lundi 16 décembre 2013

Centre-Afrique : « Islam », le mot que le général Dary ne prononce pas !

Comme si la réalité, comme si la vérité de ce qui se passe de sanglant en République Centrafricaine n’avait pas pour cause essentielle la formidable poussée à dimension continentale d’un islam toujours plus travaillé par la fièvre récurrente de sa fondamentalité jihadiste !
Dans le Figaro de ce jour s’exprime sur ce sujet le général Dary, le grand chef du service d’ordre de la Manif Pour Tous. On peut observer une certaine cohérence entre son attitude dans cette affaire et son analyse africaine !
Dans la Manif Pour Tous, l’ordre était donné de proscrire sévèrement tout signe d’identification religieuse catholique. On y traquait, le dimanche des Rameaux, le moindre brin de laurier ou d’olivier sur les boutonnières. En revanche, de grandes banderoles islamiques portées par quelques barbus pouvaient tenir toute la largeur du boulevard Saint Germain, et l’oratrice enfoulardée de l’U.O.I.F. (organisation en France des Frères Musulmans) pouvait tenir longuement le micro que l’on n’avait surtout pas proposé à notre ami le pasteur Saïd Oujibou.

Aujourd’hui, le général, présenté comme un fin connaisseur de la région, ce que nous ne mettons certes pas en doute, arrive tout de même à produire un long « papier » sans écrire une seule fois le mot « islam » ou encore « musulman » ou encore « islamiste » et pas davantage « jihad » !

La Séléka est présentée comme un « regroupement hétéroclite de combattants, provenant majoritairement de pays voisins (Tchad et Soudan) ainsi que des factions irrégulières du nord-est de la RCA ». Bien sûr, bien sûr, mon général ! À part que toute cette hétéroclité est celle de l’hétéroclité islamique avec sa variété de soldatesque plus ou moins jihadiste, plus ou moins racailleuse.

Dans cette crise, écrivez-vous, « la dimension ethnique plus que religieuse reste omni présente. En effet, la population, dans sa large majorité, rejette les Sélékas ; car ce sont avant tout des étrangers dont ils veulent se libérer ».

Dieu, qu’en termes choisis, ces choses-là sont dites ! Comme si la population qui rejette les Sélékas n’était pas la population autochtone, chrétienne à plus de 80% et terrorisée par une Séléka étrangère, musulmane à plus de 90% !

Et d’ailleurs à qui, lors de sa visite, est allé parler notre ministre de la Défense Nationale sinon aux chefs religieux ? Et de quels facteurs essentiels de conflits parlent donc les médias ? Et est-il si nul l’envoyé spécial du Figaro, Adrien Jaulmes, qui, dans le même numéro, parle ainsi de Bangui : « une ville grondante de haine confessionnelle » ?

Le général Bruno Dary est sans doute un fin connaisseur de l’Afrique ; à l’évidence il est aussi un véritable artiste de l’expression politiquement correcte pour parvenir à décrire, et il est le seul dans ce cas, une réalité sans en évoquer des déterminants peut-être pas exclusifs mais fondamentaux.

Oui, vraiment, la ligne de Bruno Dary est claire : l’islam, ne pas y toucher ; l’islam, ne pas en parler ! Original, non ?


Et au fait, pourquoi ne nous dit-on toujours pas par qui nos parachutistes du 8° R.P.I.M.A. ont été tués ? Nos chefs militaires et nos gouvernants le savent bien pourtant ! Mais sans doute faut-il s’en tenir à une hypothèse à la Dary : une faction « ethnique » ou « étrangère »….