jeudi 23 avril 2015

Sur les difficultés dues au « fait religieux ».


  Bernard Antony, président de l’AGRIF, communique :


                                

Voici que, selon un phénomène habituel de convergence, la plupart des médias invoquent en ce moment les difficultés dues au « fait religieux en entreprise ». Cela est curieux, car la religion n’est pas en France un phénomène récent mais plus que millénaire et qui n’avait guère à ce jour posé de problèmes aux chefs d’entreprise.

La vérité, c’est que les médias évoquent pudiquement « le fait religieux » pour ne pas dire « le fait islamique » ! Or justement, « le fait islamique » ne se ramène pas à un « fait religieux ». D’ailleurs, « l’islam entre difficilement dans l’acception du mot « religion », écrit Tariq Ramadan, le grand oracle médiatique de l’UOIF.

Et son frère Hani précise fréquemment : « Il est religion et État, foi et loi, doctrine et mode de vie… ». On ne peut mieux dire qu’il est fondamentalement une idéologie de théocratie totalitaire. Mais on ne voit pas pourquoi les entreprises se plieraient aux exigences de cette idéologie.

D’ailleurs, dans le Coran, Allah édicte que le croyant peut simplement prier à l’ombre d’un palmier. Comme le chrétien ou le juif, le musulman peut donc prier discrètement sur son lieu de travail si c’est simplement de cela qu’il s’agit.

Pour le reste, les bureaux et les usines n’ont pas plus à être transformées en mosquées ou en foyers musulmans qu’en églises ou en synagogues.

Il en va du respect de la distinction nécessaire des activités. Il en va du respect de la distinction des domaines de la religion et des activités politiques et économiques. Il en va de la laïcité de respect fondée par le Christ : « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ! ».


Les adhérents à l’islam, qui est refus de cette distinction, ne sauraient imposer les lois de la charia et leurs rites dans nos entreprises, nos administrations, nos hôpitaux, nos écoles. Ils ont leurs domiciles, leurs foyers et leurs mosquées pour leurs us et coutumes. Pour le reste, il leur suffit, avec les chrétiens et les juifs et tous les hommes de bonne volonté, de respecter la morale naturelle du respect de Dieu, de l’honneur dû aux parents, de l’interdiction de tuer et de voler et désirer la femme d’autrui. Cela ne gène nullement le travail, bien au contraire, et les responsables n’ont pas plus à se plier à la revendication d’un culte musulman sur les lieux d’activité que ne seraient acceptés en pays sous la loi islamique des rites chrétiens.