vendredi 19 juin 2015

L’encyclique sur l’écologie « Laudato si ».

Pour l’heure, je n’ai pu en lire que des extraits et les nombreux commentaires qui les accompagnent. J’attends donc de lire intégralement « Laudato si » avant de me décider à exprimer ou non mes réactions et analyses.
Je ne suis donc ni sur la ligne de ceux qui la rejettent a priori parce qu’ils assimilent imbécilement l’écologie à une pensée de gauche ni sur celle de ceux qui tombent toujours en pâmoison devant toutes paroles des papes, même si elles n’expriment que des évidences ou des lieux communs.

À l’Institut du Pays Libre, avec notamment Cécile Montmirail, nous avons depuis longtemps défendu l’idée que l’écologie était certes globalement la science du respect de la nature mais d’abord, tout particulièrement, du respect de la nature humaine. Ceci n’impliquant aucun substrat « créationniste » nullement catholique.

Je relève d’ailleurs à ce sujet l’inconséquence de certains qui, selon les passages, et selon ce qui leur convient, procèdent à une lecture littéraliste des textes de la bible ou à une lecture symbolique.
À mes amis protestants créationnistes, je livre quelquefois ce texte d’Origène, un de ces pères de l’Église si admirablement commenté par Benoît XVI :
« Quel est l’homme censé qui croira jamais que le premier, le second et le troisième jour, le soir et le matin purent avoir lieu sans le soleil, sans la lune et sans les étoiles, et que le jour, qui est nommé le premier, ait pu se  produire lorsque le ciel n’était pas encore ?
Qui serait assez stupide pour s’imaginer que Dieu a planté, à la manière d’un agriculteur, un jardin à Eden, dans un certain pays d’Orient, et qu’il a placé là un arbre de vie tel que celui qui en goûterait avec les dents du corps recevrait la vie ?
À quoi bon en dire davantage lorsque chacun peut facilement relever une multitude de choses semblables que l’Écriture raconte comme si elles étaient arrivées et qui, à les prendre textuellement, n’ont guère de réalité ».

C’est ainsi que, bien évidemment, les centaines de milliers d’espèces d’animaux n’ont pas toutes été sauvées par couple dans l’arche de Noé, et que l’âge de la terre est légèrement supérieure de quelques millions d’années à celui de la datation biblique.

De même, le « croissez et multipliez » ne doit-il pas être littéralement pris comme un principe d’expansionnisme démographique  illimité que ne contrebalanceraient alors que les guerres et les exterminations.

Le respect de la vie innocente, de la fécondation à la mort naturelle, n’implique pas non plus l’exigence des taux de natalité des siècles passés que contrebalançait alors la mortalité infantile et les épidémies.

Voilà brièvement de quoi répondre à ceux qui caricaturent malhonnêtement les idées des défenseurs du respect de la vie.

Changement de rythme !

Voici l’été : pour moi ça ne signifie pas forcément moins d’activité. Au contraire, mon carnet se remplit : voyages, universités, mais aussi séjours divers.
Enfin et surtout, la préparation et peut-être déjà la rédaction d’un ou deux livres dont l’idée me taraude. Je n’écrirai donc pas ici quotidiennement mais, en principe, deux fois dans la semaine, en plus des communiqués qu’impose l’actualité.
Je préviendrai de mes relâches plus longues pour cause d’université d’été ou de séjours, notamment au Liban.

Quoi qu’il en soit, vous ne mourrez pas d’un clic de plus ou de moins.