Maurice G. Dantec est décédé dans la nuit du samedi 25 juin.
C’est un grand auteur de science fiction, catholique, réactionnaire authentique
et futuriste exalté, qui s’en va avec lui. Habité par une vision théologique de
la littérature, il avait écrit des romans d’anticipation dont la valeur est
encore trop peu reconnue, romans remplis de puissance, de poésie violente, de
doutes, de fulgurances et dont la métaphysique chrétienne était l’armature
intime. Citons en particulier Babylon
Babies, Villa Vortex, Cosmos Incorporated, Artefact ou encore Grande Jonction. Les trois tomes de son « journal métaphysique et polémique », le Théâtre des Opérations, le placent dans la continuité d’une
tradition du style français et de la pensée de droite qu’il honora avec un
immense talent fait de lumière et de noirceur. A Dieu donc, Maurice G. Dantec :
« La lumière
était dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas contenue »,
Jean, I, 5
Pierre Henri