et en euros,
lui permettant de ne pas trop s’angoisser sur la possibilité de boucler ses
fins de mois. Et surtout, un peu narcissique sans doute, et pouvant, à côté de
ses qualités entrepreneuriales, manquer (légèrement…) de psychologie, ne
percevait-il pas combien il suscitait du ressentiment et de l’humiliation chez
les dirigeants des groupes Nissan et Mitsubishi, ayant peut-être hâte de lui
faire payer d’avoir il y a quelques années sauvé leurs boîtes ?
Et puis, trouvant aussi de
mauvais goût son manque de vergogne à toucher plus de grisbi qu’eux tous réunis ;
et beaucoup plus encore que le discret Empereur du Japon en son austère palais.
Mais alors qu’il est
durement frappé, je n’aurai pas l’inélégance d’ajouter la moindre goutte d’indignation
contre Carlos Ghosn. Je ne le connais pas et ne suis pas sûr qu’il apprécierait
mes idées sur le monde et la vie, ni qu’il partage toutes nos valeurs. Mais j’ai
suffisamment entendu des minables déverser sur les chaînes leur fiel contre lui
pour me garder de tout propos qui rejoindrait leurs jappements de roquets.
Cela dit, la réaction
japonaise contre Ghosn – car c’est de cela qu’il s’agit essentiellement – montre
à quel point les réflexes nationalistes jouent bien sûr au Japon, ce qui certes
n’étonne pas. Mais la vérité, c’est que la Russie, la Chine, L’inde, les
États-Unis jouent aussi leurs propres partitions.
On peut, je crois, m’accorder
que je n’ai cessé de répéter ma réticence à voir partout du complot mondialiste
à l’œuvre dans le monde. Bien sûr, la mondialisation, qui ne date pas d’aujourd’hui,
est une réalité. Quant au mondialisme, c’est surtout une idéologie, certes
perverse, mais guère unifiée.
Car toutes les
puissances ci-avant évoquées tiennent volontiers des discours mondialistes mais
ces discours ne sont surtout que les alibis de leur nationalisme ou de leur
impérialisme. Le plus grand tort de Ghosn, outre son indéniable et fâcheux
appétit de lucre illimité, c’est sans doute de n’avoir pas compris cela.
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Bonne
nouvelle : Notre ami Bruno Gollnisch, actionnaire chez Renault, a très
sérieusement présenté hier sa candidature à la succession de Carlos Ghosn à la
tête du condominium automobile franco-japonais. Il ne manque pas d’arguments
pour cela. Outre le fait que son épouse Seisuko est japonaise, et qu’il parle et
écrit la langue à la perfection, il possède notamment les diplômes les plus
élevés en droit international. Et par ailleurs, je l’ai encore vérifié il y a
peu, c’est un excellent conducteur automobile et connaisseur de voitures. Je ne
suis cependant pas totalement optimiste sur le devenir de sa candidature,
n’étant pas sûr qu’Emmanuel Macron, qui pèse les 15 % du capital français dans
Renault, soit prêt à s’y rallier.
· Vincent Lambert : ah, les salauds !
J’entends ce matin
proférer sur France-Inter que l’état de santé de Vincent Lambert ne s’est pas
amélioré. Bel aveu ! Car comment aurait-il pu s’améliorer dans les
conditions de séquestration et de manques de soins dans lesquelles on l’a depuis
des années odieusement maintenu ?
La vérité n’est-elle pas
que, pour pouvoir toujours plus justifier de son euthanasie, ses médecins de la
mort et leurs complices ont tout fait pour le tuer « à petit feu » !
Dénonçant tout
acharnement thérapeutique, ce sont eux qui n’ont cessé de faire de l’acharnement
euthanasique.
· Asia Bibi : pas de pays occidental pour l’accueillir ?
C’est l’information que
donne l’hebdomadaire Valeurs Actuelles. Si c’est vrai, on pèse l’effroyable
menace que l’islam exerce sur le monde. Cela est néanmoins étonnant. J’ai en
effet le souvenir qu’il y a quelques jours, Matteo Salvini a dit que l’Italie est
prête à l’accueillir.
Et sinon l’Italie, du
moins devrait-elle pouvoir trouver asile au Vatican. Comment serait-il possible
que François ne l’ordonne pas ? On a appris que depuis son accord avec la
Chine imposant l’annexion des catholiques fidèles à Rome par l’Église soumise
au Parti Communiste, la répression contre le catholicisme s’est encore
accélérée.
Pour tous les
catholiques d’Extrême-Orient, François perd la face. Si de surcroît il n’accueillait
pas Asia bibi, ce serait sa légitimité qui serait partout mise en doute !