Dans le numéro de Paris-Match de cette semaine, sur le
congrès islamique de Pontoise, une photo de pleine page est ainsi
légendée : « Des prédicateurs français renvoient nos filles et nos
épouses au Moyen-Âge » (sic !).
Les prédicateurs en tenue salafiste, Mehdi Kabir et Nader
Abou Anas, peuvent bien en effet être hélas de nationalité française alors que
leur vraie patrie semble plutôt être l’oumma islamique.
Mais pour ce qui est du Moyen-Âge, du nôtre, les femmes
n’étaient pas murées dans des harems ou ne pouvant sortir qu’accompagnées.
Elles n’étaient pas recouvertes de linceuls ne laissant apparaître que leurs
yeux. Il n’est que de voir la beauté des robes et des parures au long des
époques de ce que l’on appelle le « Moyen-Âge ».
Il y en eut beaucoup, grandes reines et princesses, pour
gouverner, il y en eut pour écrire, il y en eut pour fonder des monastères et
des œuvres admirables de charité, pour exercer très fréquemment la médecine,
d’autres se consacrant à l’administration de domaines et de biens, d’autres à
différents métiers, au commerce, à la littérature.
Il y eut en effet bien des femmes écrivains, des
éducatrices et de grandes suzeraines. Et sait-on à Paris-Match que dans nos
temps féodaux les filles étaient majeures à l’âge de 12 ans, deux ans avant les
garçons ? Et il y eut aussi des femmes combattantes telles Jeanne Hachette
et sainte Geneviève.
Mais à la fin du Moyen-Âge, Dieu fit surgir la plus grande
des héroïnes de notre histoire, la plus extraordinaire des saintes :
Jeanne d’Arc. Elle ne se déplaçait pas sous une burqa. Pour sa pureté, elle
n’avait pas besoin d’enfermement.
Puissent les Françaises et les Français d’âme et de cœur
et de piété filiale se souvenir ou apprendre combien la Chrétienté médiévale,
dans laquelle l’amour de la Vierge Marie tenait une immense place, a été une
grande époque d’éclosion du génie féminin. La femme a œuvré beaucoup dans la
Chrétienté et la Chrétienté a magnifié admirablement la femme.
Bernard Antony
PS : 1) Pour ceux qui voudraient mieux connaître la
place de la femme dans ce que l’on appelle par commodité historique :
« le Moyen-Âge », lire notamment Régine Pernoud :
-
« La femme au temps des cathédrales »
-
« La femme au temps des croisades »
Et puis, par exemple, découvrir l’œuvre de Sainte
Hildegarde de Bingen.
2) J’ai cherché en vain dans deux librairies islamiques, à
Paris et à Toulon, de cet islam dit de France, le moindre livre sur une femme
ou signé d’une femme. En dehors des Hadîths avec les peu ragoûtantes histoires
des femmes et concubines du prophète : rien ! Il est vrai que l’on
n’y trouve non plus aucun livre de littérature française.