L’une des (rares) consolations des patriotes épris d’un
minimum de liberté et de vérité est que le système médiatique, Grand Mirador de
la Pensée Unique et de la Liberté surveillée, ne sait que très peu se renouveler.
Il use et abuse des mêmes techniques, des mêmes réflexes avec une régularité
pavlovienne, ce qui produit à la longue l’effet inverse de celui recherché
(hétérotélie, quand tu nous tiens !) : le dégoût de la rengaine, le
sursaut d’amour propre du Français qui, à l’écoute de France Pravada Info et
autre déversoir à « valeurs
républicaines », se sentira pris pour un imbécile par un énième
mensonge repris mot pour mot d’un autre mensonge du mois dernier. Ainsi de la
sinistre tentative de scandale autour des propos de Robert Ménard, maire de
Béziers, interrogé sur la chaîne LCI le lundi 5 septembre par la journaliste
Audrey Crespo-Mara. Verbatim :
- Crespo-Mara : Etre français, c’est être blanc ?
R. Ménard : Etre français, c’est aussi, comme le disait
le général de Gaulle, être européen, blanc et catholique bien sûr.
A Crespo-Mara : Etre français, c’est être blanc
donc ?
R. Ménard : Ce n’est pas que ça. Mais écoutez, dans une
classe du centre-ville de chez moi, il y a 91% d’élèves musulmans. Evidemment que
c’est un problème. Il y a des seuils de tolérance. […]
Tollé général, comme pour Nadine
Morano il y a de cela un an, pour des propos relativement similaires, puisque
tirés d’une citation de Charles de Gaulle rapportée par Alain Peyrefitte.
Mensonge général, puisque la quasi-totalité des média ont titré « Pour Robert Ménard, être français, c’est
être blanc et catholique », ce qui tient de la manipulation la plus
grossière, la plus minable, la plus laide. On supprime l’adverbe « aussi », changeant ainsi complètement
le sens du propos de Robert Ménard, largement précisé par la phrase « ce n’est pas que ça », on secoue
bien et on obtient, pensent-ils, la rentrée des classes de la Bête Immonde. Et
SOS Racisme et la LICRA d’y aller de leurs menaces de procès et de leur
indignation effarouchée. Sauf que s’offusquer de propos tronqués, c’est au
mieux être un parfait imbécile, au pire cautionner une manipulation mensongère
parce qu’elle sert bien sa ligne idéologique. Camarade, choisis ton camp !
Le président de la LICRA, Alain Jakubowicz, déclare :
« J’ai donc appris que je n’étais
pas français puisque je suis blanc mais pas catholique », « moi, je ne sais pas faire, mais Ménard sait,
lui reconnaître les musulmans. A une époque, on savait reconnaître les Juifs ».
Une telle concentration d’inepties en deux phrases force l’admiration.
Jakubowicz ne sait pas reconnaître un musulman ? Il sait en revanche fort
bien nous prendre pour des demeurés. Reconnaître un musulman, c’est donc être
un proto-nazi ! Ainsi, si je déduis du type physique d’un homme, de son
nom de famille, de son prénom, de sa djellabah et de sa barbe, qu’il est
musulman, peut-on dire que je suis l’émule d’Alfred Rosenberg ou de Darquier de
Pellepoix ? Et s’il est si impossible que cela de reconnaître les
origines, les races, les ethnies, les appartenances religieuses, comment le
racisme peut-il exister, pusique les gens sont indistincts, non-reconnaissables ?
Autant discrimer avec une canne blanche ! Le fond de commerce de la LICRA
se dissiperait dans une brume de confusion…
Dominique « je
n’en rate pas une » Sopo, l’inusable président de SOS Racisme, déclare
quant à lui : « Il a une
recherche obsessionnelle d’une forme de pureté raciale et de religion. Ce qu’il
demande, c’est de faire en sorte de purifier le pays des juifs, des noirs, des
musulmans ». Le délire calomniateur de tels propos montre à nouveau ce
qui sous-tend l’action des mouvements soi-disant « antiracistes » : être prêts à n’importe quelle bassesse
mensongère pour diffuser leur idéologie anti-nationale, anti-identitaire,
anti-enracinement, anti-humaine pour dire le fond des choses.
Qu’a dit, au fond, Robert Ménard ? Primo, rien de plus
que ce que de Gaulle disait : le peuple français est historiquement et
dans sa grande majorité européen, blanc et catholique (entendu au sens
d’héritage culturel et non de foi, compte-tenu du niveau de déchristianisation
actuel), sans exclusive (c’est le sens du « aussi » et du « ce
n’est pas que ça » que les média omettent volontairement !), et
il serait souhaitable qu’il le reste. Secondo, la sur-représentation d’élèves
musulmans dans certaines classes, jusqu’à la quasi-totalité des effectifs, créé
des problèmes évidents de communautarismes, de ce qu’une Najat Vallaud-Belkacem
appellera une « ghéttoïsation
scolaire » qui empêche l’intégration, a fortiori l’assimilation, et est un facteur multiplicateur des
problèmes induits par l’immigration. Du simple bon sens. Depuis longtemps banni
par la gauche et la droite collabo.
Que doit-on en déduire ? Que Ménard communique mieux
que les médias ne désinforment ; que les recettes abjectes de ces derniers
pour verrouiller le débat prennent de moins en moins, et que c’est surtout par
la caractérisation précise des problèmes que l’islam et l’immigration posent au
destin de la France que nous aurons la chance d’espérer une issue pacifique
conforme à l’identité française. Reste à souhaiter que les exemples des Ménard
et Morano, et d’autres encore, donnent un surcroît de courage à une classe
politique qui en manque cruellement.
Pierre Henri