mardi 8 janvier 2013

La journée du 13 : la mobilisation est immense et c’est heureux, mais tout dépendra de son interprétation politique et médiatique.



 À la bonne heure ! Même au Front National il n’y en a plus guère à invoquer comme Marine et Florian l’argument fallacieux de s’abstenir de manifester officiellement pour ne pas, en quelque sorte, se ranger derrière Copé.

Comme si c’était en effet derrière ce dernier que s’apprêteraient à défiler des masses à l’évidence globalement fort peu politisées, du moins sur un plan partisan.

Aussi la directive frontiste de laisser libres les militants de faire ou non le choix de manifester se mue-t-elle quasiment en rendez-vous de mobilisation puisque seront là Bruno Gollnisch, Louis Aliot et bien d’autres, et sans doute, nous dit-on, ce qui nous réjouit, Wallerand de Saint-Just également puisque désormais la consigne d’hier de laisser manifester « tous ceux qui le souhaitent » se mue de facto en un appel.

L’AGRIF, l’an dernier, devant les spectacles de racisme antichrétien, s’occupant des combats devant les tribunaux (non terminés, car viennent les « appels »), approuvait par ailleurs toutes les manifestations responsables de protestation.

Devant un projet de loi caractérisé par une sorte de racisme non seulement antichrétien mais anti-humain, nous faisons de même pour ce dimanche 13 janvier.

Nos adhérents et amis de partout défileront, en très grand nombre, selon leurs préférences, dans l’immense « Marche pour tous » ou encore avec les organisations du parcours de Civitas. L’AGRIF, redisons-le, ne pouvait en aucun cas donner un mot d’ordre impératif d’être ou de n’être pas dans tel ou tel cortège.

Notre position a été quasi unanimement approuvée sauf par quelques sectaires exclusivistes, et se trompant d’enjeu. Cela dit, et après l’expression de nos critiques et inquiétudes légitimes, et de notre vigilance après les propos par trop « foutraques » de Frigide Barjot objectivement rapportés par Jeanne Smits dans Présent, nous espérons et croyons que la Marche contre le « mariage homo » sera une immense réussite.

Reste à savoir quelles en seront les conséquences ?

Le mieux serait évidemment que devant une immense réussite de la Marche, un véritable raz-de-marée de protestation, le gouvernement retire son projet de loi.

Ce n’est pas l’hypothèse la plus probable. Mais beaucoup moins impossible serait que devant l’opposition décidée et active d’une grande masse de Français à l’évidence représentatifs d’un refus très majoritaire, le Conseil Constitutionnel puisse refuser un projet de loi non seulement en rupture avec la Constitution mais avec le fondement même de la société.

Enfin, il faudrait aussi que l’on en finisse avec le piège de la dialectique binaire entre la soi-disant « homophobie » et une « homophilie » érigée en obligation. Nous aurons l’occasion d’en reparler.