Pendant que se déroulait
en France la dite « fête à Macron », ce président de la République,
constitutionnellement garant de l’intégrité de tout le territoire français,
était dans nos îles françaises de Nouvelle-Calédonie.
Il y a fait preuve d’une
reptilienne neutralité sur le référendum par lequel se décidera dans quelques
mois leur maintien ou non sous souveraineté française ou leur abandon à un
gouvernement sous influences concurrentes, australiennes, américaines et
chinoises.
Les patriotes français
de toutes origines, européennes, mélanésiennes, canaques ou asiatiques, se sont
souvenus là-bas, et quelques-uns peut-être aussi en métropole, de la vérité de
la tragédie de la gendarmerie et de la grotte d’Ouvéa.
Il semble nécessaire de
rappeler que l’affaire commença par le massacre le 22 avril 1988 de quatre
gendarmes par des tueurs indépendantistes se proclamant pour leur part « Kanaks ».
Ces tueurs ayant amené
comme otages et détenus dans une grotte les autres gendarmes, leur libération
après des jours de détention et de sévices (ordonnée par Mitterrand et Chirac) coûta
encore la vie à deux soldats libérateurs et à dix-neuf des ravisseurs, payant
ainsi leurs crimes de leurs vies.
Le politiquement correct
a bien sûr quasiment fait de ces tueurs d’innocentes victimes du colonialisme.
Comme s’il y avait eu,
après les assassinats initiaux des quatre gendarmes, et les deux soldats tués
dans l’irruption dans la grotte, d’autres moyens de sauver les otages, que de
tirer dans le paquet de leurs ravisseurs !
Je garde pour ma part le
souvenir de ce grand patriote français et canaque que fut Dick Ukeiwé, qui de
1989 à 1994 siégeait au Parlement Européen sur un fauteuil voisin du mien. Dick
Ukeiwé, mort le 3 septembre 2013, fut un très courageux militant, homme
politique et dirigeant anti-indépendantiste. Cet homme défendait aussi toutes
les valeurs de la droite de conviction, ce qui lui valut d’être marginalisé au
sein du RPCR (le RPR local) du chiraquien Jacques Lafleur. Il est vrai que Dick
Ukeiwé n’était pas franc-maçon mais catholique.
Plus tard, s’étant
retiré de la vie électorale, il devint une autorité morale très respectée parmi
tous les patriotes français de Nouvelle-Calédonie et d’abord parmi les
militants canaques fiers de leur double enracinement culturel, canaque et
français.
Père d’une fille et de
quatre fils, fidèles à son idéal, trois de ces derniers poursuivent
électoralement son combat. Mon vœu serait d’aller les voir là-bas. Nous y
évoquerions la haute figure de leur père, et aussi celle de notre ami ADG, qui
fut aussi le sien, ce grand écrivain de romans policiers et aussi d’évocation
de la Nouvelle-Calédonie.
On l’aura compris, je
suis un ardent partisan du maintien de ce territoire dans la France, bien sûr
pour toutes les raisons de sa grande importance économique mais aussi pour
toutes celles de la solidarité française.