lundi 5 novembre 2018

Assemblée de l’épiscopat à Lourdes : la triste humiliation de l’Église catholique.


Que l’Église catholique soit celle de la vertu d’humilité, c’est une chose et une bonne.

Mais ce que l’on a pu voir et entendre à l’assemblée plénière de l’épiscopat français relève hélas, nuance, d’une triste humiliation non sans connotation masochiste. 

Quelle dégringolade humaine et morale en effet que celle de cette Église catholique emportée de l’Amérique du nord à l’Australie et à l’Europe par le déferlement des révélations des connivences homosexuelles et des horreurs de la pédophilie.

Comment donc, par trop globalement, cette Église n’a-t-elle pas su ou pas pu, sur des dizaines d’années, se prémunir du recrutement de nombre de prêtres pédophiles ?

Et voilà que désormais, l’épiscopat de cette Église qui se proclamait encore avec Jean XXIII « Mater et Magistra » éprouve le besoin, pour se garder des intrusions pédophiles, de s’entourer désormais d’experts, de « coachs », comme disent les évêques dans leur jargon entrepreneurial.

Pauvre Église dont longtemps les Inquisitions enserrèrent des sociétés de leurs filets de surveillance et de leurs tribunaux de répression des hérésies mais aussi des mœurs sodomites et pratiquant en certains pays de funestes chasses aux « sorcières »… Je sais bien, à propos des Inquisitions, combien il ne faut pas commettre le péché par excellence du mauvais historien : l’anachronisme. Et combien aussi il ne faut pas non plus avaler toute la surréaliste fantasmagorie des « musées de la torture ». 

Mais avec le père Bruckberger ou avec un saint Jean-Paul II, pour ne citer qu’eux, on peut aussi peser combien sa réalité sur plusieurs siècles fut accablante pour une Église trop souvent « humaine, trop humaine ». 

Hélas, le scandale de la multiplicité, dans tant de pays, des faits avérés d’abominations pédophiles constituera, au moins autant que le rappel incessant de l’Inquisition, un terrible élément de dénigrement pour les ennemis du catholicisme.

Décidément, le temps n’est pas venu où, nous catholiques, nous pourrons nous dispenser de ciseler pour notre foi les arguments de la réplique !