lundi 17 février 2014

Propositions de réflexions sur quelques aspects de l’actualité.


Centre-Afrique et Nigéria : selon que les victimes sont musulmanes ou chrétiennes…

Ça y est ! Le politico-religieux-médiatiquement correct respire : avec les représailles et vengeances exercées par les « anti-balakas » au Centre-Afrique, on peut enfin déblatérer longuement sur les sauvageries perpétrées par les chrétiens du pays qui se livreraient à une méchante épuration ethnique contre les pauvres musulmans fuyant vers le nord.

On ne saurait certes approuver ni tolérer les actes cruels et regrettables perpétrés par les éléments les plus furieux de la population chrétienne. Mais cela interdit-il d’en rappeler les causes ? Quel a donc été le traitement médiatique pendant la longue période où les envahisseurs musulmans « Sélékas », souvent venus du Tchad, ont pris le pouvoir, pillé, violé, massacré ? Pour l’essentiel, une information rare. Très peu de choses dans la plupart des médias et le plus souvent, quasiment rien ! En évitant surtout de mentionner que, comme dans des dizaines d’autres pays, la victime était chrétienne et le bourreau musulman.

Au Nigéria, les atroces massacres, véritables exterminations anti-chrétiennes car se chiffrant chaque année par milliers de victimes, perpétrées par les islamistes ne font guère l’objet que de brèves informations.

Mais n’en doutons pas, si un jour, en quelque région du pays, l’exaspération chrétienne après tant d’abominations se traduit hélas par de tristes et inadmissibles vengeances, alors nos médias sauront les montrer et les commenter longuement avec leur partialité coutumière.

Curée médiatique sur la curie au crible des cardinaux.

Rome : comme dans la chanson, « ils sont venus, ils sont tous là ». « Ils », ce sont les cardinaux convoqués par François : tous ou presque tous, car quid des chinois prisonniers ?

Ils doivent, nous dit-on, débattre de tout ce qui touche à la famille, aux finances de l’Église et à son mode de gouvernement, donc à l’organisation de la curie romaine qui regroupe somme toute l’ensemble des ministères de la Sainte Église.

On suivra certes cela avec intérêt.

Néanmoins, ce qui me préoccupe le plus chez François, ce sont ses positions vis-à-vis des autres religions, quelque peu lourdes d’ambiguïté relativiste sur le plan pratique sinon théologique ; et aussi ses propos sur le bien commun politique. Ce qu’il a dit avec enthousiasme du modèle politique suédois, d’un immigrationnisme exemplaire et de sa grande Église luthérienne, suscite ma circonspection. 

Je renâcle à l’idée que l’accueil sans limites de l’immigré soit une bonne chose, surtout s’il est adepte d’une idéologie religieuse conquérante déjà fortement implantée et qu’il va donc renforcer.

Je crains que des idées charitables devenues folles n’aillent à l’encontre de la charité due aux peuples et dont le premier souci doit être la paix. J’ai trop connu, et médité, les leçons du malheureux Liban, et nous voyons déjà suffisamment les effets de la libanisation de notre pays pour ne pas accepter des recommandations destructrices de la paix pour nos peuples, viennent-elles du pape ?

Nous sommes là évidemment dans une position de légitime liberté catholique hors d’une obéissance inconditionnelle que d’ailleurs François nous invite à rejeter. Les propos de ce même François sur les textes sacrés de l’islam, selon lui si porteurs de paix, me laissent de même très dubitatif. On ne peut pourtant imaginer qu’il puisse sciemment déformer la vérité. Sans doute est-il heureusement plus plausible qu’on lui ait malhonnêtement mais habilement préparé une judicieuse sélection de citations qu’on lui aura présentées comme lumineuses. Et c’est ainsi qu’on lui aura fait prendre ces versets pour des lanternes…

À moins, tout est possible dans les caves du Vatican, qu’on ne lui ait concocté l’édition d’un doux coran alternatif et qu’on lui ait présenté comme des hadiths de Muslim et d’el-Bokhâri une judicieuse et rassurante anthologie des « Mille et une nuits ».