Le
martyre au Soudan de Maryam Yahia Ibrahim Ishag :
L’État
français n’a rien dit, rien fait, et monsieur Hollande nous parle des
« valeurs » de sa République ? Quelles valeurs ? Et les
politiciens, tous, se taisent.
Mais
plus triste encore, plus impardonnable, dans les églises et les temples, sauf
exception dont nous n’avons pas à ce jour connaissance, pas de prière pour
Maryam : ni chez les « propros » ni chez les
« tradis », ni chez les huguenots. Or, à leur niveau, tous
savent : les évêques comme les ministres, les pasteurs et les curés comme
les sénateurs et les députés : Maryam a été condamnée à la torture sadique
de cent coups de fouets, après quoi, sanguinolente, on la pendra.
En
attendant, dans sa cellule où elle était enchaînée, elle vient d’accoucher d’un
deuxième enfant. L’autre bébé, de deux ans, est lui aussi incarcéré avec sa
mère. Tandis que le mari de Maryam, infirme, vient lui aussi d’être arrêté et
Dieu sait comment il est traité.
Pourquoi
toute cette horreur ?
Parce
que Maryam est coupable d’un grave crime contre la loi de l’islam, la
charia ! En effet, chrétienne aussi fervente que son mari, elle ne savait
pas qu’étant née d’une mère chrétienne mais d’un père musulman (l’ayant
abandonnée, avec sa mère, à la naissance), elle était… musulmane. Mais c’est la
charia qui le dit.
Alors
les éminents juristes de ce Soudan, État qui siège à l’ONU, avec lequel nous
entretenons les réciproques ambassades, avec lequel nous commerçons et auquel
nous vendons même des armes, ces éminents juristes ont conclu que Maryam a
commis le crime d’apostasie. Il faut donc la mettre à mort, et de la manière
que la loi de Mahomet l’exige. Avant que, comme tous les chrétiens, coupables
« d’associationnisme », elle n’aille - comme le proclame le Coran –
pour l’éternité en enfer.
Le
Soudan, ce n’est pas Al-Qaïda ni Boko Haram. C’est l’islam légal, l’islam
« réel », certes de plus stricte application de la charia que
d’autres. Mais en Afghanistan, en Arabie Saoudite, au Pakistan (où Asia Bibi
subit son long martyre) et dans vingt autres pays, c’est la même chose, la même
application à la lettre de la loi du « prophète ».
À
l’appel de Chrétienté-Solidarité-Persécutions, auquel se sont joints l’AGRIF, Notre-Dame de Kabylie, Solidarité-chrétiens
d’Orient, la cathédrale Arménienne, l’Association d’entraide aux minorités
d’Orient, l’Observatoire de la Christianophobie et Convergence Africaine, ce
lundi, des centaines de chrétiens de toutes confessions et de toutes origines
ont lancé devant l’ambassade du Soudan leur cri d’humanité :
« Libérez Maryam ! ».
Ceci n’a guère été rapporté dans les grands médias. Mais
l’information court sur la plupart des médias de la liberté et de la vérité.
Puissent ceux qui n’ont étonnamment rien dit se rattraper au plus vite !
Oublier Maryam dans son calvaire, se taire, ce n’est pas chrétien, ce n’est pas
français, ce n’est pas humain !
N’être pas présent pour répercuter nos cris d’angoisse et nos prières
pour Maryam, Asia bibi et les autres, c’est une triste désertion de la vocation
de notre identité française et chrétienne !
À ce cri pour Maryam qui ne cessera que s’il est mis fin à son supplice,
j’adjure tous les chrétiens de répondre de plus en plus nombreux « présent ! »
à notre appel :
Libérez Maryam !