Voilà donc que Benoît Hamon, arrivé en tête du premier tour
de la primaire de la Belle Alliance Populaire (nom ridicule pour parti
ridiculisé), a des chances d’emporter le second, bénéficiant des consignes de
vote d’Arnaud Montebourg, troisième avec 18,70%, d’autres réserves de voix à
l’aile gauche du parti, et de l’impopularité relative de Manuel Valls. Les deux
candidats se sont affrontés hier soir au cours d’un débat télévisé qui eut le
mérite d’exposer les profondes divisions entre les courants d’un parti moribond
et la nocivité potentielle d’Hamon.
Loin de nous l’idée d’exonérer Valls, que l’on surnomma
Manuel Gaze ou Manu le chimique lorsque, Ministre de l’Intérieur, il dirigea
une répression policière proprement inique et brutale contre la Manif pour
tous. Des deux, c’est pourtant lui qui tint les propos les moins absurdes, se
présentant en gestionnaire efficace, responsable et économe, minimisant
habilement son piteux bilan de Premier Ministre, jouant la carte centre-gauche
de la raison et de la modération. L’étroit Hamon, lui, est au moins aussi
dangereux idéologiquement qu’il est peu crédible comme chef d’Etat (après
Hollande, direz-vous, tout est hélas possible…). Son délirant projet de revenu
universel « pour éradiquer la
précarité et contribuer à définir un nouveau rapport au travail », est
estimé à un coût de plus de 300 milliards d’euros annuels, et Hamon est bien
incapable d’expliquer comment il générera une telle somme autrement que par des
impôts confiscatoires (tout comme le nouveau porte-avions qu’il réclame et dont
il ignore le prix).
Le revenu universel, une mesure qui ferait un « tabac à Alger ou à Bamako » disait
Eric Zemmour dans une récente chronique, moquant avec justesse l’élu de
Trappes, ville pourrie par le crime, l’islamisme et le chômage, ville symbole
ou ville programme du cauchemar que pourrait devenir une France libanisée. Car
c’est bien de la préférence immigrée et de la collaboration avec l’islam que
Benoît Hamon est le candidat : attaqué même à gauche pour ses
complaisances envers les islamistes qui pullulent dans sa ville, Hamon évite
soigneusement toute critique de l’islam comme phénomène politico-religieux.
Quand on lui demande une réaction sur les cafés de Sevran et autres villes de
banlieue où les préceptes de l’islam ont pris le pas sur les coutumes
françaises, où donc les femmes sont proscrites, Hamon répond, par un scandaleux
et méprisant mensonge historique, que les femmes étaient aussi bannies des
cafés ouvriers du XIXème siècle ! N’importe quel collégien
pourrait lui envoyer un exemplaire de l’Assommoir
de Zola à la figure en guise de réplique ! On est bien au-delà du
clientélisme et de la complaisance…
Quand il déclare, lors du débat d’hier, que, « quand une femme
décide librement de porter le foulard islamique, elle est libre de le
faire » (sic), c’est Manuel Valls qui se fait
islamo-critique (un comble !) en objectant que le voile peut être un acte
de revendication politique et pose le problème de « l’émancipation de la femme » ! Nul besoin de préciser que
Benoît Hamon, qui trouvait en 2007, dans un élan d’ethno-masochisme typique du
gauchisme dont il est issu, que la ville de Brest était « trop blanche », est un
immigrationniste acharné et un partisan d’un accueil accru des
« réfugiés » : « nous
pouvons en accueillir d’avantage », martelait-il ces dernières
semaines.
Hamon serait en fait le candidat
rêvé de la gauche Terra Nova, du nom de ce « laboratoire d’idées »
qui prônait un ciblage par la gauche des nouvelles catégories destinées à
remplacer un vieux prolétariat décidemment ingérable et réactionnaire :
immigrés, « jeunes », femmes, LGBT, minorités, chômeurs, j’en passe.
Avec pour conséquences évidentes l’islamisation, la poursuite de la tsunamigration,
l’assistanat dément financé par de l’argent introuvable, le gauchisme culturel…
Ce qui était déjà grave avec Valls serait bien pire avec Hamon !
Pierre Henri