On ne cesse de nous en persuader :
heureusement le terrorisme jihâdiste n’a rien à voir avec l’islam. C’est la
grande et heureuse affirmation historico-politico-religieuse et
psycho-sociologique de ce mois d’août. Elle déferle sur toutes les chaines.
Allah soit loué, la baliverne de l’islamisme terroriste est enfin déconstruite.
Tous les terroristes sont simplement des déséquilibrés sociaux.
Et ce n’est donc pas avec des policiers et
des soldats que l’on viendra à bout du terrorisme qui tue partout au cri
fallacieux « d’Allahou akbar » mais avec des psychiatres.
Et notre brillant ministre de l’Intérieur,
frère Gérard Collomb, d’en appeler, pour en finir avec les bombes, ceintures
d’explosifs et camions-béliers, à plus de collaboration avec sa collègue du
ministère de la Santé. Car il s’agit de mettre en œuvre autant de psychiatres
qu’il faudra, dans les quartiers et dans les prisons pour déceler, dissuader,
soigner, éduquer et insérer tous les malheureux jeunes terroristes poussés à commettre,
sous prétexte de jihâd, des tueries certes regrettables mais dues à la misère
psychologique sinon matérielle dans laquelle ils vivent.
Certes la thérapie psychiatrique de masse,
surtout au moyen de la psychanalyse, est de longue haleine mais elle est le
prix à payer pour la paix.
Le bon docteur Freud n’avait ainsi pas
prévu l’immense débouché de ses analyses dans la prévention du terrorisme.
Pourtant, de son vivant agissaient des myriades de terroristes :
anarchistes, nihilistes bakouniniens, bolcheviques staliniens, pré-nazis de la
Sainte Vehme, Serbes tchetniks et Croates oustachis, Irlandais de l’I.R.A.,
juifs de l’Irgoun et de la Haganah, Arméniens de l’Asala et allaient venir les
Basques de l’E.T.A.
C’est que ces terrorismes étaient, il est
vrai, inhérents à des causes plus ou moins justes.
Mais, objecteront certains, le modèle
mythique des terrorismes n’était-il pas pour tous, des siècles auparavant,
celui des haschischins islamistes du « Vieux de la Montagne » en ses
forteresses d’Alamut ?
Non, on peut certes imputer à bien des
idéologies, à bien des nationalismes, à bien des anticolonialismes, les causes
des terrorismes. Mais pas à l’islam !
Car, comme le dit François, « les textes sacrés de l’islam sont des
livres de paix et de tolérance ». Lisez donc le Coran et les Hadîths et
vous en serez persuadés. Et lisez aussi la Sira
(biographie) du prophète, ce doux pacifiste intégral.
Et bien sûr ceux qui osent affirmer que
tous les salafismes, ceux des wahhabites et autres Frères musulmans, d’Al-Qaïda
et de l’État Islamique sont l’imitation du prophète, ne sont évidemment que des
menteurs.
Enfin, ça y est, on le sait
définitivement, répétons-le, le terrorisme n’a vraiment rien à voir avec
l’islam ! Ce que l’on appelle le jihâdisme n’est que le fait d’une dénaturation
de l’islam par conditions sociales oppressives entraînant des pathologies
psychiatriques.
On comprend l’effervescence jubilatoire
qui désormais ne cesse de grandir parmi les psychiatres et dans leurs
syndicats. Le chômage ne menace pas de sitôt leur profession !
Le gouvernement français va en recruter
encore et encore. Et espérons que les autres gouvernements de l’Europe de
l’Ouest en feront autant. C’est hélas moins sûr en Russie où les hôpitaux psychiatriques
ont déjà servi et où Poutine a des idées bien personnelles trop peu humanistes peut-être
sur la question du traitement des terroristes.
Quoi qu’il en soit, il faut d’abord voir
en face la scandaleuse dénaturation de l’islam, en soi si bienfaisant, par
l’injustice sociale source de pathologies psychiatriques terroristes. Selon le
bon docteur Dalil Boubakeur de la Mosquée de Paris, ce sont hélas, en France,
les jeunes qui sont les plus affectés par les virus de la dénaturation
salafiste. Selon des sources d’analyse comportementale convergentes, c’est sur
un cinquième de la population musulmane qu’ils progresseraient, soit bien plus
d’un million de « fidèles ». Mais ce n’est que dix sur cent environ
de ce million qui seraient gagnés par une « radicalisation » plus
dangereuse que celle du vieux parti de Jean-Michel Baylet.
Cela aboutit, pour le moins, à un effectif
de cent cinquante mille fanatiques prêts à passer à l’acte pour tuer des
roumis. Or, on ne peut demander à un psychiatre de « suivre » sur la
durée plus de dix jihâdistes à la fois, sans compter que ce n’est pas de tout
repos et qu’il y a même des risques… Le recrutement de quelque neuf mille
nouveaux psychiatres simultanément imams de préférence, s’impose donc.
On le constate, le traitement
psychiatrique du jihâdisme, c’est vraiment pain bénit chez nous pour les
psychiatres dont la profession ne risquera plus le chômage.
Mais quid de l’ensemble de l’Oumma
islamique avec son milliard et demi de fidèles quand on doit bien constater que
comme ses pays « phares », Arabie, Iran et Turquie, nombre de ses
États et plus des trois quarts de sa population admirent ou appuient le
jihâdisme. C’est dire comme le véritable, l’authentique islam, pacifique et
tolérant, est rare en pays d’islam ! Mais là, comment mettre au travail et
de surcroit sans l’appui des de la plupart des gouvernements, tous les
psychiatres nécessaires pour éradiquer les pathologies psychiatriques dues aux
virus de la radicalité propagées du Nigeria à l’Indonésie ?
Comme ces pathologies affectent le tiers
au moins de la population, la démonstration peut être facilement établie que ce
n’est pas moins de… vingt millions de psychiatres qu’il faudrait, une fois
guéris les gouvernants, pour ramener vers les douceurs de l’islam authentique les
quelques deux cents millions de personnes chroniquement en proie à des
psychoses jihâdistes.
Mais heureusement tout de même qu’il n’y a aucun lien
de cause à effet entre l’islam et le terrorisme.