Bernard ANTONY, président de
l’INSTITUT DU PAYS LIBRE
communique :
COMMENTAIRE SUR LE NOUVEAU GOUVERNEMENT
La composition du
gouvernement décidé hier, 1er avril, et rendue publique ce jour,
appelle les observations suivantes.
Revoici en belle position
Ségolène Royal. Il ne faut certes pas dauber ici sur les questions de la vie
privée – vie publique du chef de l’Etat. Comme chacun le sait ceci n’interfère
pas du tout sur les choix politiques de ce dernier. On mesure cependant ici la
grandeur de madame Royal acceptant avec abnégation de travailler pour la République
avec le père de ses enfants, bien qu’il l’ait abandonnée jadis. On aurait
apprécié que dans le même élan de pure utilisation des compétences acquises,
François Hollande eut le panache d’attribuer à Valérie Trierweiler, ardente
militante LGBT, par exemple le ministère de la Santé. En effet celui-ci en tant
que tel n’existe plus. Il aurait pu de même rétablir pour l’actrice Julie
Gayet, ancienne militante ardente de la Ligue Communiste Révolutionnaire, celui
du Temps libre, jadis voulu par François Mitterrand pour le gouvernement de
Pierre Mauroy. Ceci n’aurait pas déplu au camarade Mélenchon.
Madame Taubira,
contrairement à ce que nous avions imprudemment anticipé, est maintenue à la
Justice. En fait Manuel Valls qui a fait un beau tandem avec elle dans la mise
en œuvre de la loi de dénaturation du mariage et de répression policière de ses
opposants, n’était, sur d’autres plans, qu’en apparent désaccord avec elle. Ils
étaient dans un jeu de rôle : Manuel jouait celui du méchant flic et
Christiane celui de la gentille juge... pour les malfrats. Nul doute que
l’entente de Manuel Valls et de Christiane Taubira sera désormais visiblement
sans nuage. Madame la ministre de la Justice qui est, comme nul ne saurait en
douter, titulaire de plusieurs authentiques doctorats, continuera à apporter au
gouvernement les fruits de son expérience et de sa vaste culture.
Quant à Manuel Valls on
ne peut que comprendre le choix du chef de l’Etat quand on considère les
grandes œuvres qu’il a accomplis comme ministre de l’Intérieur. Il a en effet,
sans faiblir, courageusement dissout deux ou trois groupuscules d’extrême-droite
qui mettaient la République en danger. Et il a combattu avec le courage des
héroïques combattants de « No pasaran » l’effroyable menace des
conjurés de la « quenelle ».