Bernard Antony n’a pas simplement été en mai 68 à la faculté de lettres et dans l’Université de Toulouse, et au-delà, un des animateurs principaux de la résistance anti-gauchiste. Il a été aussi, d’emblée et par la suite, un analyste des phénomènes renforçant son observation, qui furent selon lui mus par deux origines révolutionnaires distinctes :
- La première, celle des anarcho-libertaires et prosélytes de « l’explosion des désirs » théorisée par Herbert Marcuse et Wilhem Reich, et alors orchestrée par Daniel Cohn-Bendit.
- La seconde, celle des apparatchiks fanatiques et d’ailleurs antagonistes des organisations trotskystes et maoïstes.
Selon lui, les deux mouvances ont participé également d’un révolutionnarisme ultra-régressif.
La première, celle de la vieille utopie rousseauiste, exaltant l’état de nature et le modèle du bon sauvage.
La seconde, étant celle d’une autre régression de l’humain dans les esclavagismes des régimes totalitaires, et jusqu’à un très réel cannibalisme tel que celui pratiqué en Chine par des gardes rouges pendant cette révolution culturelle si admirée par nos maos de Normale Sup.
En fait, quels que soient les progrès des sciences et des techniques, le communisme et ses variantes gauchistes ne sont que des pathologies de rétrogradation vers les formes primitives de la vieillesse du monde.
Ainsi la révolution de Mai 68 a-t-elle été fondamentalement régressive.
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