Dernier mercredi, sur Radio-Courtoisie, j’ai réitéré ma
conviction selon laquelle Alexis Tsipras ne voulait certainement pas que la
Grèce abandonne l’euro, ni qu’elle sorte de « cette Europe-là ».
Pourtant,
comme je l’ai écrit un peu ironiquement ici, la sortie de la Grèce aurait pu
avoir valeur d’exemple…
Je
ne sais ce que vont dire aujourd’hui ceux qui ont imprudemment acclamé au
Parlement Européen, comme les députés enthousiastes du Front National, alignés
sur Philippot et Marine, ce personnage « gaucho-démago » d’Alexis
Tsipras.
Cette
attitude n’est pas bonne pour la crédibilité du FN. Tsipras est en effet en
accord profond avec l’idéologie dominante au Parlement Européen,
nihiliste, « antiraciste », immigrationniste. Que des députés du
FN ovationnent grégairement un personnage qui prône le « laisser
entrer » en Europe via la Grèce, sans limite ni contrôle de foules de faux
réfugiés mais vrais islamistes, c’est pour le moins affligeant.
Parmi
les raisons essentielles de la position que j’avais résumée jadis par le slogan
« sortons de cette Europe-là !», figurait bien sûr, en tout premier,
la nécessité de s’opposer à ce que l’on appelle aujourd’hui avec raison
« le grand remplacement ». J’avais développé cela dès novembre 1980
dans mon article titré « le génocide français » publié dans la revue
Itinéraires.
Faut-il rappeler que la Grèce, qui ne s’est toujours pas
complètement relevée de quatre siècles d’occupation ottomane, a payé sa
libération au prix d’immenses massacres ? Et faut-il rappeler les
exterminations ou l’exil de ses populations dans sa guerre de 1920 à 1922 avec
la Turquie ?
Comment un Tsipras peut-il ainsi prôner avec Syriza
« l’accueil » sans limite de flux migratoires islamiques dûment
encouragés par les Turcs ? Le peuple grec gagnerait à accorder à un tel
dirigeant la retraite politique qu’il mérite sans attendre pour méditer sur
l’inadéquation de l’idéologie et de la réalité.