mardi 13 mars 2018

Cinq ans de François : il est encore populaire mais pas le pape préféré des Français.



À la une du Figaro de ce jour : « Cinq ans après, le regard des Français sur le pape François ». Et puis, toute la page 2 et la moitié de la 3 sont sous le titre : « La popularité du pape François faiblit chez les catholiques ».

En effet, selon le sondage BVA le Figaro qui a suscité ces titres, 78% des Français ont  aujourd’hui une bonne opinion de ce pape contre 87% en 2015. Chez les catholiques pratiquants « réguliers », la baisse des bonnes opinions seraient de 12 points et de 9 chez les pratiquants « occasionnels ».

On apprend encore que pour ce qui est des papes s’étant succédés depuis 60 ans, 48% des Français préfèrent Jean-Paul II, 23% François, 9% Jean XXIII, 3% Jean-Paul Ier et 3% Benoit XVI.
On mesure combien on est là dans des sondages bien relatifs. Qui se souvient en effet encore de l’éphémère Jean-Paul Ier ? Et même de Jean XXIII ?
Quant à Benoit XVI, tout a été fait, et par lui, et dans l’Église, et hors de l’Église pour le faire oublier. Il faudra attendre son rappel à Dieu pour qu’il ressurgisse.

Mais le plus significatif c’est qu’aujourd’hui encore les Français sont plus de deux fois plus nombreux à préférer à François le pape Jean-Paul II, le grand pape polonais qui a précipité la chute du communisme et qui martelait « défendez l’identité culturelle de vos nations comme la prunelle de vos yeux ». Il ne disait pas « l’identité raciale »…

Et on se souvient de la manière virile dont il traita le père Leonardo Boff, le subversif militant de la théologie de la libération façon marxiste. Quant à son attitude, toute de mesure diplomatique vis-à-vis de Fidel Castro, ce ne fut pas celle de l’admirative camaraderie que lui prodigua François.

Sabotages SNCF- Julien Coupat, le groupe de Tarnac et le Tiqqoun.

Le procès des huit membres dits du groupe de Tarnac arrêtés en 2008 pour sabotages de caténaires de lignes TGV s’est ouvert aujourd’hui à Paris. Le principal accusé en tant que chef de groupe, Julien Coupat, a été incarcéré depuis la mi-novembre 2017.
 Ce groupe a été policièrement et médiatiquement situé comme relevant d’une mouvance d’ultragauche « anarcho-situationniste ». Bien peu savent ce dont il s’agit. Comme nous sommes dans le contexte si médiatiquement commémoré du cinquantenaire de mai 68, rappelons que c’était la mouvance de Daniel Cohn-Bendit dans le sillage des grands idéologues freudo-marxistes des campus américains, Herbert Marcuse et Wilhelm Reich, préconisant une révolution de « l’ « explosion des désirs »

Avant « l’aventure » ferroviaire pour laquelle il fut durablement filé avec sa compagne Yildune Lévy, et qui lui vaut le procès d’aujourd’hui avec ses camarades situationnistes, Julien Coupat a été aussi au début de ce siècle un original théoricien théologico-révolutionnaire.
Il fut en effet le fondateur de la revue « Tiqqoun »(ou Tiqqun), un mot riche en contenu théosophique et débats spéculatifs au cœur d’une tradition kabbaliste, celle du rabbin Isaac Louria.
Pour le sérieux de mon travail déjà ancien, afin d’écrire mon « Histoire des Juifs », je me suis efforcé d’appréhender un peu la doctrine de la kabbale. Cela m’a valu quelques maux de tête. Mais j’en ai retenu suffisamment pour me rappeler que le Tiqquoun (qui vient après les deux phases du Tsimtsoum et du Chevirah) peut, pour faire simple, s’apparenter dans la pensée juive à la fin des temps où se réalisera la Rédemption divine par Israël.
Mais on peut donner aussi un sens au Tiqqoun dans une perspective matérialiste marxiste non moins messianique : c’est l’âge d’or du communisme.
Je pense que c’était là une des idées fondamentales de bien des intellectuels, chefs et militants des groupes maoïstes ou marxistes de la révolution de mai 68.

Ce sont les idées, les bonnes et les mauvaises, qui mènent le monde. Il n’y a que les imbéciles pour ne pas le savoir. À nous de défendre catholiquement les bonnes.