À la bonne heure ! Même au Front National il n’y en a
plus guère à invoquer comme Marine et Florian l’argument fallacieux de
s’abstenir de manifester officiellement pour ne pas, en quelque sorte, se
ranger derrière Copé.
Comme si c’était en effet derrière ce dernier que
s’apprêteraient à défiler des masses à l’évidence globalement fort peu
politisées, du moins sur un plan partisan.
Aussi la directive frontiste de laisser libres les
militants de faire ou non le choix de manifester se mue-t-elle quasiment en
rendez-vous de mobilisation puisque seront là Bruno Gollnisch, Louis Aliot et
bien d’autres, et sans doute, nous dit-on, ce qui nous réjouit, Wallerand de
Saint-Just également puisque désormais la consigne d’hier de laisser manifester
« tous ceux qui le souhaitent » se mue de facto en un appel.
L’AGRIF, l’an dernier, devant les spectacles de racisme
antichrétien, s’occupant des combats devant les tribunaux (non terminés, car
viennent les « appels »), approuvait par ailleurs toutes les
manifestations responsables de protestation.
Devant un projet de loi caractérisé par une sorte de
racisme non seulement antichrétien mais anti-humain, nous faisons de même pour
ce dimanche 13 janvier.
Nos adhérents et amis de partout défileront, en très grand
nombre, selon leurs préférences, dans l’immense « Marche pour tous »
ou encore avec les organisations du parcours de Civitas. L’AGRIF, redisons-le,
ne pouvait en aucun cas donner un mot d’ordre impératif d’être ou de n’être pas
dans tel ou tel cortège.
Notre position a été quasi unanimement approuvée sauf par
quelques sectaires exclusivistes, et se trompant d’enjeu. Cela dit, et après
l’expression de nos critiques et inquiétudes légitimes, et de notre vigilance
après les propos par trop « foutraques » de Frigide Barjot
objectivement rapportés par Jeanne Smits dans Présent, nous espérons et croyons
que la Marche contre le « mariage homo » sera une immense réussite.
Reste à savoir quelles en seront les conséquences ?
Le mieux serait évidemment que devant une immense réussite
de la Marche, un véritable raz-de-marée de protestation, le gouvernement retire
son projet de loi.
Ce n’est pas l’hypothèse la plus probable. Mais beaucoup
moins impossible serait que devant l’opposition décidée et active d’une grande
masse de Français à l’évidence représentatifs d’un refus très majoritaire, le Conseil Constitutionnel puisse refuser un projet de loi non seulement en
rupture avec la Constitution mais avec le fondement même de la société.
Enfin, il faudrait aussi que l’on en finisse avec le piège
de la dialectique binaire entre la soi-disant « homophobie » et une
« homophilie » érigée en obligation. Nous aurons l’occasion d’en
reparler.