Bernard
Antony, président de l’AGRIF, communique :
Ce jour dans la page débat du Figaro, monsieur Jay écrit
qu’il y avait ce dimanche dans la Manif pour tous des musulmans « représentant
des groupes de Français » tels l’Union des Organisations islamiques de
France, mais qui ne représentaient pas une religion puisque, pas plus que la
Conférence des Évêques de France, n’étaient représentés la Mosquée de Paris ou
le Conseil Français du culte musulman.
On
demeure stupéfait devant l’expression d’une telle ignorance.
Monsieur
Jay ne sait manifestement pas que le Conseil Français du culte musulman n’est
qu’une instance représentative de délégués élus sur les diverses listes
d’organisations, associations et fédérations dont l’UOIF et la Mosquée de
Paris, du moins selon qu’elles y demeurent ou qu’elles en démissionnent au gré
de leurs humeurs comme au long de ces dernières années.
Monsieur
Jay ignore que l’UOIF est la section française des Frères Musulmans qui
contrôle tout un ensemble de mosquées, de même qu’à la Mosquée de Paris,
d’obédience algérienne, s’en rattachent d’autres.
Monsieur
Jay ignore que dans l’islam n’existe pas la distinction entre le spirituel et
le temporel.
L’UOIF
a ses imams tout comme la Mosquée de Paris et les autres fédérations (FNMF,
etc…).
Elles
se distinguent par leur adhésion à l’une des quatre écoles juridiques, ou
« rites » de l’islam sunnite. Celui de la Mosquée de Paris est le
rite malékite. Le principal inspirateur de l’UOIF est Tariq Ramadan, petit-fils
du fondateur des Frères Musulmans. Comme son grand-père, il proclame :
« L’islam est dogme et culte, religion et État, spiritualité et action ».
Les Frères Musulmans se rattachent au rite hanbalite.
Monsieur
Jay ignore à l’évidence tout de l’islam. Notamment que le statut pour les
chrétiens défendu par l’UOIF comme par l’ensemble de l’islam s’appelle la
dhimmitude.
Mais
il ne connaît peut-être même pas ce mot !