lundi 5 novembre 2018

Asia Bibi : pour l’heure, son supplice continue. Jusqu’à quand ? Et jusqu’où ?


J’ai salué le mercredi 31 octobre, comme tous les chrétiens et « hommes de bonne volonté », la décision de relaxe par la Cour Suprême du Pakistan de la chrétienne Asia Bibi subissant depuis 10 ans une terrible détention suite à la diffamation d’avoir blasphémé le prophète Mahomet.

J’exprimais cependant ma crainte quant à l’application de cette décision et de la mise en liberté et en sécurité de cette héroïque persécutée. Cela s’est hélas avéré et les nouvelles qui proviennent du Pakistan sont bien contradictoires. D’une part la Cour Suprême s’est déjugée en acceptant, dit-on, le principe d’un appel sur sa décision « sans appel ». De l’autre, comme on peut le lire sur le blog remarquablement informé d’Yves Daoudal, suite au désastreux accord de vendredi avec les fanatiques forcenés du prophète, le Premier ministre Imran Khan semble néanmoins vouloir mettre au pas les émeutiers. 

Mais de deux choses l’une : ou bien la Cour Suprême se réunira à nouveau pour une mascarade d’appel, ou bien on exfiltrera enfin Asia Bibi.



Les silences de François plus inexcusables que ceux de Pie XII !

Certains observent que le pape n’est guère bavard sur le cas d’Asia Bibi, de même reste-t-il bien silencieux devant les persécutions des chrétiens en Chine. 

Ses défenseurs arguent de leur conviction que s’il parlait, cela entraînerait beaucoup plus de persécutions des chrétiens du Pakistan ou de Chine. Comment donc alors les mêmes partisans de François osent-ils l’approuver dans son refus de béatifier et canoniser le pape Pie XII sous le prétexte, selon eux, que ce dernier n’aurait pas suffisamment protesté contre les persécutions des Juifs par les nazis ?

Pourtant, à ce saint pape dont l’action permit de sauver plus de deux cent mille juifs, les plus grandes personnalités juives de l’après-guerre, de madame Golda Meïr à Einstein, exprimèrent au nom de tout leur peuple une immense gratitude. Et de plus, Pie XII avait parlé : avec un minimum de nécessaire retenue bien contrôlée, mais explicitement. 

Et il ne lâcha jamais une ineptie telle que le nazisme aurait été une idéologie de paix et de tolérance. Comme l’a fait François sur l’islam !