À la une du Figaro de ce
jour : « Cinq ans après, le regard des Français sur le pape
François ». Et puis, toute la page 2 et la moitié de la 3 sont sous le
titre : « La popularité du pape François faiblit chez les
catholiques ».
En effet, selon le sondage BVA
le Figaro qui a suscité ces titres, 78% des Français ont aujourd’hui une bonne opinion de ce pape
contre 87% en 2015. Chez les catholiques pratiquants « réguliers »,
la baisse des bonnes opinions seraient de 12 points et de 9 chez les
pratiquants « occasionnels ».
On apprend encore que pour ce
qui est des papes s’étant succédés depuis 60 ans, 48% des Français préfèrent
Jean-Paul II, 23% François, 9% Jean XXIII, 3% Jean-Paul Ier et 3% Benoit XVI.
On mesure combien on est là dans
des sondages bien relatifs. Qui se souvient en effet encore de l’éphémère
Jean-Paul Ier ? Et même de Jean XXIII ?
Quant à Benoit XVI, tout a été
fait, et par lui, et dans l’Église, et hors de l’Église pour le faire oublier.
Il faudra attendre son rappel à Dieu pour qu’il ressurgisse.
Mais le plus significatif c’est
qu’aujourd’hui encore les Français sont plus de deux fois plus nombreux à
préférer à François le pape Jean-Paul II, le grand pape polonais qui a
précipité la chute du communisme et qui martelait « défendez l’identité
culturelle de vos nations comme la prunelle de vos yeux ». Il ne disait
pas « l’identité raciale »…
Et on se souvient de la manière
virile dont il traita le père Leonardo Boff, le subversif militant de la
théologie de la libération façon marxiste. Quant à son attitude, toute de
mesure diplomatique vis-à-vis de Fidel Castro, ce ne fut pas celle de
l’admirative camaraderie que lui prodigua François.
Sabotages SNCF- Julien Coupat,
le groupe de Tarnac et le Tiqqoun.
Le procès des huit membres dits
du groupe de Tarnac arrêtés en 2008 pour sabotages de caténaires de lignes TGV
s’est ouvert aujourd’hui à Paris. Le principal accusé en tant que chef de
groupe, Julien Coupat, a été incarcéré depuis la mi-novembre 2017.
Ce groupe a été policièrement et médiatiquement situé comme
relevant d’une mouvance d’ultragauche « anarcho-situationniste ».
Bien peu savent ce dont il s’agit. Comme nous sommes dans le contexte si
médiatiquement commémoré du cinquantenaire de mai 68, rappelons que c’était la
mouvance de Daniel Cohn-Bendit dans le sillage des grands idéologues
freudo-marxistes des campus américains, Herbert Marcuse et Wilhelm Reich,
préconisant une révolution de « l’ « explosion des désirs »
Avant « l’aventure »
ferroviaire pour laquelle il fut durablement filé avec sa compagne Yildune
Lévy, et qui lui vaut le procès d’aujourd’hui avec ses camarades
situationnistes, Julien Coupat a été aussi au début de ce siècle un original
théoricien théologico-révolutionnaire.
Il fut en effet le fondateur de
la revue « Tiqqoun »(ou Tiqqun), un mot riche en contenu théosophique
et débats spéculatifs au cœur d’une tradition kabbaliste, celle du rabbin Isaac
Louria.
Pour le sérieux de mon travail
déjà ancien, afin d’écrire mon « Histoire des Juifs », je me suis
efforcé d’appréhender un peu la doctrine de la kabbale. Cela m’a valu quelques
maux de tête. Mais j’en ai retenu suffisamment pour me rappeler que le Tiqquoun
(qui vient après les deux phases du Tsimtsoum et du Chevirah) peut, pour faire
simple, s’apparenter dans la pensée juive à la fin des temps où se réalisera la
Rédemption divine par Israël.
Mais on peut donner aussi un
sens au Tiqqoun dans une perspective matérialiste marxiste non moins
messianique : c’est l’âge d’or du communisme.
Je pense que c’était là une des
idées fondamentales de bien des intellectuels, chefs et militants des groupes
maoïstes ou marxistes de la révolution de mai 68.
Ce sont les idées, les bonnes et
les mauvaises, qui mènent le monde. Il n’y a que les imbéciles pour ne pas le
savoir. À nous de défendre catholiquement les bonnes.