Il y a des fois comme cela où sans être forcément à
priori très enthousiaste pour le vainqueur d’un scrutin, on commence par
déguster au moins la satisfaction de la défaite du vaincu si assurément
exécrable.
Ce fut le cas lorsque l’on apprit la victoire de
Donald Trump. Hillary représentait idéologiquement tout ce que nous détestons.
Et sa défaite était aussi celle d’Obama qui, avec plus de prestance et de
talent qu’elle, a été probablement lui aussi, après Bush, un très nuisible
président des États-Unis, à la fois pour le peuple américain et pour le monde.
Il en a été de même avec l’élection de
François Fillon à la primaire de « Les Républicains ».
Pour ce qui est de moi, pour des raisons déjà
indiquées, je ne pense pas du bien de ce type de désignation et je n’ai donc
pas participé aux deux scrutins. Je précise tout de même que, si l’élection de
Fillon n’avait pas, à l’évidence été assurée, je me serais peut-être déplacé dimanche,
considérant que Juppé était vraiment le pire futur président de la République
que la droite pourrait élire, c'est-à-dire le plus idéologiquement,
politiciennement et démagogiquement pervers. Sans parler de sa hautaine
suffisance.
Exit donc Juppé et tant- mieux.
Mais, à la réflexion, je ne me livrerai pas dans
l’immédiat à une comparaison des programmes des deux candidats non de gauche
désormais probables, sauf évènement tragique pour l’un ou pour l’autre, pour le
scrutin présidentiel de l’an prochain : Marine Le Pen et François Fillon.
Je n’ignore pas que d’autre ont annoncé leur
candidature, dans des registres bien différents, tels mes amis Carl Lang et
Jean-Claude Martinez. Mais ce n’est pas les offenser que de douter de leur
possibilité, pour la concrétiser, d’obtenir les 500 parrainages nécessaires.
Pour ce qui est de Marine Le Pen et de François
Fillon, avec mes amis de l’Institut du Pays Libre, nous attendrons pour leur
attribuer une note de classification politique déterminant notre choix, de voir
leurs campagnes se développer et leurs programmes se préciser. Bien sûr, on
pèsera aussi à cette fin leur action politique de jadis, au gouvernement pour
l’un et au Parlement Européen pour l’autre.
Mais on ne négligera pas non plus le facteur
important des personnages essentiels dont ils s’entoureront ou se sépareront.
On le sait, le fait d’avoir été exclu jadis du FN par Louis Aliot invoquant des
prétextes successifs, donc contradictoires, mais en réalité pour non soumission
inconditionnelle à Marine, ne m’empêcha pas de voter et faire voter presque
partout pour le F.N., au fil des élections nationales ou régionales (exceptions
faites de Wallerand de Saint Just en Ile de France et de Florian Philippot dans
l’Est).
Et, pas davantage, je n’ai donc pris en compte les
propos quelquefois imbécilement hostiles de Marine qui fait comme une étrange
et bien injuste fixation sur moi, révélatrice peut-être de secrètes blessures.
Je ne me serais pas grandi en ne faisant pas voter
pour elle pour de subalternes raisons personnelles. Elle peut bien me traiter
avec dérision ou mépris, si je puis
toujours observer qu’elle est le chef politique susceptible de défendre le
mieux, ou le moins mal, l’intérêt de la France, alors je continuerai à voter et
faire voter pour elle.
Mais cela deviendra de plus en plus difficile si
elle continue à laisser toujours plus à Florian Philippot, certes intelligent
mais hostile sur trop de points à nos valeurs et idées, le soin de fixer et
d’exprimer la ligne programmatique de ce Front National qu’il semble n’avoir
jamais aimé. Je suis donc parmi ceux, très nombreux je crois, qui se situent
dans une authentique droite de conviction (pour la vie, la patrie, la justice
sociale), qui attendent de Marine Le Pen qu’elle en finisse avec la mauvaise ligne
philippotarde.