mercredi 13 juin 2018

La Corée du nord, jouet aux mains de l’immense Chine : la trumperie sino-nord-coréenne.


Qu’il est bon camarade ce Xi Jinping qui a prêté son bel avion au petit dodu Kim Jong Un pour aller faire un peu de tourisme à Singapour et y serrer la main de ce Donald Trump au visage avenant de bison du Nebraska.
 
Dans cette affaire-là, il y a depuis des années tromperie sur toute la ligne. Elle repose sur le déni de réalité que la Corée du Nord communiste, de 25 millions d’habitants, certes ultra-militarisée et nucléarisée, n’est pourtant qu’une pièce dans le jeu de la Chine communiste soixante fois plus peuplée et disposant de l’immense puissance militaire que l’on sait. 

Rappelons que dans ce pays, fonctionne toujours à plein le système des camps du Laogaï (le Goulag chinois) où sont notamment détenus des milliers de catholiques non soumis à l’Église nationale. Sacrifices immenses d’autant plus héroïques que désormais le Vatican de François, admirateur du régime (« le plus proche de la doctrine sociale de l’Église !», selon son très fidèle Mgr Marcelo Sanchez Sorondo, chancelier de l’Académie pontificale des sciences), entend persuader les catholiques non soumis à l’Église du régime que, dorénavant, c’est en rejoignant cette dernière qu’ils seront obéissants à Rome !

Quand on sait avec quelle férocité le régime communiste a traité le Tibet (massivement génocidé) et ses autres minorités, on mesure l’hypocrisie des discours « droitdelhommistes » du Vatican.

Avec une constante d’environ cent à cent cinquante mille détenus dans ses camps de la mort lente, la Corée du nord fonctionne sur le modèle chinois. On mesure en Extrême-Orient la réalité de la continuité lénino-stalinienne et maoïste. Sans compter - on le voit, avec la coupe du monde de foutebale - que la Russie, de ses places à l’entrée de ses stades, a conservé les statues du grand criminel dont la charogne siliconée est toujours au pied du Kremlin sous le mausolée de la Place Rouge.

Or, Donald Trump, après ses rodomontades de « matamore » ou plutôt de « matacocos », n’a rien obtenu du camarade Kim. Et pour la bonne raison que ce n’est que le grand timonier Xi Jinping qui pourrait lui retirer ses joujoux nucléaires. Alors, ce n’est pas demain la veille que la péninsule coréenne va être dénucléarisée ; d’autant qu’elle n’est jamais qu’un petit territoire sous surveillance chinoise.

En résumé, toute cette affaire américano-coréenne, c’est comme la comédie de Shakespeare : « Beaucoup de bruit pour rien ».

Le foot et Lénine.

Demain se déroulera à Moscou, stade Loujniki, le premier match du Mondial de foot 2018.
Les dizaines de milliers de supporters pourront contempler à l’entrée l’immense statue du créateur de la Tchéka et du Goulag : Vladimir Illitch Oulianov, dit Lénine.

On a sous son socle étalé une grande banderole en anglais : « Official fan shop » sur laquelle figurent encore les inscriptions « Adidas » et « Visa ». On se souvient de la parole, il y a un siècle, du dictateur bolchevique : « les capitalistes sont si bêtes qu’ils nous paieront la corde pour les pendre ! ». 

Mais aujourd’hui on peut se demander si, dans un phénoménal génie de la synthèse dialectique, Vladimir Poutine ne réalise pas l’émergence d’une sorte de national et impérial libéralisme néo-bolchevique russe ?

Naturellement, nous plaisantons un peu. Mais pas tout à fait.

L’histoire est certes riche en analogies. Mais elle n’est pas un éternel recommencement. Or, face à des joueurs d’échecs comme Xi et Poutine, que peut bien penser un Trump des leçons de l’histoire ?