Bernard ANTONY, président de
l’INSTITUT DU PAYS LIBRE
communique :
IL FAUT COMPRENDRE LES ÉVÉNEMENTS D’UKRAINE.
MAIS AUSSI DÉNONCER l’ABERRATION POLITIQUE DE LA
CONNIVENCE BARROSO-YANKEE.
Pour ce qui est de
beaucoup, ici en France, et ailleurs en Europe occidentale, où l’on subit la
domination du néo-totalitarisme eurocratique et mondialiste, ils ne comprennent
guère l’engouement des Ukrainiens et autres peuples de l’ancienne URSS pour
l’Union Européenne, la répulsion de certains vis à vis de la Russie
On ne peut analyser cela
qu’à la lumière d’un passé somme toute très récent.
Même si le peuple russe a
été la première victime du communisme et du pouvoir soviétique, pour ces
peuples, ce communisme et ce pouvoir soviétique apparaissaient souvent comme le
fait des Russes, chose en partie inexacte et sur laquelle a largement écrit l’immense
écrivain et historien Soljenitsyne.
Mais ne pas se souvenir
que les Ukrainiens ont subi un immense génocide, notamment par la famine
organisée faisant six millions de victimes ou encore que le quart de la
population de la Lituanie a péri au goulag sous Staline, c’est s’interdire de
comprendre.
Dans ces peuples et dans
d’autres, surtout s’ils ne sont pas imprégnés par la religion orthodoxe du
Patriarcat de Moscou, on a donc beaucoup de circonspection à l’égard d’un
Poutine, ancien colonel du KGB, fier de sa tradition tchékiste, qui a rétabli l’hymne
soviétique et qui n’a toujours pas évacué la charogne du monstre Lénine de la Place,
toujours, Rouge.
Cela dit, considérant
tout l’aspect positif de l’actuel pouvoir poutinien, tout de même plus russe
que soviétique, on ne peut qu’être très critique à l’égard de la diplomatie
comminatoire et dominatrice d’un Barroso et de sa clique. Et encore plus,
devant l’irruption yankee sans vergogne des « Mac Cain and Cie »
sur la scène ukrainienne.
À l’évidence, cela ne
peut que renforcer la perception des Russes d’une stratégie occidentale d’encerclement,
accroître leurs irritations et renforcer leur détermination à moderniser et
renforcer leur arsenal défensif-offensif.
La Commission de l’Union
Européenne a ainsi, une fois encore, rendu un bien mauvais service à ses États
adhérents, non seulement par sa prétention à mener une politique étrangère mais
par la grossièreté de cette politique et son inscription dans la calamiteuse
stratégie américaine.
Non contents d’avoir été
par leurs désastreuses menées en Iran puis en Irak et ailleurs, les fourriers
de tous les islamismes jihadistes, la politiciennerie américaine en l’occurrence
très unie, d’Obama à Mac Cain, s’est donc avisée d’exercer ses talents sur l’Europe
avec l’approbation du sieur Barroso.
Voilà pourquoi plus que
jamais je redis le slogan que j’ai jadis lancé : « Sortons de cette
Europe-là ! »