Un de nos amis protestants attire
notre attention sur les mots de l’excellent Viktor Orban, premier ministre
hongrois, à propos des déclarations de François sur l’accueil des migrants.
Orban
déclare : « Quant aux propositions du pape François, je les
respecte. Mais en tant que protestant, je suis de ceux qui pensent qu’il n’est
pas infaillible ».Or, cher ami, c’est bien en tant que catholiques que
nous aussi savons que François n’est pas infaillible ! Sauf lorsqu’il
proclamera ex cathedra, solennellement, « urbi et orbi », un point de
doctrine touchant la foi et les mœurs.
La dernière fois, ce fut la proclamation par Pie XII, en
1950, du dogme de l’Assomption de la Sainte Vierge ! En attendant pareil
événement, avec tout le respect que l’on doit certes à sa personne et plus
encore à sa charge, nous sommes catholiquement dans le droit d’exprimer
respectueusement mais très librement nos objections ou nos désaccords avec des
propos ou des actes des papes.
Et
c’est bien ce qu’a fait d’ailleurs l’excellent évêque catholique hongrois du
diocèse de Szeged, Mgr Lazlo-Rigo. Car la charité implique certes d’accueillir
mais tout autant de savoir distinguer et ne pas traiter de même le réfugié et
l’envahisseur ; de veiller à ne pas exposer des peuples chrétiens libérés
de siècles de joug ottoman à ne pas connaître à nouveau la terreur du jihâd
puis les discriminations et persécutions de la dhimmitude.
L’œcuménisme
bien compris, non pas celui de la confusion théologique, mais celui de la
coopération pour le bien commun des peuples nous conduit donc résolument à
approuver le lucide Viktor Orban dans sa détermination de maintenir dans la
paix et la sécurité son peuple héroïque qui n’a que trop souffert en affrontant
les envahisseurs ottomans et en subissant les abominations bolchéviques.