Je l’ai déjà plusieurs
fois exprimé, je ne suis pas un admirateur inconditionnel de la manière dont
Donald Trump mène sa politique à grands renforts de « tweets » tout
au long de ses journées.
Même si je me méfie bien
plus des visées et des stratégies du très calculateur Vladimir Poutine, je
préfère les façons somme toute plus traditionnelles, les manières plus policées
de ce dernier.
Mais la façon dont
plusieurs commentateurs sur nos médias ont quasiment rendu Trump indirectement ou
directement responsable du massacre antisémite de Pittsburgh est tout bonnement
infâme.
Leur « démonstration »
de la chose se développe à peu près ainsi :
1) Trump est un homme d’extrême-droite
et entretient aux États-Unis un climat « d’hystérisation » (nouveau
mot à la mode dans leurs pseudo-analyses).
2) Or l’ignoble tueur de la
synagogue de Pittsburgh étant un raciste et un nazi est, cela va sans dire, un
homme « d’extrême-droite ». Donc comme Trump. Et par ailleurs il a
accompli son abomination dans le contexte du climat d’hystérisation. Peut-être,
sans doute même, ainsi influencé, excité à passer à l’acte. CQFD : sous l’influence
de Trump !
Alors, peu importe que
Trump soit un ardent ami de la communauté juive américaine et au-delà, un
farouche allié d’Israël et grand ami de Benjamin Netanyahou, ce qu’il faut
répéter et marteler sans cesse, c’est qu’il est en vérité le véritable
inspirateur de la tuerie !
Et d’ailleurs, on le
sait, tous les criminels de l’histoire n’étaient-ils pas d’extrême-droite ?
Au fond d’eux-mêmes,
même quand ils étaient apparemment d’extrême-gauche ! Oui, tous les
responsables, tous les coupables, tous les criminels depuis les origines de l’humanité
étaient d’extrême-droite. Et Caïn en premier. Et Trump dans la continuité
hystérisante et assassine.
Victoire de Jaïr Bolsonaro, le Trump brésilien.
Ça y est, au Brésil
aussi la bête immonde populiste ayant gangrené les cerveaux des électeurs a
triomphé avec l’élection du « raciste », « antiféministe »
et « homophobe » Jaïr Bolsonaro (et sans doute est-il quelque peu
antisémite…). Du moins, c’est ce que nous matraquent la plupart des
commentateurs dans nos médias.
Étrange tout de même, car
le total des électeurs blancs antiracistes, des électeurs noirs et des femmes, ça
devrait faire, au Brésil comme ailleurs, une majorité !
Mais, quand on regarde
de près les photos des foules bolsonarisées, et notamment des évangéliques, il
semble bien qu’elles soient très colorées et largement féminines aussi.
Conclusion irréfutable
: on nous ment sur la victoire de Bolsonaro !
La vérité, c’est qu’il a
été élu par une majorité électorale constituée d’hommes et de femmes, de
blancs, de noirs, de jaunes et de métis. Une majorité de Brésiliens voulant
tout simplement que le pays se retrouve dans la devise de son drapeau qui lui
fut donnée par les fidèles de notre penseur français, Auguste Comte : « Ordre et Progrès ».