mardi 4 décembre 2012


L’agrif communique :

La fantasmagorie révolutionnaire de Madame Duflot.

Du haut de son ministère, Cécile Duflot a interpellé lundi 3 décembre l’Eglise de France pour lui demander de mettre à disposition de l'État certains de ses bâtiments vides pour héberger des sans-abris. "Il semble que l'archevêché de Paris possède des bâtiments quasi vides. Je viens donc de leur écrire pour voir avec eux comment utiliser ces locaux", a-t-elle déclaré. "Je ne comprendrais pas que l'Eglise ne partage pas nos objectifs de solidarité."

C’est donc par une menace à peine voilée que la ministre du logement s’est adressée à l’Eglise laissant entendre que celle-ci n’était pas assez solidaire.

Cette interpellation de la part d’un ministre membre d’Europe-Ecologie-les-Verts qui prônait dans son programme de campagne présidentiel le droit à la fécondation artificielle pour tous les homosexuels est bien évidemment à mettre en relation avec la prise de position de l’Église catholique contre la dénaturation du mariage.

Car, rappelons-le, la ministre du logement et ses compères du gouvernement refusent à l’Église le droit d’agir selon sa nature et d’exprimer des vérités naturelles aussi simple qu’un mariage n’existe qu’entre un homme et une femme.

En agissant de la sorte, Madame le ministre du logement se joue à l’évidence une fantasmagorie révolutionnaire.

Telle les pétulantes discoureuses et agitatrices des salons et des clubs du temps jadis, elle se campe dans une posture de mépris dominateur à l’égard de l’Eglise de Dieu qui ne devrait qu’obtempérer aux ordres de César. Bien plus, elle serait sans doute heureuse de passer à la postérité comme membre d’un gouvernement décidant la troisième confiscation des biens de l’Église depuis le 2 novembre 1790. On punirait ainsi cette dernière de l’indécente provocation à vouloir demeurer encore catholique en défendant quelques aspects de sa doctrine morale et sociale fondamentale. L’embêtant est que sur la question du mariage, cette morale découle directement de la Bible et que les Juifs et tous les chrétiens ont la même lecture de la Genèse et aussi du Décalogue.

Pour l’heure, Madame Duflot n’a pas explicitement visé le Temple et la Synagogue dans son exigence réquisitionnelle. Oubli ou prudence, on ne sait ?

La verte ministre ne sait à l’évidence rien non plus des immenses biens immobiliers des comités d’entreprise,  totalement vides l’essentiel de l’année. Serait-ce qu’elle considérerait a priori les syndicats comme fermés à la solidarité ?