vendredi 24 mars 2017

Campagne présidentielle : dans le respect des tabous.




J’ai attendu quelques jours pour exprimer ici mes réactions après le débat télévisé du lundi  20 mars entre les cinq candidats que l’on sait, sondagièrement déterminés.

Les commentaires que j’en ai lus ne m’ont pas amené à beaucoup modifier ma triste impression première de grande platitude sur le fond, sinon médiocrité, de ce débat, au moins sur les questions les plus essentielles pour moi.

Ce que j’en ai lu et entendu, comme beaucoup je crois, sans grande originalité, c’est l’abominable Mélenchon que j’ai trouvé le plus percutant dans son registre de rouge démagogie et de perversion idéologique. Mélenchon, dans la forme sinon dans le fond, est dans l’évidente continuité nationale-communiste de Georges Marchais avec une maîtrise réelle de juste ce qu’il faut de bouffonnerie pour empêcher les téléspectateurs de s’endormir.

Le triste hélas, c’est que lorsqu’il se lance en une radicale subversion de la valeur de liberté dans une envolée de culture de mort nihiliste pour que soient constitutionnalisés les droits à toujours plus d’interruption volontaire de vie, aucun des quatre autres n’a exprimé la moindre opposition et rien non plus, sur l’immense abomination du communisme  qu’il n’a jamais combattu. 

Certes, on n’en attendait pas de la part de Hamon ou de Macron, mais pas un bémol n’est sorti des bouches de Fillon ou de Le Pen.

On le sait, comme je l’ai motivé ici et dans Reconquête, je voterai pour cette dernière selon la doctrine du « moindre mal ». Elle est en effet en accord avec l’essentiel de nos positions de toujours sur l’immigration et sur « la sortie de cette Europe-là ». Mais, j’en suis persuadé, sans nullement risquer de perdre des voix, elle aurait pu au moins trouver quelques timides mots pour exprimer tout de même une volonté politique de préférence pour la vie.

Pour cela, redisons-le, il n’est d’ailleurs pas nécessaire d’être catholique mais simplement dans la ligne civilisationnelle du Serment d’Hippocrate.

Déception encore, quoique moindre, sur la question de l’islam. Tous persistent à en parler comme étant essentiellement une « religion » alors que, depuis des années que l’islam a fait irruption comme enjeu fondamental dans la vie de la France, les meilleurs islamologues et connaisseurs n’ont cessé de répéter – comme d’ailleurs un Tariq Ramadan lui-même – que ce n’était pas essentiellement une religion mais une idéologie totalitaire.

Certes Fillon a eu l’originalité de publier son livre titré « Vaincre le totalitarisme islamique » mais à le lire et à l’entendre, on doit comprendre qu’il ne considère ce totalitarisme que comme un avatar de l’islam. Et c’est la même chose pour Marine !

Pourtant, sans irrespect pour les musulmans et leur religiosité, c’est bien l’islam qu’il faut refuser chez nous et contester ailleurs, ne serait-ce que parce que dans aucun des 57 pays de l’OCI « Organisation de la Coopération islamique » n’est accepté le principe élémentaire de la réciprocité dans la liberté religieuse. Or, s’il y a aussi, outre ceux de l’ultra-libéralisme et du communisme, un mondialisme qu’il faut attaquer, c’est bien le mondialisme islamique où, par-delà ses divisions, domine le carcan de la charia. 

Ainsi, sur les deux questions les plus importantes pour notre avenir français (et au-delà !) celle de l’évolution sociétale vers le « meilleur des mondes » et celle du défi de l’expansion de l’islam, n’y a-t-il pas véritablement débat entre les candidats mais, globalement, le respect de l’intouchabilité des tabous.

Et c’est la même chose avec la totalitaire orchestration annuelle du « sidaction » et le nœud rose obligatoire à la boutonnière de tous les présentateurs de télévision sous la schlague du milliardaire rose Pierre Bergé. Pourquoi donc en l’occurrence cette énorme préférence pour la mise en œuvre de moyens colossaux contre une maladie particulière ? Certes redoutable et à combattre mais pas plus, pas moins par exemple que le paludisme si ravageur ?