Quand les résultats des
consultations électorales ne vont pas dans le sens voulu, alors il faut revoter !
Et autant de fois que nécessaire !
Cela est vrai dans l’Union
Européenne où l’on resserre la schlague eurocratique inlassablement sur les
peuples qui veulent s’en émanciper.
Cela est vrai pour la
Nouvelle-Calédonie où il a été très cyniquement disposé par le « législateur »
de prévoir un autre référendum et, s’il le faut, un autre encore, jusqu’à ce
que le résultat soit acquis en faveur de l’indépendance que souhaitent l’ONU
(de quoi se mêle-t-elle ?) et les groupes de pression économique,
américain, australien, chinois.
Le gag encore du mode de
scrutin appliqué pour ce territoire de souveraineté française, c’est qu’il
était stipulé que les Français y résidant depuis moins de 24 ans ne pouvaient
voter ! On peut aisément imaginer le hourvari que cela déclencherait si
pareille mesure discriminatoire pour les immigrés naturalisés depuis moins de
24 ans était imposée pour toutes nos élections.
Tous nos médias
déborderaient d’indignation face à pareil racisme. Comme l’a admirablement
analysé notre ami Jean-Pierre Rondeau, on est donc en quelque sorte revenu pour
la Nouvelle-Calédonie au système électoral des « deux collèges », semblable
à celui jadis, tant décrié, mis en place, pour l’Algérie française, d’ailleurs
par la gauche. La finalité était alors de distinguer les musulmans ne voulant
pas de la renonciation à la charia qu’impliquait la pleine acceptation de la
constitution française laïque et de son code de la nationalité.
Jean-Pierre Rondeau fait
en outre très justement remarquer que l’interdiction de voter imposée en
Nouvelle-Calédonie aux citoyens n’ayant pas 24 ans de résidence sur le
territoire n’est pas sans rappeler analogiquement l’interdiction imposée par le
général De Gaulle aux Français d’Algérie de voter le 8 avril 1962 au référendum
sur les accords d’Évian, censés pourtant décider de leur destin. On a vu
comment.
On peut se demander
aujourd’hui si M. Macron, avec la duplicité dont il est capable, ne rêverait
pas d’une posture de décolonisateur de nos territoires des antipodes analogue à
celle du général De Gaulle. En bien plus petits il est vrai : l’homme
comme les territoires à abandonner…