mardi 10 février 2015

Pas de Coran, pas de Hadîth sans préambule !

Voici maintenant que certains clercs ou laïques qui veulent à toute force imposer une image de l’islam selon leur illusion ou leur manipulation idéologique, affirment que Mahomet aurait sans doute été bienveillant avec des caricaturistes ou des satiristes.

- Sur quoi se fondent-ils ?

- Sur rien !

Car, oui ou non, Mahomet a-t-il fait égorger les poètes juifs Kab Ibn al-Ashraf et Abu Rafi parce qu’ils s’étaient moqués de lui ?

Oui ou non a-t-il fait assassiner la poétesse Asma Bint Marwân pour un peu de moquerie, tuée dans son lit alors que le plus jeune de ses cinq fils pas encore sevré dormait sur sa poitrine ?

Oui ou non, pour quatre vers d’ironie, a-t-il fait périr de même dans son sommeil le vieillard centenaire Abû Afak parce qu’il s’était un peu moqué de lui ?

Ces faits sont rapportés dans les Hâdiths (« faits et gestes »  de la vie du prophète) et dans la Sira (« biographie »), livres fondamentaux de l’islam, presqu’aussi sacrés que le Coran.
Mais certes Mahomet n’a pas tué que des poètes !

Oui ou non, à Médine en 627 a-t-il en personne décapité ou fait décapiter tout au long d’une journée le millier d’hommes de la tribu juive des Banu Qorayza, ayant fait distribuer les femmes et les enfants comme butin ?

Oui ou non, après la prise des fortins de la palmeraie de Khaybar s’attribue-t-il la jeune Safiyya dont le père, le rabbin Hoyey,  avait été égorgé à Médine et dont il fait torturer le mari, Kinâna ibn Rabî, pour savoir où il a caché ses biens ?

Enfin, oui ou non, ordonne-t-il la lapidation des femmes adultères, les amputations des voleurs, les tortures et la décapitation pour ses ennemis ?

Et nous n’évoquerons pas ici le Coran et ses centaines de mentions de l’enfer dans lequel sont jetés pour l’éternité les « associateurs » coupables du seul péché qu’Allah ne pardonne jamais : associer d’autres dieux à Dieu comme le font les chrétiens.

Alors comment peut-on tout de même découpler totalement les crimes des jihâdistes et des terroristes de l’exemplarité qu’ils invoquent du modèle de Mahomet ?

Là réside l’évidente difficulté du « pas d’amalgame » érigé en slogan simpliste ! Comment distinguer l’islam-religion du système de théocratie totalitaire de son fondateur et de la charia qui en découle ? Là réside le défi pour éviter que l’islamisme jihâdiste le plus extrémistes ne devienne chaque jour un peu plus l’islam réel. Ce défi ne sera pas relevé avec du déni de réalité, du refus de vérité et du double langage. Il ne peut l’être que si notamment en France, le plus musulman des pays d’Occident, nombres d’autorités islamiques s’engagent dans la voie réformatrice du président égyptien Sissi dans son appel à la liberté d’analyse et d’interprétation des livres de l’islam.

Il faut espérer que la plupart de ces autorités vont enfin enseigner clairement qu’il faut replacer les textes dans leur contexte historique et ainsi les relativiser.

Il faut qu’ils expriment comme déjà le font certains trop discrètement que la croyance en Allah n’implique pas l’imitation en tous domaines de ce qui est rapporté du prophète Mahomet.

Ainsi faudrait-il que désormais les éditions du Coran, des Hâdiths et de la Sira comportent toujours à cette fin un préambule explicatif.

Car tant que tous les faits et gestes de Mahomet seront sacralisés, la barbarie de l’islam jihâdiste en sa nouvelle résurgence mais avec l’immense danger de tous les moyens de la modernité, trouvera des arguments pour légitimer ses crimes.

Pour que disparaissent les risques d’amalgames injustes, il n’y a qu’une solution, : enlever l’eau de l’imitation sans discernement de Mahomet au moulin de l’islamisme. Cela passe par la nécessité du « préambule ».


Institut du Pays Libre