vendredi 10 juillet 2015

Tsipras, Hellas, hélas !

Dernier mercredi, sur Radio-Courtoisie, j’ai réitéré ma conviction selon laquelle Alexis Tsipras ne voulait certainement pas que la Grèce abandonne l’euro, ni qu’elle sorte de « cette Europe-là ».

Pourtant, comme je l’ai écrit un peu ironiquement ici, la sortie de la Grèce aurait pu avoir valeur d’exemple…

Je ne sais ce que vont dire aujourd’hui ceux qui ont imprudemment acclamé au Parlement Européen, comme les députés enthousiastes du Front National, alignés sur Philippot et Marine, ce personnage « gaucho-démago » d’Alexis Tsipras.

Cette attitude n’est pas bonne pour la crédibilité du FN. Tsipras est en effet en accord profond avec l’idéologie dominante au Parlement Européen, nihiliste, « antiraciste », immigrationniste. Que des députés du FN ovationnent grégairement un personnage qui prône le « laisser entrer » en Europe via la Grèce, sans limite ni contrôle de foules de faux réfugiés mais vrais islamistes, c’est pour le moins affligeant.

Parmi les raisons essentielles de la position que j’avais résumée jadis par le slogan « sortons de cette Europe-là !», figurait bien sûr, en tout premier, la nécessité de s’opposer à ce que l’on appelle aujourd’hui avec raison « le grand remplacement ». J’avais développé cela dès novembre 1980 dans mon article titré « le génocide français » publié dans la revue Itinéraires.

Faut-il rappeler que la Grèce, qui ne s’est toujours pas complètement relevée de quatre siècles d’occupation ottomane, a payé sa libération au prix d’immenses massacres ? Et faut-il rappeler les exterminations ou l’exil de ses populations dans sa guerre de 1920 à 1922 avec la Turquie ?

Comment un Tsipras peut-il ainsi prôner avec Syriza « l’accueil » sans limite de flux migratoires islamiques dûment encouragés par les Turcs ? Le peuple grec gagnerait à accorder à un tel dirigeant la retraite politique qu’il mérite sans attendre pour méditer sur l’inadéquation de l’idéologie et de la réalité.