lundi 5 novembre 2018

Nouvelle-Calédonie : la farce démocratique aussi.


Quand les résultats des consultations électorales ne vont pas dans le sens voulu, alors il faut revoter ! Et autant de fois que nécessaire !

Cela est vrai dans l’Union Européenne où l’on resserre la schlague eurocratique inlassablement sur les peuples qui veulent s’en émanciper.

Cela est vrai pour la Nouvelle-Calédonie où il a été très cyniquement disposé par le « législateur » de prévoir un autre référendum et, s’il le faut, un autre encore, jusqu’à ce que le résultat soit acquis en faveur de l’indépendance que souhaitent l’ONU (de quoi se mêle-t-elle ?) et les groupes de pression économique, américain, australien, chinois.

Le gag encore du mode de scrutin appliqué pour ce territoire de souveraineté française, c’est qu’il était stipulé que les Français y résidant depuis moins de 24 ans ne pouvaient voter ! On peut aisément imaginer le hourvari que cela déclencherait si pareille mesure discriminatoire pour les immigrés naturalisés depuis moins de 24 ans était imposée pour toutes nos élections.

Tous nos médias déborderaient d’indignation face à pareil racisme. Comme l’a admirablement analysé notre ami Jean-Pierre Rondeau, on est donc en quelque sorte revenu pour la Nouvelle-Calédonie au système électoral des « deux collèges », semblable à celui jadis, tant décrié, mis en place, pour l’Algérie française, d’ailleurs par la gauche. La finalité était alors de distinguer les musulmans ne voulant pas de la renonciation à la charia qu’impliquait la pleine acceptation de la constitution française laïque et de son code de la nationalité.

Jean-Pierre Rondeau fait en outre très justement remarquer que l’interdiction de voter imposée en Nouvelle-Calédonie aux citoyens n’ayant pas 24 ans de résidence sur le territoire n’est pas sans rappeler analogiquement l’interdiction imposée par le général De Gaulle aux Français d’Algérie de voter le 8 avril 1962 au référendum sur les accords d’Évian, censés pourtant décider de leur destin. On a vu comment.

On peut se demander aujourd’hui si M. Macron, avec la duplicité dont il est capable, ne rêverait pas d’une posture de décolonisateur de nos territoires des antipodes analogue à celle du général De Gaulle. En bien plus petits il est vrai : l’homme comme les territoires à abandonner…