J’ai attendu quelques jours pour
exprimer ici mes réactions après le débat télévisé du lundi 20 mars entre les cinq candidats que l’on
sait, sondagièrement déterminés.
Les commentaires que j’en ai lus
ne m’ont pas amené à beaucoup modifier ma triste impression première de grande
platitude sur le fond, sinon médiocrité, de ce débat, au moins sur les
questions les plus essentielles pour moi.
Ce que j’en ai lu et entendu,
comme beaucoup je crois, sans grande originalité, c’est l’abominable Mélenchon
que j’ai trouvé le plus percutant dans son registre de rouge démagogie et de
perversion idéologique. Mélenchon, dans la forme sinon dans le fond, est dans l’évidente
continuité nationale-communiste de Georges Marchais avec une maîtrise réelle de
juste ce qu’il faut de bouffonnerie pour empêcher les téléspectateurs de s’endormir.
Le triste hélas, c’est que lorsqu’il
se lance en une radicale subversion de la valeur de liberté dans une envolée de
culture de mort nihiliste pour que soient constitutionnalisés les droits à
toujours plus d’interruption volontaire de vie, aucun des quatre autres n’a
exprimé la moindre opposition et rien non plus, sur l’immense abomination du
communisme qu’il n’a jamais combattu.
Certes, on n’en attendait pas de
la part de Hamon ou de Macron, mais pas un bémol n’est sorti des bouches de
Fillon ou de Le Pen.
On le sait, comme je l’ai motivé
ici et dans Reconquête, je voterai pour cette dernière selon la doctrine du « moindre
mal ». Elle est en effet en accord avec l’essentiel de nos positions de
toujours sur l’immigration et sur « la sortie de cette Europe-là ». Mais,
j’en suis persuadé, sans nullement risquer de perdre des voix, elle aurait pu
au moins trouver quelques timides mots pour exprimer tout de même une volonté
politique de préférence pour la vie.
Pour cela, redisons-le, il n’est
d’ailleurs pas nécessaire d’être catholique mais simplement dans la ligne
civilisationnelle du Serment d’Hippocrate.
Déception encore, quoique
moindre, sur la question de l’islam. Tous persistent à en parler comme étant
essentiellement une « religion » alors que, depuis des années que l’islam
a fait irruption comme enjeu fondamental dans la vie de la France, les
meilleurs islamologues et connaisseurs n’ont cessé de répéter – comme d’ailleurs
un Tariq Ramadan lui-même – que ce n’était pas essentiellement une religion
mais une idéologie totalitaire.
Certes Fillon a eu l’originalité
de publier son livre titré « Vaincre le totalitarisme islamique »
mais à le lire et à l’entendre, on doit comprendre qu’il ne considère ce
totalitarisme que comme un avatar de l’islam. Et c’est la même chose pour
Marine !
Pourtant, sans irrespect pour les
musulmans et leur religiosité, c’est bien l’islam qu’il faut refuser chez nous
et contester ailleurs, ne serait-ce que parce que dans aucun des 57 pays de l’OCI
« Organisation de la Coopération islamique » n’est accepté le
principe élémentaire de la réciprocité dans la liberté religieuse. Or, s’il y a
aussi, outre ceux de l’ultra-libéralisme et du communisme, un mondialisme qu’il
faut attaquer, c’est bien le mondialisme islamique où, par-delà ses divisions,
domine le carcan de la charia.
Ainsi, sur les deux questions les
plus importantes pour notre avenir français (et au-delà !) celle de l’évolution
sociétale vers le « meilleur des mondes » et celle du défi de l’expansion
de l’islam, n’y a-t-il pas véritablement débat entre les candidats mais,
globalement, le respect de l’intouchabilité des tabous.
Et c’est la même chose avec la
totalitaire orchestration annuelle du « sidaction » et le nœud rose
obligatoire à la boutonnière de tous les présentateurs de télévision sous la schlague du milliardaire rose Pierre Bergé. Pourquoi donc en l’occurrence cette
énorme préférence pour la mise en œuvre de moyens colossaux contre une maladie
particulière ? Certes redoutable et à combattre mais pas plus, pas moins
par exemple que le paludisme si ravageur ?