Mais de
quelle affaire ne parlerons-nous pas ? Eh bien, de l’affaire ! Celle
dont tout le monde parle. Et quand on dit « tout le monde », on veut
dire bien entendu les médias puisque désormais le monde et les médias, c’est
tout comme.
On se
souvient des deux dessins de Caran d’Ache sur l’affaire Dreyfus qui alors
battait son plein d’antagonismes. Sur le premier, des convives autour d’une
table désireux d’un paisible déjeuner et jurant : « nous n’en parlerons pas ! ».
Sur le deuxième, la pièce transformée en champ de bataille, vaisselle
renversée, convives sanguinolents et la bulle suivante : « ils en ont parlé ». L’affaire d’aujourd’hui
ne divise pas autant les Français que jadis l’affaire Dreyfus. Elle ne divise
que « Les Républicains » dont l’unanimité de façade depuis hier n’est
pas sans ces lézardes qu’une peinture fraîche ne dissimule pas très longtemps.
Cela, à vrai dire, ne nous chagrine pas. Et comme le Niagara des commentaires
médiatico-politiques ne cesse pas depuis des jours et des jours, un brin d’orgueil,
nous le concédons, nous interdit maintenant d’en rajouter à ce que nous avons
déjà écrit plus haut sur ce blog, histoire d’analyser un peu le présent avec
quelques rappels de douce mythologie.
L’affaire
a principalement pour base une question d’emplois plus ou moins fictifs.
Comment ne pas constater alors qu’elle entraîne depuis des jours, à longueur de
chaînes, de fastidieuses répétitions, redites, réitérations et des bavardages
sans fin ? Au bout du compte, cette histoire d’emplois fictifs met en
évidence combien devient aussi fictif de fait le travail fort bien payé de tant
de journalistes, experts et commentateurs puisqu’ils passent leur temps, tout
simplement, à de la redite n’exigeant aucun travail réel. Le fictif débouche
ainsi sur beaucoup d’affliction pour les auditeurs et téléspectateurs qui
aimeraient tout de même que plus d’attention soit consacrée à des événements d’importance
majeure pour le proche avenir du monde. Par exemple, le resserrement de la
dictature du parti communiste maoïste chinois vers les formes les plus cruelles
des pires époques.
A noter
d’ailleurs que, semble-t-il, jusqu’à présent, aucun des candidats à la
présidence de la République ne prête une grande attention au fait que presque
un tiers de l’humanité vit toujours sous carcan communiste. Et l’idéologie
marxiste, dans ses variables bobo-bolcheviques, imprègne toujours la « culture »
et les médias que dominent encore insupportablement les tchékistes de la pensée
comme le camarade Edwy Plenel.
Alors
que je ne déborde pas, comme je l’ai redit, d’une sympathie politique pour le
couple impliqué dans l’affaire en cours, je trouve inadmissible que ne soient
pas évoquées symétriquement d’autres curieuses utilisations des deniers
publics. Ainsi, quid des privilèges
des maîtresses de l’actuel président ? Il est vrai qu’en fait d’utilisation
pas très orthodoxe des palais nationaux et services de l’Etat, avant lui,
François Mitterrand, sans complexe, ne lésina pas…
PS : Nous n’avons pas
encore lu les 144 propositions du programme de gouvernement de Marine Le Pen.
Ce que nous en analyserons constituera l’élément majeur de notre choix
électoral. Au fait, le nombre 144, de haute intensité numérologique (12 X 12)
et symbolique, a-t-il été expressément voulu, par exemple pour séduire les
Témoins de Jéhovah ?