mercredi 7 septembre 2016

Robert Ménard : Morano II n’aura pas lieu


L’une des (rares) consolations des patriotes épris d’un minimum de liberté et de vérité est que le système médiatique, Grand Mirador de la Pensée Unique et de la Liberté surveillée, ne sait que très peu se renouveler. Il use et abuse des mêmes techniques, des mêmes réflexes avec une régularité pavlovienne, ce qui produit à la longue l’effet inverse de celui recherché (hétérotélie, quand tu nous tiens !) : le dégoût de la rengaine, le sursaut d’amour propre du Français qui, à l’écoute de France Pravada Info et autre déversoir à « valeurs républicaines », se sentira pris pour un imbécile par un énième mensonge repris mot pour mot d’un autre mensonge du mois dernier. Ainsi de la sinistre tentative de scandale autour des propos de Robert Ménard, maire de Béziers, interrogé sur la chaîne LCI le lundi 5 septembre par la journaliste Audrey Crespo-Mara. Verbatim :

  1. Crespo-Mara : Etre français, c’est être blanc ?

R. Ménard : Etre français, c’est aussi, comme le disait le général de Gaulle, être européen, blanc et catholique bien sûr.

A Crespo-Mara : Etre français, c’est être blanc donc ?

R. Ménard : Ce n’est pas que ça. Mais écoutez, dans une classe du centre-ville de chez moi, il y a 91% d’élèves musulmans. Evidemment que c’est un problème. Il y a des seuils de tolérance. […]

            Tollé général, comme pour Nadine Morano il y a de cela un an, pour des propos relativement similaires, puisque tirés d’une citation de Charles de Gaulle rapportée par Alain Peyrefitte. Mensonge général, puisque la quasi-totalité des média ont titré « Pour Robert Ménard, être français, c’est être blanc et catholique », ce qui tient de la manipulation la plus grossière, la plus minable, la plus laide. On supprime l’adverbe « aussi », changeant ainsi complètement le sens du propos de Robert Ménard, largement précisé par la phrase « ce n’est pas que ça », on secoue bien et on obtient, pensent-ils, la rentrée des classes de la Bête Immonde. Et SOS Racisme et la LICRA d’y aller de leurs menaces de procès et de leur indignation effarouchée. Sauf que s’offusquer de propos tronqués, c’est au mieux être un parfait imbécile, au pire cautionner une manipulation mensongère parce qu’elle sert bien sa ligne idéologique. Camarade, choisis ton camp !

Le président de la LICRA, Alain Jakubowicz, déclare : « J’ai donc appris que je n’étais pas français puisque je suis blanc mais pas catholique », « moi, je ne sais pas faire, mais Ménard sait, lui reconnaître les musulmans. A une époque, on savait reconnaître les Juifs ». Une telle concentration d’inepties en deux phrases force l’admiration. Jakubowicz ne sait pas reconnaître un musulman ? Il sait en revanche fort bien nous prendre pour des demeurés. Reconnaître un musulman, c’est donc être un proto-nazi ! Ainsi, si je déduis du type physique d’un homme, de son nom de famille, de son prénom, de sa djellabah et de sa barbe, qu’il est musulman, peut-on dire que je suis l’émule d’Alfred Rosenberg ou de Darquier de Pellepoix ? Et s’il est si impossible que cela de reconnaître les origines, les races, les ethnies, les appartenances religieuses, comment le racisme peut-il exister, pusique les gens sont indistincts, non-reconnaissables ? Autant discrimer avec une canne blanche ! Le fond de commerce de la LICRA se dissiperait dans une brume de confusion…

Dominique « je n’en rate pas une » Sopo, l’inusable président de SOS Racisme, déclare quant à lui : « Il a une recherche obsessionnelle d’une forme de pureté raciale et de religion. Ce qu’il demande, c’est de faire en sorte de purifier le pays des juifs, des noirs, des musulmans ». Le délire calomniateur de tels propos montre à nouveau ce qui sous-tend l’action des mouvements soi-disant « antiracistes » : être prêts à n’importe quelle bassesse mensongère pour diffuser leur idéologie anti-nationale, anti-identitaire, anti-enracinement, anti-humaine pour dire le fond des choses.

Qu’a dit, au fond, Robert Ménard ? Primo, rien de plus que ce que de Gaulle disait : le peuple français est historiquement et dans sa grande majorité européen, blanc et catholique (entendu au sens d’héritage culturel et non de foi, compte-tenu du niveau de déchristianisation actuel), sans exclusive (c’est le sens du « aussi » et du « ce n’est pas que ça » que les média omettent volontairement !), et il serait souhaitable qu’il le reste. Secondo, la sur-représentation d’élèves musulmans dans certaines classes, jusqu’à la quasi-totalité des effectifs, créé des problèmes évidents de communautarismes, de ce qu’une Najat Vallaud-Belkacem appellera une « ghéttoïsation scolaire » qui empêche l’intégration, a fortiori l’assimilation, et est un facteur multiplicateur des problèmes induits par l’immigration. Du simple bon sens. Depuis longtemps banni par la gauche et la droite collabo.

Que doit-on en déduire ? Que Ménard communique mieux que les médias ne désinforment ; que les recettes abjectes de ces derniers pour verrouiller le débat prennent de moins en moins, et que c’est surtout par la caractérisation précise des problèmes que l’islam et l’immigration posent au destin de la France que nous aurons la chance d’espérer une issue pacifique conforme à l’identité française. Reste à souhaiter que les exemples des Ménard et Morano, et d’autres encore, donnent un surcroît de courage à une classe politique qui en manque cruellement.

Pierre Henri