J’ai salué le mercredi
31 octobre, comme tous les chrétiens et « hommes de bonne volonté »,
la décision de relaxe par la Cour Suprême du Pakistan de la chrétienne Asia Bibi
subissant depuis 10 ans une terrible détention suite à la diffamation d’avoir
blasphémé le prophète Mahomet.
J’exprimais cependant ma
crainte quant à l’application de cette décision et de la mise en liberté et en
sécurité de cette héroïque persécutée. Cela s’est hélas avéré et les nouvelles
qui proviennent du Pakistan sont bien contradictoires. D’une part la Cour
Suprême s’est déjugée en acceptant, dit-on, le principe d’un appel sur sa
décision « sans appel ». De l’autre, comme on peut le lire sur le
blog remarquablement informé d’Yves Daoudal, suite au désastreux accord de
vendredi avec les fanatiques forcenés du prophète, le Premier ministre Imran
Khan semble néanmoins vouloir mettre au pas les émeutiers.
Mais de deux choses l’une :
ou bien la Cour Suprême se réunira à nouveau pour une mascarade d’appel, ou
bien on exfiltrera enfin Asia Bibi.
Les silences de François plus inexcusables que ceux de Pie
XII !
Certains observent que
le pape n’est guère bavard sur le cas d’Asia Bibi, de même reste-t-il bien
silencieux devant les persécutions des chrétiens en Chine.
Ses défenseurs arguent
de leur conviction que s’il parlait, cela entraînerait beaucoup plus de
persécutions des chrétiens du Pakistan ou de Chine. Comment donc alors les
mêmes partisans de François osent-ils l’approuver dans son refus de béatifier
et canoniser le pape Pie XII sous le prétexte, selon eux, que ce dernier n’aurait pas
suffisamment protesté contre les persécutions des Juifs par les nazis ?
Pourtant, à ce saint
pape dont l’action permit de sauver plus de deux cent mille juifs, les plus
grandes personnalités juives de l’après-guerre, de madame Golda Meïr à
Einstein, exprimèrent au nom de tout leur peuple une immense gratitude. Et de
plus, Pie XII avait parlé : avec un minimum de nécessaire retenue bien
contrôlée, mais explicitement.
Et il ne lâcha jamais
une ineptie telle que le nazisme aurait été une idéologie de paix et de
tolérance. Comme l’a fait François sur l’islam !