Tard dans la nuit, et la
foule des supporters des prévenus corses s’étant dispersée est tombée le
jugement des « mis en examen » de la bagarre de Sisco du 13 août
dernier.
J’ai écouté ce matin d’une
part les propos de ceux qui se sont appliqués à ramener l’affaire à une « simple
bagarre » politico-médiatiquement montée en épingle.
De l’autre, j’ai écouté
également expliquer le jugement, à l’évidence très pesé politiquement :
-
Les
deux villageois corses condamnés respectivement à un an et huit mois avec
sursis.
-
Deux
frères d’origine marocaine, les Benhaddou, condamnés à six mois et leur frère
Mustapha Benhaddou à deux ans ferme. Or, quoi qu’il en soit
des motifs de condamnation des deux corses, très réactifs, c’est bien ce
dernier, voyou islamo-dominateur qui a été à l’origine des affrontements. Il était
de fait très dangereusement armé avec un instrument de chasse sous-marine et l’affaire
aurait pu tourner à la tragédie.
Je ne suis donc pas de
ceux qui renvoient dos à dos les antagonistes comme si leurs responsabilités
étaient égales. Car, à l’origine, si
petite soit la plage de Sisco, ce dont il s’est agi ici, c’est bien de la
conquête confiscatoire d’un « territoire ». Or, l’histoire et l’actualité
enseignent comment des faits semblables évoluent.
Sans reprendre l’exemple
libanais, comment ne pas voir qu’il y a déjà en France, dans nos quartiers, des
centaines de « territoires » conquis où il ne faut plus s’aventurer à
grignoter un sandwich ou boire un pastis durant le ramadan, et pire encore.
Je connais bien la
Corse, je l’aime, ma famille et moi avons souvent été les hôtes dans le Cap
corse de notre merveilleux ami Jean-Baptiste Biaggi, le grand avocat héros de
la guerre et de la résistance, auteur du magnifique poème « Anima corsa »
publié dans Reconquête.
La Corse est bordée de
ces tours « génoises » d’où, pendant des siècles, l’on surveillait la
mer pour essayer de conjurer les terribles périls des pirates barbaresques
venant capturer celles et ceux destinés à remplir les bagnes et les harems.
Biaggi me disait que
dans la seule année 1636, « l’année du Cid », malgré la surveillance,
il en avait été ainsi pour plus de trois cents jeunes gens, femmes et enfants. Sans
parler du nombre de massacres lors de ces abominations. Le souvenir de cela est
resté fortement ancré dans la mémoire corse dont on sait la force de la
transmission orale. Cela ne contribue pas chez beaucoup de corses, moyennement
adeptes du dialogue civilisationnel, à considérer d’un œil plus bienveillant
les « installations » d’aujourd’hui que les rezzous de jadis.
Je suis, on le sait,
comme notre ami Mathieu Lenoir, très hostile à l’étatisme centralisateur
jacobin, je ne le suis pas moins de son contraire pendulaire, la fracture
indépendantiste.
Mais, étant donné ce que
nos gouvernants font de notre France qu’ils livrent à la transmigration
génocidaire, je comprends les Corses, sans les approuver tout à fait, qui
voudraient ne plus subir nos lois de désintégration.
Alors, que vive la Corse
corse et puisse-t-elle demeurer dans une France restant française !
Discourtoisie lesquinoïde.
Mes chers amis Anne Brassié
et Didier Rochard, les plus anciens animateurs aujourd’hui de Radio-Courtoisie,
et combien talentueux, ont subi le même sort que moi du fait de Lesquen, l’épurateur
« raciste républicain ». Ayant émis également la libre opinion qu’il
vaudrait mieux que ce dernier démissionne, ils ont été pareillement exclus.
On lira sur le Salon
Beige la belle lettre d’Anne Brassié à ses auditeurs et amis. Non pas d’Adieu,
mais de détermination pour que Radio-Courtoisie renaisse le plus tôt possible dans
la légitimité de son identité.
Pour ce qui est de moi,
j’ai fait partir en lettre recommandée à destination de monsieur de Lesquen mon
exigence de droit de réponse, selon la
loi, à ses infâmes allégations de haine contre l’AGRIF.
Viendra un peu plus tard
ma réaction à ses insanités contre moi. Je n’ai pas goût à devoir faire cela. Mais
il en va du combat pour la vérité et pour que Radio-Courtoisie retrouve un jour
l’air de la liberté.