mardi 27 mai 2014

Mon pays et mon Église me font mal !



Le martyre au Soudan de Maryam Yahia Ibrahim Ishag :

L’État français n’a rien dit, rien fait, et monsieur Hollande nous parle des « valeurs » de sa République ? Quelles valeurs ? Et les politiciens, tous, se taisent.

Mais plus triste encore, plus impardonnable, dans les églises et les temples, sauf exception dont nous n’avons pas à ce jour connaissance, pas de prière pour Maryam : ni chez les « propros » ni chez les « tradis », ni chez les huguenots. Or, à leur niveau, tous savent : les évêques comme les ministres, les pasteurs et les curés comme les sénateurs et les députés : Maryam a été condamnée à la torture sadique de cent coups de fouets, après quoi, sanguinolente, on la pendra.

En attendant, dans sa cellule où elle était enchaînée, elle vient d’accoucher d’un deuxième enfant. L’autre bébé, de deux ans, est lui aussi incarcéré avec sa mère. Tandis que le mari de Maryam, infirme, vient lui aussi d’être arrêté et Dieu sait comment il est traité.

Pourquoi toute cette horreur ?

Parce que Maryam est coupable d’un grave crime contre la loi de l’islam, la charia ! En effet, chrétienne aussi fervente que son mari, elle ne savait pas qu’étant née d’une mère chrétienne mais d’un père musulman (l’ayant abandonnée, avec sa mère, à la naissance), elle était… musulmane. Mais c’est la charia qui le dit.

Alors les éminents juristes de ce Soudan, État qui siège à l’ONU, avec lequel nous entretenons les réciproques ambassades, avec lequel nous commerçons et auquel nous vendons même des armes, ces éminents juristes ont conclu que Maryam a commis le crime d’apostasie. Il faut donc la mettre à mort, et de la manière que la loi de Mahomet l’exige. Avant que, comme tous les chrétiens, coupables « d’associationnisme », elle n’aille - comme le proclame le Coran – pour l’éternité en enfer.

Le Soudan, ce n’est pas Al-Qaïda ni Boko Haram. C’est l’islam légal, l’islam « réel », certes de plus stricte application de la charia que d’autres. Mais en Afghanistan, en Arabie Saoudite, au Pakistan (où Asia Bibi subit son long martyre) et dans vingt autres pays, c’est la même chose, la même application à la lettre de la loi du « prophète ».

À l’appel de Chrétienté-Solidarité-Persécutions, auquel se sont joints l’AGRIF, Notre-Dame de Kabylie, Solidarité-chrétiens d’Orient, la cathédrale Arménienne, l’Association d’entraide aux minorités d’Orient, l’Observatoire de la Christianophobie et Convergence Africaine, ce lundi, des centaines de chrétiens de toutes confessions et de toutes origines ont lancé devant l’ambassade du Soudan leur cri d’humanité : « Libérez Maryam ! ».

Ceci n’a guère été rapporté dans les grands médias. Mais l’information court sur la plupart des médias de la liberté et de la vérité. Puissent ceux qui n’ont étonnamment rien dit se rattraper au plus vite ! Oublier Maryam dans son calvaire, se taire, ce n’est pas chrétien, ce n’est pas français, ce n’est pas humain !

N’être pas présent pour répercuter nos cris d’angoisse et nos prières pour Maryam, Asia bibi et les autres, c’est une triste désertion de la vocation de notre identité française et chrétienne !  

À ce cri pour Maryam qui ne cessera que s’il est mis fin à son supplice, j’adjure tous les chrétiens de répondre de plus en plus nombreux « présent ! » à notre appel :

Libérez Maryam !