L' Institut du Pays
Libre communique :
L’Institut du Pays Libre approuve
totalement l’initiative des époux Asnar, ce couple de pieds-noirs habitant le
Béarn qui ont saisi le tribunal administratif de Pau pour réclamer réparation
pour le préjudice moral et matériel qu’ils ont subi en Algérie en 1962 du fait
de la non assistance criminelle de l’État à toute une population en danger de
mort.
Il approuve de même les plaintes
déposées pour « crime contre l’humanité » et « complicité de
génocide » visant le chef de l’État algérien Abdelaziz Bouteflika.
De même est parfaitement fondée
leur plainte pour « apologie de crime contre l’humanité » visant
Hervé Bourges, Claude Bartolone et François Hollande. On se souvient en effet
de leur éloge des terroristes du FLN lors des derniers voyages officiels en
Algérie.
Les arguments émis contre ces
initiatives d’appel à la justice ne tiennent évidemment pas :
- Le prétexte du temps écoulé est
absurde : que ce soit pour le génocide des Arméniens et autres chrétiens
d’Orient ou pour celui des Juifs, il a fallu en effet de longues décennies pour
que certains procès soient menés.
- Les prétextes de la
prescription des crimes contre l’humanité et de la non-rétroactivité des lois
sont tout aussi aberrants : les affaires Touvier, Barbie, Papon et du
Rwanda ont définitivement rendu caducs ces anciens principes.
Cela dit, compte tenu de
l’immensité des contentieux possibles résultant de l’histoire des
conquêtes, reconquêtes, épurations et expulsions, avec des possibilités sans
fin, comme on le constate, de réveils de conflits séculaires, voire millénaires, la
sagesse voudrait que le droit international en matière de préjudice matériel puisse
limiter la validité des plaintes à la durée raisonnable d’un siècle.
En ce domaine particulièrement,
le respect de l’égalité des droits entre les peuples devrait être le principe
fondamental. Les plaintes des personnes et des familles des pieds-noirs et
harkis doivent être prises en considération autant que celles des Arméniens,
des Assyro-chaldéens, des Juifs, des Palestiniens, des Kosovars et de toutes
les victimes des épurations religieuses et ethniques.