Les naïfs non europhiles qui croyaient jusqu’au bout que
Tsipras voulait sortir son pays de l’ornière eurocratique, grâce notamment à
quelque stratégie d’alliance avec la Russie, ne peuvent pour l’heure que
constater leur erreur.
Cela
ne signifie pas que la Grèce ne finira pas, comme on dit, par « sortir de
l’euro ». Mais cela, ce sera la décision de l’Allemagne et autres États
finissant par l’imposer au gouvernement des Etats-Unis. Car le problème grec,
redisons-le, n’est pas seulement économique mais tout autant, sinon plus,
géo-stratégique.
Le
marxiste-léniniste Tsipras pourra d’ailleurs, si le peuple grec, finissant par
se lasser, ne le chasse pas, s’adapter à de nouvelles donnes.
Il
pourra sans mal revenir sur ce qu’il présentait hier comme des vérités et des
valeurs indispensables à respecter. Le discours n’est-il pas fait pour nier le
réel si nécessaire ? La « praxis » pour un révolutionnaire
n’est-elle pas plus importante même que les idées-force, toujours modifiables ?
En
attendant, nous allons encore payer plus d’impôts pour la nouvelle ponction de
la dette de l’État grec et des banques.
Cela
dit, la tragi-comédie euro-grecque aura en tous cas quasiment occulté ce qui se
passe en Chine depuis que l’on nous a annoncé un effondrement, un krach
terrible de la bourse de Shanghaï. Quel gag d’ailleurs que ce krach en régime
communiste censé être à l’abri des fluctuations capitalistes !
Qui
se souvient du président Mao, ce « phare de la pensée universelle »
selon Giscard d’Estaing, qui, justifiant les immenses hécatombes de son fait,
affirmait être prêt à sacrifier jusqu’à la moitié de l’humanité pour instaurer
enfin le paradis socialiste sur terre.
Les
cent millions de morts de ses exterminations n’ont vraiment servi à rien !
Ironie de l’histoire, sous la férule du parti communiste, le capitalisme a
triomphé : à l’évidence, le krach le prouve !