lundi 19 décembre 2016

« Un silence par la force »



Mes lignes sur ce blog seront aujourd’hui bien brèves. 

Un proverbe dit que « c’est par la tête que pourrit le poisson ». Et c’est en effet souvent que la décadence des élites et des pouvoirs entraîne celle des sociétés et des nations. Et cela peut être vrai aussi de l’Église catholique. 

Quant à moi, c’est en affrontant trop longtemps ce matin la tête nue (et je n’ai guère de chevelure protectrice) l’air froid de ma campagne que j’ai certainement attrapé un de ces rhumes dits de « cerveau » empêchant fort le mien de fonctionner . Et par ailleurs j’ai commencé à essayer de rattraper un grand retard dans la lecture de livres dont, ces derniers mois, les premières pages feuilletées m’avaient mis en appétit de les dévorer. 

Ainsi du livre du cardinal Robert Sarah « La force du silence ». J’entends y consacrer l’essentiel de ma journée de demain. Ensuite, si mon cerveau est moins frigorifié, je m’exprimerai à nouveau ici, mercredi ou jeudi avant une pause jusqu’au début de l’an qui vient.

Je ne suis pas sûr de traiter de ce livre sur lequel j’ai lu plusieurs recensions, excellentes m’a-t-il semblé, et je n’ai pas la prétention de forcément faire mieux. 

En revanche, ce qui m’inquiète dans l’Église, ce sont les nouvelles en provenance de Rome d’un climat de force, ou plutôt de violence, pour imposer le silence à quiconque ne s’aligne pas inconditionnellement sur les orientations de François. L’excellent Salon Beige a publié sur cela un reportage significatif paru sur le site Lifesitenews : c’est en réalité à « un silence par la force » que François et ses inconditionnels entendent plier tous ceux qui se reconnaissent par exemple dans les propos pessimistes du grand cardinal africain sur certaines dérives actuelles dans l’Église. 

On est stupéfait de la violence des injures adressées par François à ceux qui émettent respectueusement des réserves sur certains points de son enseignement « doctrinal » et de sa pastorale. Pour eux, pas de Miséricorde, pas de commisération. Le Vatican est à l’ère des purges.

La force du silence contrebalancera-t-elle la réduction au silence par la force ? Il faudra peut-être beaucoup de temps pour cela. 

On doit bien sûr se dire que l’Église catholique a les promesses de l’Éternité et que François, lui, quoi qu’il en soit, n’en a plus pour longtemps à la gouverner. Mais même dans l’Église, il y a des dégâts qui ne sont pas de sitôt réparables.