Depuis des années, le
pouvoir algérien est aussi stable et incontesté que celui d’un pharaon de la
plus belle des dynasties.
Son détenteur est un
exceptionnel cas de figure dans l’histoire moderne, car encore, à peine un peu
vivant mais depuis des lustres déjà quasi momifié sur son fauteuil roulant, sous
son costume rayé de bandelettes et avec son visage de cire.
Mais l’extraordinaire, c’est
que tous les observateurs de l’Algérie savent bien que dès que ce demi-mort
sera tout à fait mort, ce sera comme un formidable coup de gong retentissant
sur l’Algérie. Bouteflika étant définitivement cadavérisé pour ce qui est de ce
monde, ce sera l’Algérie qui se réveillera de son engourdissement politique.
Je dis « engourdissement »
car pour ce qui est des medias, ils sont à la vérité étonnamment libres, du
moins libres de ton à l’égard du pouvoir en pouvant dénoncer l’extraordinaire
corruption qui en est la marque identitaire.
Ce qui en revanche ne
peut guère être remis en question, c’est la désinformation historique non
seulement sur la guerre d’Algérie entre France et FLN, mais sur toute l’histoire
depuis 1830. Car peut-on continuer à oublier le fait que la colonisation
française tant décriée succéda pourtant à une colonisation antérieure bien
pire, celle de l’empire ottoman dominant férocement l’Algérie et la Tunisie par
les pouvoirs de ses Beys et de ses Deys barbaresques mais surtout terrorisant
les populations européennes des rivages nords de la Méditerranée mais aussi de
l’Atlantique jusqu’en Irlande.
La « course »
barbaresque fut ainsi, des siècles durant, à la base du système esclavagiste constituant
la pièce maîtresse de l’économie du Maghreb algéro-tunisien. Emmanuel Macron
est hélas allé, lui aussi, comme obligatoirement « se recueillir » au
monument des « martyrs » de l’Algérie contemporaine.
Inutile de préciser que la
catégorie « martyrs » n’englobe pas celle des pieds-noirs atrocement
assassinés ni celle des quatre cent mille musulmans massacrés pour leur
attachement à la France.
Or c’était notamment par
dizaines de milliers de personnes, des élites indigènes aussi bien qu’européennes,
que se manifestait la volonté créatrice d’une Algérie nouvelle, forcément bien
sûr très différente des formes imposées par le détestable jacobinisme des
différents pouvoirs français.
Or la vérité, c’est que
ce que certains appellent la réconciliation algéro-française ne sera
véritablement possible que lorsque l’Algérie reconnaîtra aussi la réalité des
atrocités perpétrées par le FLN et notamment, au sens plein de ce mot, du
génocide des harkis.
Et par ailleurs, n’est-il
pas temps pour la France d’honorer enfin la mémoire d’un grand patriote
français défenseur de sa terre d’Algérie, de foi musulmane mais si ouvert
également au christianisme : le Bachaga Boualem, qui eut à pleurer
dix-sept des siens assassinés pour leur fidélité à la France ?
Oui, il faut bien sûr
construire un avenir d’intérêt réciproque pour les deux nations déchirées par l’histoire.
Sans aucune occultation du passé et dans une égale réciprocité des droits, des
devoirs et des libertés.
Militantisme et péripéties climatiques.
J’aime la Provence par
tous temps.
Néanmoins, quand il faut
impérativement circuler, cet amour n’est pas facile. La semaine dernière donc,
après l’accueil toujours chaleureux de notre ami Jacques Bompard pour ma
conférence sur le communisme, et une assistance très honorable malgré le temps,
j’ai pu le lendemain rouler vers Nice sous la neige presque jusqu’à Aix en
Provence.
Ensuite, malgré la
réputation qu’ont les Niçois de ne pas aimer sortir par très mauvais temps, les
amis étaient nombreux à me retrouver. Et ils n’ont pas voulu me laisser
repartir sans m’avoir fait signer, par dizaines, tous les livres que j’avais
transportés. Une fois encore, toute ma gratitude pour leur accueil à Jacques
Larmande et à toute l’équipe depuis des années si fidèle de tous nos combats, Jean-Claude
Frappa, Auldes, Lucette et les autres. Mais le lendemain, ça n’a pas été très
facile de rentrer à la maison alors que je n’avais pas eu le bon réflexe de
faire déjà installer mes pneus-neige.
Merci à mon ange
gardien, que j’aime, que je découvre souvent si fidèlement attentif à me garder
de maintes embûches et notamment des pièges des routes glissantes. Le plaisir aussi
de recevoir de nombreuses expressions de satisfaction après la lecture de « Le
communisme ». Je puis annoncer aussi que le documentaire produit par TV
Libertés va être tiré sur DVD, probablement avant la Noël.
Et encore une
information : le 20 janvier à Paris, ce sera la traditionnelle « Galette
des Rois » de l’AGRIF.
À partir de 15 heures,
signatures des livres.
À 16 h 30, « toasts »
par les dirigeants de l’AGRIF. Galette et verre de l’Amitié française.