vendredi 8 décembre 2017

Obsèques de Johnny Hallyday




Moment intéressant que celui de la mort de Johnny sous les angles de l’anthropologie, de la psycho-sociologie, de la récupération politicienne et des rapports de l’Église et de l’État !

Contentons-nous ce jour d’observer le phénomène de masse de ferveur populiste, de reste de religion pagano-chrétienne, de superstition, d’idolâtrie. Et que dire de ces braves fans qui se désespèrent de ne plus pouvoir bientôt s’approcher de leur idole, devenue aussi, au fil du temps qui passait jusqu’à ce qu’il trépasse, une vieille idole des vieux ?

Car tous, même avec des voyages collectifs « troisième âge » en charters ou paquebots-HLM, n’auront pas le fric suffisant pour aller pèleriner à Saint-Barthélémy sur la tombe lointaine de leur vedette adulée. Mais n’y aura-t-il pas finalement un jour un transfert de la dépouille imposé par la rock-piété ? Dans cette éventualité, où donc sera le tombeau de Johnny ? Voire ensuite son mausolée ? 

Du moins Johnny échappe-t-il pour l’heure et échappera-t-il probablement à une assignation au Panthéon !

Et cela n’empêchera pas son « culte » post-mortem de dépasser très certainement de beaucoup celui de Che Guevara. Mieux vaut en effet que soient vendus par millions les « tee-shirts Johnny » que ceux de l’abominable criminel sanguinaire castro-maoïste.

Certes Johnny ne fut ni un saint ni même un petit saint, du moins ne fut-il pas un assassin lénino-tchékiste. 

Les hauts politiciens de premier rang républicain, qui, bien sûr, ont tous été ses amis et tiennent à le faire savoir, seront en l’église de La Madeleine en leurs places réservées, figés pour un dernier au-revoir dans la même solennelle posture de gravité empreinte à l’évidence d’une douleur difficilement compressible.

Mais il reviendra au seul président de la République, Emmanuel Macron, de prononcer en l’église un éloge funèbre. Il est désormais en effet fréquent que César, écornant un peu le principe évangélique de la distinction des pouvoirs, prenne la parole en la maison de Dieu. Mais on a vu pire…

Et sans doute aurait-il été plus affligeant pour nous d’apprendre que les cérémonies de funérailles du chanteur allaient être célébrées en quelque nouvelle mosquée. 


« Le lobby pied-noir ».

Affecté aux émissions du matin de France-Inter, le commentateur gauchiste Thomas Legrand s’y efforce de n’y jamais manquer à quelque distillation de venimeuse désinformation quotidienne. Ainsi, revenant sur le voyage d’Emmanuel Macron en Algérie, en a-t-il profité d’abord pour asséner que les jeunes algériens en France étaient parqués dans des ghettos (sic !). 

C’est pourtant sans doute que ces ghettos sont attirants ! Car Legrand ne s’avise semble-t-il pas d’observer que c’est par centaines de milliers que les jeunes algériens ne cessent depuis longtemps de vouloir quitter leur pays pour rejoindre de pareils ghettos.

Legrand a du moins exprimé comme un grand motif de satisfaction, à savoir le fait que puissent s’améliorer les relations de la France et de l’Algérie avec la disparition progressive du « lobby pied-noir » (sic !) qui ne facilitait pas l’installation des Algériens en France. 

Nul besoin de commentaires, sinon que l’islamo-gauchisme se porte bien à France-Inter.