Quel bon débat finalement,
dans une perfection de véloce démocraticité. L’apogée en fut l’évidente unité
des deux hommes dans le respect sourcilleux de « l’abortophilement correct ».
Rien désormais ne permet
de douter de l’adhésion zélée de l’un comme de l’autre au grand tabou de l’intouchable
sacralité de l’avortement, dogme fondamental de la nouvelle religion de l’émancipation
universelle qui nous a débarrassé des contraintes de l’archaïque Décalogue
judéo-chrétien d’un antique Dieu démodé.
Cela dit, Juppé a dominé
son rival dans l’expression roborative d’une euphorique confiance dans les lois
sociétales pour l’édification du meilleur des mondes. Nul doute que Taubira
aura apprécié.
Mais les deux hommes ont
encore accompli de concert ce beau tour de force bien « politiquement
correct » de ne pas évoquer l’avancée de l’islam dans notre société.
Leur débat fut ainsi
bien agréablement lénifiant, bien dans les limites de la tolérance idéologique
accordée aux politiciens « de droite et du centre » par l’heureuse
vigilance démocratique de la médiacratie lénino-trotskyste.
Libre à eux en effet de
confronter leurs idées sur les réductions d’impôts, d’effectifs, d’horaires,… Leurs
propositions de réforme donneront toujours du « grain à moudre » pour
les camarades syndicalistes, experts en gréviculture subventionnée et dont il n’est
pas envisagé de diminuer les effectifs.
Car le principal n’est-il
pas qu’avec Fillon, Hollande encore ou Philippot, la France demeure fille aînée
de la Révolution ?
Gaulois Le Joyeux