mercredi 6 décembre 2017

Macron à Alger : l’hommage à la momie qui tousse.



Depuis des années, le pouvoir algérien est aussi stable et incontesté que celui d’un pharaon de la plus belle des dynasties.

Son détenteur est un exceptionnel cas de figure dans l’histoire moderne, car encore, à peine un peu vivant mais depuis des lustres déjà quasi momifié sur son fauteuil roulant, sous son costume rayé de bandelettes et avec son visage de cire.

Mais l’extraordinaire, c’est que tous les observateurs de l’Algérie savent bien que dès que ce demi-mort sera tout à fait mort, ce sera comme un formidable coup de gong retentissant sur l’Algérie. Bouteflika étant définitivement cadavérisé pour ce qui est de ce monde, ce sera l’Algérie qui se réveillera de son engourdissement politique. 

Je dis « engourdissement » car pour ce qui est des medias, ils sont à la vérité étonnamment libres, du moins libres de ton à l’égard du pouvoir en pouvant dénoncer l’extraordinaire corruption qui en est la marque identitaire. 

Ce qui en revanche ne peut guère être remis en question, c’est la désinformation historique non seulement sur la guerre d’Algérie entre France et FLN, mais sur toute l’histoire depuis 1830. Car peut-on continuer à oublier le fait que la colonisation française tant décriée succéda pourtant à une colonisation antérieure bien pire, celle de l’empire ottoman dominant férocement l’Algérie et la Tunisie par les pouvoirs de ses Beys et de ses Deys barbaresques mais surtout terrorisant les populations européennes des rivages nords de la Méditerranée mais aussi de l’Atlantique jusqu’en Irlande.

La « course » barbaresque fut ainsi, des siècles durant, à la base du système esclavagiste constituant la pièce maîtresse de l’économie du Maghreb algéro-tunisien. Emmanuel Macron est hélas allé, lui aussi, comme obligatoirement « se recueillir » au monument des « martyrs » de l’Algérie contemporaine.

Inutile de préciser que la catégorie « martyrs » n’englobe pas celle des pieds-noirs atrocement assassinés ni celle des quatre cent mille musulmans massacrés pour leur attachement à la France.

Or c’était notamment par dizaines de milliers de personnes, des élites indigènes aussi bien qu’européennes, que se manifestait la volonté créatrice d’une Algérie nouvelle, forcément bien sûr très différente des formes imposées par le détestable jacobinisme des différents pouvoirs français.

Or la vérité, c’est que ce que certains appellent la réconciliation algéro-française ne sera véritablement possible que lorsque l’Algérie reconnaîtra aussi la réalité des atrocités perpétrées par le FLN et notamment, au sens plein de ce mot, du génocide des harkis.

Et par ailleurs, n’est-il pas temps pour la France d’honorer enfin la mémoire d’un grand patriote français défenseur de sa terre d’Algérie, de foi musulmane mais si ouvert également au christianisme : le Bachaga Boualem, qui eut à pleurer dix-sept des siens assassinés pour leur fidélité à la France ? 

Oui, il faut bien sûr construire un avenir d’intérêt réciproque pour les deux nations déchirées par l’histoire. Sans aucune occultation du passé et dans une égale réciprocité des droits, des devoirs et des libertés. 


Militantisme et péripéties climatiques.

J’aime la Provence par tous temps.

Néanmoins, quand il faut impérativement circuler, cet amour n’est pas facile. La semaine dernière donc, après l’accueil toujours chaleureux de notre ami Jacques Bompard pour ma conférence sur le communisme, et une assistance très honorable malgré le temps, j’ai pu le lendemain rouler vers Nice sous la neige presque jusqu’à Aix en Provence. 

Ensuite, malgré la réputation qu’ont les Niçois de ne pas aimer sortir par très mauvais temps, les amis étaient nombreux à me retrouver. Et ils n’ont pas voulu me laisser repartir sans m’avoir fait signer, par dizaines, tous les livres que j’avais transportés. Une fois encore, toute ma gratitude pour leur accueil à Jacques Larmande et à toute l’équipe depuis des années si fidèle de tous nos combats, Jean-Claude Frappa, Auldes, Lucette et les autres. Mais le lendemain, ça n’a pas été très facile de rentrer à la maison alors que je n’avais pas eu le bon réflexe de faire déjà installer mes pneus-neige. 

Merci à mon ange gardien, que j’aime, que je découvre souvent si fidèlement attentif à me garder de maintes embûches et notamment des pièges des routes glissantes. Le plaisir aussi de recevoir de nombreuses expressions de satisfaction après la lecture de « Le communisme ». Je puis annoncer aussi que le documentaire produit par TV Libertés va être tiré sur DVD, probablement avant la Noël.

Et encore une information : le 20 janvier à Paris, ce sera la traditionnelle « Galette des Rois » de l’AGRIF. 

À partir de 15 heures, signatures des livres.

À 16 h 30, « toasts » par les dirigeants de l’AGRIF. Galette et verre de l’Amitié française.