lundi 5 septembre 2016

LA PATHOLOGIE SE PRÉCISE : HENRY DE LESQUEN : « JE N’AI AUCUN ANCÊTRE JUIF ET L’ANALYSE GÉNÉTIQUE L’A CONFIRMÉ »



Ayant éprouvé le besoin de « tweeter » que l’une de ses aïeules espagnoles s’appelait Médina, Lesquen a publié dans la foulée sa réponse à un commentaire également tweeté, aristocratiquement signé « D’Azur » et concluant de cette révélation qu’il avait donc une filiation juive.
Grosse ficelle à l’évidence afin de rétorquer à ce pseudo D’Azur mais à destination « urbi et orbi » : « En toute certitude, vous êtes fou. Je n’ai aucun ancêtre juif et l’analyse génétique l’a confirmé ».
Hallucinant ! On ne le croirait pas si on nous racontait pareille chose. Mais tout le monde peut aller vérifier cela parmi les multiples tweets sur ce même registre du candidat Lesquen à l’Élysée.
Le 31 août il ajouta d’ailleurs cette information qui intéressera sans doute le corps électoral : « Ma grand-mère descend du conquistador Gaspar de Medina ». Donc lui aussi semble-t-il. Mais les innombrables admirateurs de ce grand descendant de conquistador sont maintenant sans nul doute heureux de partager sa joie d’être aussi génétiquement sûr. On sait qu’Adolf Hitler avait procédé de même pour éliminer l’atroce suspicion de quelque fécondation par semence sémitique de l’une de ses aïeules. Ainsi, à l’évidence, « le conquistador de Radio-Courtoisie », comme on appelle encore désormais « l’enfiévré du tweet », a-t-il pu éliminer lui aussi pareille angoisse de l’absence de tout germe de judéité dans son noble sang.
Ayant considéré la chose, deux médecins psychiatres ont formulé un prédiagnostic selon lequel on était à l’évidence en présence d’un cas relevant déjà du qualificatif de grave… Mais il faut laisser aux psychiatres ce qui est de leur ressort et dire que pour ce qui est du domaine de Dieu, le cas de Lesquen est plus affligeant encore.

Comme si c’était une marque d’infâmie d’avoir quelque ascendance juive, comme c’est le cas de tant et tant d’Espagnols, humbles ou illustres !

Peut-il y avoir plus stupéfiante expression d’antisémitisme radical et racial et simultanément plus évident mépris de la religion chrétienne ?

Comme si notre religion n’était pas celle de Notre Seigneur Jésus-Christ, de sa mère la Vierge Marie, « de la race de David » ? Comme si tous les premiers apôtres et saint Paul n’étaient pas juifs et, sauf saint Luc qui était grec, les trois autres des quatre évangélistes ? Comme si notre religion n’était pas celle de tant de saints de sang juif comme sainte Thérèse d’Avila et saint Jean de la Croix ? Comme si elle n’était pas celle de tant de juifs convertis au long des siècles jusqu’à Édith Stein, la petite carmélite allemande et juive, en religion sÅ“ur Thérèse Bénédicte de la Croix, assassinée à Auschwitz avec tant et tant de ceux de son peuple et canonisée par Jean-Paul II ? Comme si notre religion et notre amitié française n’impliquaient pas un a priori d’amitié pour nos compatriotes juifs et notamment avec ceux professant la fidélité au Décalogue qui est notre loi commune, donnée par Dieu à Moïse avec ses Dix commandements, charte des devoirs de notre vie individuelle et sociale.

Je n’ai pas,semble-t-il, pour ma part l’honneur de quelque origine dans la race de David et de la Vierge Marie, peu probable dans une famille pyrénéenne aux racines séculaires ouvrières et paysannes. Mais si mon père, qui était dans sa retraite un passionné de l’histoire de la Bigorre et de la généalogie de notre famille, nous avait un jour révélé que nous étions peut-être lointainement apparentés à la race de la Vierge Marie, nul doute que ni lui, ni ma mère, ni mes frères, n’en aurions été affligés mais au contraire émus chrétiennement. Cela dit, fièrement catholique et français et bigourdan, je n’ai aucun complexe d’infériorité à n’être pas un brin juif sachant fort bien d’ailleurs que la religion catholique est le parachèvement en Jésus-Christ de l’antique religion d’Abraham, de Jacob et de Moïse.

Ce qui précède n’implique d’ailleurs qu’un même regard d’amour chrétien, a priori, pour les juifs comme pour tous les hommes.

Cela ne nous freine donc pas dans le sentiment que les abominations exterminationnistes du nazisme n’exonèrent pas le peuple juif de notre temps de la nécessité de faire repentance pour la participation de tant des siens à l’idéologie et aux monstruosités génocidaires du communisme.

Et il y a d’ailleurs heureusement des juifs et notamment des Israéliens pour demander cela. Souhaitons que l’occasion pourra en être la commémoration appropriée de la Révolution d’octobre, début de cent ans de crimes et massacres génocidaires du communisme avec ses plus de cent millions de victimes de toutes races et religions parmi lesquelles aussi nombre de juifs religieux, honnis des bolcheviques.

Bernard Antony

P.S. :   - Les dirigeants de l’AGRIF ne perdront pas de temps à réfuter les ébouriffantes allégations de complot sans cesse répétées contre moi par Lesquen et contre l’AGRIF. Nous ne voulons pas faire injure à ceux qui les lisent ou les entendent. Toute personne censée voit en effet qu’elles sont du même tabac, heureusement de moindre effet criminel, que celles de tous les accusateurs hystériques des procès totalitaires, jacobins, nazis et communistes. Contre d’autres que moi, Lesquen s’est déshonoré par de pitoyables procédés de délation.
- On pouvait s’y attendre : la revendication par Lesquen de sa perfection de non-judéité, confirmée par analyse génétique et l’annonce de sa glorieuse ascendance conquistadoriale, ont donné l’idée à quelques férus de généalogie de se pencher sur son cas. Ils ont donc découvert que ce personnage, qui a ainsi ouvert la boîte de pandore de son hérédité, n’évoquait pas sa descendance directe, à la cinquième génération, du tristement célèbre marquis de Sade, figure emblématique d’un certain libéralisme. Pour faire bref, ce dernier était l’arrière-grand-père de son arrière-grand-père. Mais diable merci pour Lesquen son sexaïeul, le marquis de Sade n’était pas juif. Si tel avait été le cas, sans nul doute, il en aurait éprouvé un vif et constant sentiment de tache indélébile…