mardi 15 septembre 2015

Sur une grande réflexion de François Hollande

Talleyrand disait « il y a des moments dans l’histoire où le pouvoir n’est pas à prendre, il est à ramasser ».
Le spectacle donné par les zigottos au pouvoir mais aussi par ceux qui en ont été les précédents détenteurs rend très probable que c’est vers un pareil moment que l’on s’achemine.

Pour ce qui est du dindonnant François Hollande, chaque jour nous apporte le flot de ses déclarations creuses sinon ineptes, de lieux communs, de consternants constats dans une alternance de niaise euphorie et de propos larmoyants.
Nul doute que son déplacement pendant quelques heures à Vesoul, avec tout un falbala interministériel, restera dans les mémoires comme un acte sublime de la « reconquête des zones rurales » ainsi que présentée par différents médias. Glorieux non ? En cette occasion, et comme d’ordinaire en pareil cas, il est arrivé avec un plein cabas de distribution de subventions témoignant de sa grande générosité.

Mais surtout il a proféré de profondes pensées telles que celle de son perspicace et si original refus d’opposer les villes et les campagnes. Comme j’habite à la campagne me voilà rassuré ! Surtout est venue la preuve qu’il inscrit son action dans une grande perspective de sagesse philosophico-politique.

Toute sa suite et son auditoire sont demeurés très admirativement pensifs lorsqu’il a émis la très profonde réflexion que voici : « Ce qui menace notre pays ce n’est pas de perdre son identité mais de perdre l’idée qu’il se fait de lui-même ».

Ça, c’est sacrément bien dit, ont murmuré les penseurs authentiquement républicains. Et parmi eux, quelques vénérables de loges spéculativement très initiés d’émettre l’observation : « mais c’est purement du Kant ! ». Beaucoup d’autres, sans nul doute, auront passé le soir un long moment de réflexion avant de s’endormir, s’interrogeant sur l’idée que le pays ainsi considéré comme un ensemble conscient et réfléchi peut bien avoir de lui-même.

Car, quelle idée pourrait « se faire de lui-même » un « étant », comme disent les philosophes, sans identité ? Nul doute que les dames Taubira, Vallaud-Belkacem, Pellerin et el-Khomri, ne seront pas sur ce point sans réponse quitte à faire venir le grand penseur Peillon et convoquer les mannes de Jaurès.

Cependant qu’Hollande, tout en distribuant ses petits crédits, s’efforce également de jouer ainsi dans le registre de la haute réflexion, on ne peut que constater l’inanité presque égale des propos du trio de « Les républicains ».
Les trois pieds nickelés en compétition (Sarkozy-Croquignol, Fillon-Filochard et Juppé-Ribouldingue) sont sans doute aussi incapables que François Hollande de comprendre et en tout cas d’oser dénoncer le processus génocidaire qui emporte notre peuple.

Aucun des trois, on l’a maintes fois vérifié, n’a à cœur de se doter d’un minimum de connaissances de l’idéologie islamique. Quant à la décadence morale, manifestement elle ne les obsède pas.

Alors, au train où va la décomposition politicienne, il se pourrait que Marine Le Pen n’ait finalement qu’à ramasser le pouvoir. De cela nous aurons le temps de reparler.