Dans la mairie du 7° secteur de Marseille où a été élu
Stéphane Ravier du Front National, son adjointe, Evelyne Bettuzi, ne s’est pas
contentée d’enregistrer le pseudo-mariage d’une paire d’hommes. Mais elle a
félicité les jeunes époux (dont on ne peut certes dire : « ils seront
heureux et auront beaucoup d’enfants »), ajoutant de surcroît qu’elle ne
souhaitait pas « que l’on revienne sur le mariage pour tous »
(sic !).
Ceci
est affligeant mais hélas pas étonnant. J’avais il y a quelques mois émis un
communiqué à propos du maire d’Arcangues qui, après s’être efforcé de ne pas
accepter pareille chose, avait dû finalement s’incliner s’il ne voulait pas
démissionner ou être démissionné.
J’exprimais
que je me refusais à lui jeter la pierre. Je pensais en effet, et je pense
toujours, que le refus de la loi inique par seulement deux ou trois maires
était voué à l’échec.
Selon
moi, seule l’organisation de la Manif pour tous aurait pu peut-être parvenir à
faire triompher le droit à l’objection de conscience par une mobilisation de
tous les maires, très nombreux, opposés à la loi Taubira, s’engageant
solidairement et menant alors toute une résistance civile et judiciaire.
Je
ne croyais pas en effet judicieux d’exiger de ces bons maires en désaccord avec
la loi perverse de démissionner pour être inéluctablement remplacés sans doute
par des édiles moins bons.
Mais une loi scélérate peut toujours être politiquement
combattue même après son adoption. Le droit de revenir sur des lois mauvaises,
c’est le propre même de l’action politique la plus démocratique !
L’interdiction
ou le refus d’y revenir, c’est l’acceptation même du totalitarisme. Il est
affligeant que sur ce point si important, comme sur celui de la loi Veil, le
Front National ne soit en définitive pas mieux que l’UMP ou le PS. Se
formerait-il donc sur les questions sociétales un front commun UMPSFN ?
Comme le Parlement Européen est toujours très affairé sur
les questions sociétales, on voudrait, le mois prochain ,pouvoir voter pour des
candidats s’engageant à respecter la vie et la famille. Sinon, on ne voit pas
ce que l’on pourrait faire d’autre que prôner l’objection de conscience par
l’abstention ?
PS :
Nous traiterons notamment de cela ce mercredi lors de notre émission de la
Réplique sur Radio-Courtoisie (de 18 h à 21 h).