Mes lignes sur ce blog
seront aujourd’hui bien brèves.
Un proverbe dit que « c’est
par la tête que pourrit le poisson ». Et c’est en effet souvent que la
décadence des élites et des pouvoirs entraîne celle des sociétés et des
nations. Et cela peut être vrai aussi de l’Église catholique.
Quant à moi, c’est en
affrontant trop longtemps ce matin la tête nue (et je n’ai guère de chevelure
protectrice) l’air froid de ma campagne que j’ai certainement attrapé un de ces
rhumes dits de « cerveau » empêchant fort le mien de fonctionner . Et par
ailleurs j’ai commencé à essayer de rattraper un grand retard dans la lecture
de livres dont, ces derniers mois, les premières pages feuilletées m’avaient
mis en appétit de les dévorer.
Ainsi du livre du
cardinal Robert Sarah « La force du silence ». J’entends y consacrer
l’essentiel de ma journée de demain. Ensuite, si mon cerveau est moins
frigorifié, je m’exprimerai à nouveau ici, mercredi ou jeudi avant une pause
jusqu’au début de l’an qui vient.
Je ne suis pas sûr de
traiter de ce livre sur lequel j’ai lu plusieurs recensions, excellentes m’a-t-il
semblé, et je n’ai pas la prétention de forcément faire mieux.
En revanche, ce qui m’inquiète
dans l’Église, ce sont les nouvelles en provenance de Rome d’un climat de
force, ou plutôt de violence, pour imposer le silence à quiconque ne s’aligne
pas inconditionnellement sur les orientations de François. L’excellent Salon Beige
a publié sur cela un reportage significatif paru sur le site Lifesitenews : c’est en réalité à « un
silence par la force » que François et ses inconditionnels entendent plier
tous ceux qui se reconnaissent par exemple dans les propos pessimistes du grand
cardinal africain sur certaines dérives actuelles dans l’Église.
On est stupéfait de la
violence des injures adressées par François à ceux qui émettent
respectueusement des réserves sur certains points de son enseignement « doctrinal »
et de sa pastorale. Pour eux, pas de Miséricorde, pas de commisération. Le Vatican
est à l’ère des purges.
La force du silence
contrebalancera-t-elle la réduction au silence par la force ? Il faudra
peut-être beaucoup de temps pour cela.
On doit bien sûr se dire
que l’Église catholique a les promesses de l’Éternité et que François, lui, quoi
qu’il en soit, n’en a plus pour longtemps à la gouverner. Mais même dans l’Église,
il y a des dégâts qui ne sont pas de sitôt réparables.