Comme si la réalité, comme si la
vérité de ce qui se passe de sanglant en République Centrafricaine n’avait pas
pour cause essentielle la formidable poussée à dimension continentale d’un
islam toujours plus travaillé par la fièvre récurrente de sa fondamentalité
jihadiste !
Dans le Figaro de ce jour
s’exprime sur ce sujet le général Dary, le grand chef du service d’ordre de la
Manif Pour Tous. On peut observer une certaine cohérence entre son attitude
dans cette affaire et son analyse africaine !
Dans la Manif Pour Tous,
l’ordre était donné de proscrire sévèrement tout signe d’identification
religieuse catholique. On y traquait, le dimanche des Rameaux, le moindre brin
de laurier ou d’olivier sur les boutonnières. En revanche, de grandes
banderoles islamiques portées par quelques barbus pouvaient tenir toute la
largeur du boulevard Saint Germain, et l’oratrice enfoulardée de l’U.O.I.F.
(organisation en France des Frères Musulmans) pouvait tenir longuement le micro
que l’on n’avait surtout pas proposé à notre ami le pasteur Saïd Oujibou.
Aujourd’hui, le général, présenté
comme un fin connaisseur de la région, ce que nous ne mettons certes pas en
doute, arrive tout de même à produire un long « papier » sans écrire
une seule fois le mot « islam » ou encore « musulman » ou
encore « islamiste » et pas davantage « jihad » !
La Séléka est présentée comme un
« regroupement hétéroclite de combattants, provenant majoritairement de
pays voisins (Tchad et Soudan) ainsi que des factions irrégulières du nord-est
de la RCA ». Bien sûr, bien sûr, mon général ! À part que toute cette
hétéroclité est celle de l’hétéroclité islamique avec sa variété de soldatesque
plus ou moins jihadiste, plus ou moins racailleuse.
Dans cette crise, écrivez-vous,
« la dimension ethnique plus que religieuse reste omni présente. En effet,
la population, dans sa large majorité, rejette les Sélékas ; car ce sont
avant tout des étrangers dont ils veulent se libérer ».
Dieu, qu’en termes choisis, ces
choses-là sont dites ! Comme si la population qui rejette les Sélékas
n’était pas la population autochtone, chrétienne à plus de 80% et terrorisée
par une Séléka étrangère, musulmane à plus de 90% !
Et d’ailleurs à qui, lors de sa
visite, est allé parler notre ministre de la Défense Nationale sinon aux chefs
religieux ? Et de quels facteurs essentiels de conflits parlent donc les
médias ? Et est-il si nul l’envoyé spécial du Figaro, Adrien Jaulmes, qui,
dans le même numéro, parle ainsi de Bangui : « une ville grondante de
haine confessionnelle » ?
Le général Bruno Dary est sans
doute un fin connaisseur de l’Afrique ; à l’évidence il est aussi un
véritable artiste de l’expression politiquement correcte pour parvenir à
décrire, et il est le seul dans ce cas, une réalité sans en évoquer des
déterminants peut-être pas exclusifs mais fondamentaux.
Oui, vraiment, la ligne de Bruno
Dary est claire : l’islam, ne pas y toucher ; l’islam, ne pas en
parler ! Original, non ?
Et au fait, pourquoi ne nous
dit-on toujours pas par qui nos parachutistes du 8° R.P.I.M.A. ont été
tués ? Nos chefs militaires et nos gouvernants le savent bien
pourtant ! Mais sans doute faut-il s’en tenir à une hypothèse à la
Dary : une faction « ethnique » ou « étrangère »….