Ce matin Elisabeth et moi sommes
dans la joie de retrouver Mona, notre filleule libanaise. Mona, Docteur en
sciences (nanotechnologies) a fait ses études à Toulouse, passant donc pendant
plusieurs années ses fins de semaines chez nous. Quoique aimant passionnément
la France, tout comme l’aime toujours un de ses grands-pères centenaire qui a
combattu dans notre armée, elle n’a jamais imaginé pouvoir quitter sa terre et
les siens, quels qu’en soient les risques. Catholique fervente, fière de son
identité maronite, elle habite toujours dans sa petite ville de Kobayat dans le
nord du Liban, non loin de Tripoli et près de la frontière syrienne. Elle donne
quelques heures de cours par semaine à l’université de Balamand non loin de
chez elle et surtout à Beyrouth à l’université des Antonins. Pour cela elle
doit faire des heures de route, traversant notamment à grande vitesse la
dangereuse Tripoli ou s’affrontent régulièrement les pro-syriens et les
islamistes. Parmi ces derniers sont les pires terroristes, avides, comme en
Irak et en Syrie, d’enlever les jeunes filles et femmes chrétiennes pour leur
réserver les pires traitements, le sort le plus atroce.
Mona est de cette race indomptable
des montagnards maronites qui, depuis treize siècles, ont toujours héroïquement
combattu pour préserver leur Foi et leur liberté de la douce tolérance
islamique et de sa dhimmitude.
Aujourd’hui, comme dans tout le
Liban où ils seraient près de trois millions, les réfugiés syriens ont afflué à
Kobayat. Parmi eux, en grand nombre on le sait, sont infiltrés les jihâdistes. Aussi,
chaque nuit, plus de deux cent hommes chrétiens armés sont-ils désignés selon
un tour de veille parmi toute la population en état de se battre pour préserver
les familles des enlèvements et des assassinats.
La plupart des familles de Kobayat
vivent pauvrement et certaines vraiment très pauvrement, mais toujours
fièrement. La montagne maronite, ce n’est pas le Liban des quelques riches et
souvent indécents « night-clubers » cosmopolites de Beyrouth. C’est
celle d’un peuple soudé autour de ses églises et de ses cimetières, et où l’on
transmet la vie pour que cette micro chrétienté, coûte que coûte, continue. J’ai
eu au téléphone mon ami de l’ordre lazariste (les pères de Saint Vincent de
Paul), le père Joseph Ibrahim, oncle de Mona. Il faut, me dit-il, si vous le
pouvez, aider le Père Nabil Zraiby, un des curés des sept paroisses maronites de
Kobayat. Il coordonne l’aide pour les enfants des familles les plus démunies.
Vendredi Mona rentrera au Liban, samedi à Kobayat. Elle apporte de quoi « parrainer » (150€ le parrainage) dans un premier temps plus de dix enfants dont le Père Nabil nous enverra l’état civil et les photos que nous remettrons aux amis de Chrétienté Solidarité qui nous ont déjà versé leur soutien et sont en attente de savoir quel enfant du Pays des cèdres ils vont ainsi pouvoir aider à vivre, et avec lui ses proches, avant ce Noël 2014. Avec Chrétienté Solidarité qui œuvre aussi pour les persécutés d’Irak et d’ailleurs, on peut ainsi contribuer à la résistance sociale des Chrétiens du Liban qui entendent demeurer libres chez eux.
Vendredi Mona rentrera au Liban, samedi à Kobayat. Elle apporte de quoi « parrainer » (150€ le parrainage) dans un premier temps plus de dix enfants dont le Père Nabil nous enverra l’état civil et les photos que nous remettrons aux amis de Chrétienté Solidarité qui nous ont déjà versé leur soutien et sont en attente de savoir quel enfant du Pays des cèdres ils vont ainsi pouvoir aider à vivre, et avec lui ses proches, avant ce Noël 2014. Avec Chrétienté Solidarité qui œuvre aussi pour les persécutés d’Irak et d’ailleurs, on peut ainsi contribuer à la résistance sociale des Chrétiens du Liban qui entendent demeurer libres chez eux.