lundi 7 mai 2018

Nouvelle-Calédonie : mémoire de Dick Ukeiwé.



Pendant que se déroulait en France la dite « fête à Macron », ce président de la République, constitutionnellement garant de l’intégrité de tout le territoire français, était dans nos îles françaises de Nouvelle-Calédonie.

Il y a fait preuve d’une reptilienne neutralité sur le référendum par lequel se décidera dans quelques mois leur maintien ou non sous souveraineté française ou leur abandon à un gouvernement sous influences concurrentes, australiennes, américaines et chinoises.

Les patriotes français de toutes origines, européennes, mélanésiennes, canaques ou asiatiques, se sont souvenus là-bas, et quelques-uns peut-être aussi en métropole, de la vérité de la tragédie de la gendarmerie et de la grotte d’Ouvéa.

Il semble nécessaire de rappeler que l’affaire commença par le massacre le 22 avril 1988 de quatre gendarmes par des tueurs indépendantistes se proclamant pour leur part « Kanaks ».
Ces tueurs ayant amené comme otages et détenus dans une grotte les autres gendarmes, leur libération après des jours de détention et de sévices (ordonnée par Mitterrand et Chirac) coûta encore la vie à deux soldats libérateurs et à dix-neuf des ravisseurs, payant ainsi leurs crimes de leurs vies. 

Le politiquement correct a bien sûr quasiment fait de ces tueurs d’innocentes victimes du colonialisme.

Comme s’il y avait eu, après les assassinats initiaux des quatre gendarmes, et les deux soldats tués dans l’irruption dans la grotte, d’autres moyens de sauver les otages, que de tirer dans le paquet de leurs ravisseurs !

Je garde pour ma part le souvenir de ce grand patriote français et canaque que fut Dick Ukeiwé, qui de 1989 à 1994 siégeait au Parlement Européen sur un fauteuil voisin du mien. Dick Ukeiwé, mort le 3 septembre 2013, fut un très courageux militant, homme politique et dirigeant anti-indépendantiste. Cet homme défendait aussi toutes les valeurs de la droite de conviction, ce qui lui valut d’être marginalisé au sein du RPCR (le RPR local) du chiraquien Jacques Lafleur. Il est vrai que Dick Ukeiwé n’était pas franc-maçon mais catholique.

Plus tard, s’étant retiré de la vie électorale, il devint une autorité morale très respectée parmi tous les patriotes français de Nouvelle-Calédonie et d’abord parmi les militants canaques fiers de leur double enracinement culturel, canaque et français. 

Père d’une fille et de quatre fils, fidèles à son idéal, trois de ces derniers poursuivent électoralement son combat. Mon vœu serait d’aller les voir là-bas. Nous y évoquerions la haute figure de leur père, et aussi celle de notre ami ADG, qui fut aussi le sien, ce grand écrivain de romans policiers et aussi d’évocation de la Nouvelle-Calédonie. 

On l’aura compris, je suis un ardent partisan du maintien de ce territoire dans la France, bien sûr pour toutes les raisons de sa grande importance économique mais aussi pour toutes celles de la solidarité française.