Pour
la première fois depuis 1984 le Front National n’a pas organisé son université
d’été. L’argument du coût de cette opération pour expliquer cela ne tient
évidemment pas. Je l’ai, pour ma part, organisée et dirigée de 1984 à 2002
alors que le mouvement avait bien moins de moyens qu’aujourd’hui. Et même,
pendant plusieurs années ce furent les participants qui en assurèrent
intégralement la charge et toujours ils en payèrent le banquet final.
Et
il s’agissait alors d’une véritable université : sur quatre jours entiers
avec trois conférences plénières par jour et plusieurs tables rondes et
carrefours.
Je
comprends bien sûr que les choses aient pu changer selon la stratégie
médiatique de Marine Le Pen. Mais encore une fois, l’argument saintjustien du
manque de sous, c’est un peu se moquer des adhérents. La difficulté, ils le
savent bien, tenait au fait de savoir qui, des dirigeants du Front National,
parleraient ou ne parleraient pas.
Mais
l’absence d’université n’est pas la seule explication du fait que les flots de
Marine sont, en cette conjoncture, à marée basse. La réalité c’est que c’est le
néo-bolchevique Mélenchon, le marxiste-léniniste Mélenchon, odieusement
castriste et chaviste, qui engrange le pactole de l’abandon tragique par le
Front National de tout anticommunisme. Ce, sous le prétexte formidablement
imbécile de ce que nombre de ses électeurs venant du Parti communiste, il ne
fallait pas les chagriner en brûlant encore ce qu’ils avaient adorés. Or, il
est évident qu’il était au contraire très important de les conforter dans leur
évolution en leur montrant que le communisme n’avait nullement été ce qu’ils
avaient pu sincèrement croire.
Il
fallait leur montrer l’énormité des mensonges qu’avaient asséné à notre peuple
les dirigeants du parti, collabos de toutes les monstruosités, de toutes les
atrocités léninistes, qu’elles aient été trotskystes, staliniennes, maoïstes et
autres, dans tous les enfers de la Tcheka et des goulags.
Et
ce n’était, et ce n’est nullement par passéisme, que nous pensions, et que nous
pensons cela ; mais parce que c’est nécessaire, pour la mémoire des victimes des
génocides et des massacres. Mais aussi, parce que nous voyons bien que pour
certains, la seule mémorisation, incessante et massive, des indubitables
monstruosités du nazisme, cache en fait la plus formidable opération de
désinformation historique, une désinformation au profit du communisme, pour
éviter sa condamnation par le procès de l’histoire qui, plus que jamais,
s’impose.
Alors,
Mélenchon parade, fier comme un Artaban de Canebière, se poussant du col et le
verbe haut, se voyant déjà tel que dans ses délires robespierristes et
castristes en héros d’un nouveau grand soir révolutionnaire.
Face
à cela, l’heure n’est plus aux niaiseries idéologiques du « ni-ni »,
ni à celles des droites avachies et gauchies mais à une droite de la droiture,
une véritable droite de conviction. La droite de conviction, c’est celle de la
défense écologique d’abord de la vie humaine ; c’est celle de la justice
sociale hors des ornières socialistes ; c’est celle du refus de la
dialectique mortelle du racisme et de l’antiracisme qui est un parfait racisme
en sens contraire ; c’est celle de la renaissance de la patrie française
dans une reconstruction européenne dans la fidélité à nos racines et valeurs de
civilisation.