Le ministre de l‘économie Sapin, qui n’est pas du bois
dont on fait des flûtes mais de celui dont on tire les planches pour les
cercueils, vient de subir un camouflet tel que, s’il avait un peu l’honneur de
sa fonction, il devrait pour le moins se faire un hara-kiri politique sous
forme de démission.
En
effet, voilà que Ségolène Royal, qui est revenue très fort dans la course
socialiste, vient de prendre une mesure de suppression de l’écotaxe sans même
discuter avec lui des conséquences économiques. Et d’ailleurs, c’est à New York
que Sapin a appris avec rage la décision ! Ségolène, orgueilleuse, sûre
d’elle et dominatrice, n’a cure de cela et n’a que mépris pour ce plouc.
Elle
est en revanche toute enamourée à la nouvelle qu’elle est désormais la femme
politique la plus populaire parmi les camionneurs au point qu’elle est déjà
surnommée « la madonne des camionneurs ». Sa photo agrandie est
depuis hier placardée dans beaucoup de « Routiers » et certains
malins se sont aussi employés, conformément à la coutume de ces lieux, de la
représenter, après un savant montage, très déshabillée.
Ségolène
voit, dit-on, dans la corporation routière un socle électoral très important
pour la prochaine échéance présidentielle. C’est qu’elle n’a pas digéré son
échec de 2007 face à Sarkozy et qu’elle entend bien remettre ça. D’autant plus qu'après ses tristes péripéties avec Trierweiler, et ses escapades nocturnes avec
Gayet et quelques autres, le pauvre François se rend compte qu’aucune femme
vraiment ne le comblait autant que la mère de ses enfants.
Or,
il n’a échappé à personne qu’en maintes occurrences gouvernementales, une
connivence, pas seulement politique, s’établissait à nouveau, que révélaient de
tendres regards.
François,
qui en a un peu marre de la fonction où il n’a pu donner de la normalité qu’il
annonçait qu’un triste spectacle de médiocrité, et qui n’a vraiment aucune
envie de se faire triquer en 2017 par l’impitoyable Marine, ne verrait pas d’un
mauvais œil sa panthère du Poitou affronter la tigresse de Montretout.
Mais
d’ici-là, quelques-uns de leurs intimes sont persuadés que le vieux couple
moderne finira par convoler en justes noces. Car, à la vérité, ce fut toujours
le désir profond de Ségolène qui n’a pas complètement éradiqué en elle les
restes des valeurs traditionnelles de son éducation et de son milieu.
On
attend donc comme bien possible la venue du jour où François déclarera :
« Entre Ségolène et moi, c’est du sérieux ! » Car, n’en déplaise
à la charmante Taubira, même avec ce plaisant François, le mariage n’est pas
pour toutes…