mardi 7 février 2017

Nous n’en parlerons pas !



Mais de quelle affaire ne parlerons-nous pas ? Eh bien, de l’affaire ! Celle dont tout le monde parle. Et quand on dit « tout le monde », on veut dire bien entendu les médias puisque désormais le monde et les médias, c’est tout comme.
On se souvient des deux dessins de Caran d’Ache sur l’affaire Dreyfus qui alors battait son plein d’antagonismes. Sur le premier, des convives autour d’une table désireux d’un paisible déjeuner et jurant : « nous n’en parlerons pas ! ». Sur le deuxième, la pièce transformée en champ de bataille, vaisselle renversée, convives sanguinolents et la bulle suivante : « ils en ont parlé ». L’affaire d’aujourd’hui ne divise pas autant les Français que jadis l’affaire Dreyfus. Elle ne divise que « Les Républicains » dont l’unanimité de façade depuis hier n’est pas sans ces lézardes qu’une peinture fraîche ne dissimule pas très longtemps. Cela, à vrai dire, ne nous chagrine pas. Et comme le Niagara des commentaires médiatico-politiques ne cesse pas depuis des jours et des jours, un brin d’orgueil, nous le concédons, nous interdit maintenant d’en rajouter à ce que nous avons déjà écrit plus haut sur ce blog, histoire d’analyser un peu le présent avec quelques rappels de douce mythologie.
L’affaire a principalement pour base une question d’emplois plus ou moins fictifs. Comment ne pas constater alors qu’elle entraîne depuis des jours, à longueur de chaînes, de fastidieuses répétitions, redites, réitérations et des bavardages sans fin ? Au bout du compte, cette histoire d’emplois fictifs met en évidence combien devient aussi fictif de fait le travail fort bien payé de tant de journalistes, experts et commentateurs puisqu’ils passent leur temps, tout simplement, à de la redite n’exigeant aucun travail réel. Le fictif débouche ainsi sur beaucoup d’affliction pour les auditeurs et téléspectateurs qui aimeraient tout de même que plus d’attention soit consacrée à des événements d’importance majeure pour le proche avenir du monde. Par exemple, le resserrement de la dictature du parti communiste maoïste chinois vers les formes les plus cruelles des pires époques.
A noter d’ailleurs que, semble-t-il, jusqu’à présent, aucun des candidats à la présidence de la République ne prête une grande attention au fait que presque un tiers de l’humanité vit toujours sous carcan communiste. Et l’idéologie marxiste, dans ses variables bobo-bolcheviques, imprègne toujours la « culture » et les médias que dominent encore insupportablement les tchékistes de la pensée comme le camarade Edwy Plenel.
Alors que je ne déborde pas, comme je l’ai redit, d’une sympathie politique pour le couple impliqué dans l’affaire en cours, je trouve inadmissible que ne soient pas évoquées symétriquement d’autres curieuses utilisations des deniers publics. Ainsi, quid des privilèges des maîtresses de l’actuel président ? Il est vrai qu’en fait d’utilisation pas très orthodoxe des palais nationaux et services de l’Etat, avant lui, François Mitterrand, sans complexe, ne lésina pas…


PS : Nous n’avons pas encore lu les 144 propositions du programme de gouvernement de Marine Le Pen. Ce que nous en analyserons constituera l’élément majeur de notre choix électoral. Au fait, le nombre 144, de haute intensité numérologique (12 X 12) et symbolique, a-t-il été expressément voulu, par exemple pour séduire les Témoins de Jéhovah ?