En ouvrant hier France-Culture
au retour de la messe vers mon village, je tombe sur un fantastique lynchage à
plusieurs voix d’Éric Zemmour avec notamment un journaliste américain
véritablement délirant, le qualifiant de « honte pour la France ».
Pour faire la preuve de
son infamie, on déverse sans mesure sur Zemmour les ingrédients, toujours les
mêmes et à usage planétaire, de la disqualification citoyenne : xénophobe,
raciste, antiféministe, homophobe…
Au train où va le rouleau
compresseur de la machine médiatique totalitaire, le fait qu’il soit juif ne
devrait pas lui garantir encore bien longtemps de n’être pas traité de nazi. Inéluctablement,
les Fouquier-Tinville des médias le rangeront dans la catégorie des « juifs
de la haine de soi », donc de traître de la pire espèce.
Sans plus d’imagination,
mais avec la même hargne venimeuse, on déverse aussi des cataractes de semblables
qualificatifs sur Jaïr Bolsonaro, le candidat à la présidence du Brésil,
désormais très susceptible d’être élu : « raciste, fasciste,
antiféministe, homophobe… ».
Et peu importe que ce
dernier ait été soutenu par un Ronaldinho, ancienne star du foot brésilien, de
race noire, et toujours immensément populaire, et par bien d’autres encore, de
toutes couleurs. Mais on va avoir droit au même martèlement, au même déchaînement
médiatique jusqu’au second tour de l’élection. Et si, comme on peut le penser,
Bolsonaro l’emportera, alors ce sera l’hystérie dans l’extrême gauche et la
gauche de la confiscation médiatique.
De plus en plus, les
médias, et surtout les chaînes nationales financées avec l’argent de tous les
contribuables, nous servent ainsi bien mieux que les « deux minutes de
haine » contre le traître Goldstein, « l’ennemi du peuple » dans
le roman « 1984 » de Georges Orwell : des heures entières de
propagande de « l’antiracisme ». Cela avec des « journalistes »
émules d’Andréï Vychinski, le procureur général des procès de Moscou du temps
de Staline. Oui, il n’est que temps d’en finir avec cette dictature médiatique
féroce à vocation totalitaire !
Cela me fait remémorer
les lignes de Soljenitsyne dans « l’Archipel du Goulag » évoquant la
période où il aurait été encore temps, tant qu’il était possible, de hurler
contre la dictature bolchevique qui s’instaurait et dont la machine allait s’emballer.