mercredi 16 septembre 2015

Déferlante migratoire : « le danger d’infiltration » selon François.

Souvent « avec des pincettes », avec une retenue délicatement allusive, des chroniqueurs et commentateurs parmi les plus respectueux du « successeur de Pierre » laissent filtrer quelque léger agacement en considérant certains propos successifs de François allant un peu dans des sens contraires. 

Il en est d’autres qui, confondant le respect dû au pape et la bonne doctrine du dogme de l’Infaillibilité avec de l'inconditionnalité, s’extasient  devant tous ses actes et tous ses dires, fussent-ils même contradictoires. 

D’autres, bons catholiques au demeurant mais peu cléricaux et peu confits en papolâtrie, manifestent d’abord quelquefois une franche irritation devant certaines déclarations puis s’apaisent quand d’autres mots viennent les nuancer, les rectifier, sinon les contredire.

Il faut s’y faire, François est ainsi fait, il lâche de brefs jugements, c’est son mode de communication, adapté peut-être à notre monde de la brièveté du « tuite » ou de la concision sur « fesse-bouc ». Et c’est peut-être même sa façon de penser : un peu à l’emporte-pièce, un peu cahotique, comme en montant un chemin des Andes. L’évidence aussi, c’est que n’ayant pas l’immense culture et la rationalité de son grand prédécesseur, il peut tout simplement émettre, sans aucunement vouloir mentir, d’évidentes inexactitudes puis il les rattrape partiellement par un propos plus conforme à la réalité qu’a pu par exemple lui souffler son vendeur de lunettes plus avisé que certains clercs adeptes de la fusion islamo-chrétienne. 

Ainsi, alors que l’ordre des Jésuites ne manque pourtant pas d’hommes aussi connaisseurs de l’islam que le père égyptien Henri Boulad, qui pourraient le cultiver sur ce point, a-t-il pu émettre avec sincérité que les livres sacrés de l’islam étaient des « écrits de paix et de tolérance ». 

De même ne cesse-t-il de marteler que l’Europe doit sans restriction accueillir tous les migrants.

Or voilà subitement qu’il semble découvrir, et il l’exprime, qu’il peut y avoir ainsi  « danger d’infiltration », évoquant évidemment les terroristes. Peut-être donc va-t-il se pencher sur ce qui peut bien inspirer ces terroristes qui prônent la lapidation, l’amputation, la crucifixion, la distribution des femmes et des enfants comme butin. 

Ce sont là les livres de propagande de ce qu’ils appellent « Daesch » ? Que nenni ! Ces livres s’appellent le Coran et les Hadîths ! Et en les lisant, le plus bienveillant des lecteurs a priori islamophile devra bien se rendre à l’évidence qu’il n’est rien dans les pratiques de « l’État islamique » pudiquement prononcé « Daesch » qui n’ait pour modèle les faits et gestes de Mahomet dans son gouvernement totalitaire de Médine et ses conquêtes guerrières.

François exprime sa particulière sollicitude pour les migrants dans le souvenir qu’il est lui aussi d’une famille d’immigrés. L’analogie avec certaines immigrations s’arrête pourtant là. D’une part, les parents de François, italiens et catholiques, débarquèrent en effet en Argentine, pays depuis longtemps catholique d’Amérique latine, où l’on parle l’italien ou l’espagnol. Et il n’y avait pas de terroristes « infiltrés » dans leur immigration !

François commence donc enfin, semble-t-il, à percevoir un premier aspect inquiétant de la réalité de la déferlante de cette immigration, ce que nous appelons un « tsunamislamique ». Mais voici encore qu’après s’être inutilement moqué l’an passé des familles à démographie « lapiniste », il s’avise de constater justement la réalité des vides creusés en Europe par la dénatalité. Mais ce ne sont pas, ou trop peu, des immigrés européens et chrétiens qui remplissent ces vides.    

La Turquie a pour sa part comblé ceux des populations chrétiennes, arméniennes, grecques et assyro-chaldéennes qu’elle a jadis génocidées. Déjà depuis longtemps mais aujourd’hui de plus en plus massivement, elle a repris les voies de l’impérialisme conquérant islamo-ottoman. Pour l’heure, pas besoin de Janissaires et de Bachi-Bouzouks. Il suffit de repousser vers l’Europe les masses musulmanes en migration qui ne viennent pas seulement des malheureux fuyant devant l’État Islamique qu’elle a d’ailleurs incontestablement soutenu et qu’elle ne fait aujourd’hui que semblant de combattre.

Voilà pourquoi, Très Saint Père, l’impératif de charité ne peut impliquer un déni de réalité par trop perpétré et dont les conséquences seront cette fois tragiques pour nos peuples.